9 Mai 1940, quelque part en France ;
Après les quelques heures de sommeil que j'ai pu avoir dans le train qui nous menait au port de Plymouth, les événements se sont enchaînés.
L'embarquement des hommes et du matériels sur les bateaux qui nous transporteraient vers les Terres françaises a été fastidieux mais rien n'est trop dur pour des officiers de sa Majesté. L'ancre levée, il ne nous restait plus, à nous, commandants, à vérifier une dernière fois les plans que le Haut Commandement avait dressés.
Le voyage avait été assez court compte tenu de l'occupation que nous avions. Mais une fois sur les Terres de Napoléon, rien ne nous paraissait facile. En effet, les camions de transport que nous avions prévus étaient évidemment en panne, et les voitures de commandement qui devaient nous transporter étaient carrément inexistantes. Alors, en forçant quelque peu les mécaniciens du port, nous avons pu faire fonctionner les camions de transport.
Nous avons embarqué avec nos soldats, ce qui fut, je dois l'admettre, une bonne chose. Dieu seul sait ce qui nous arrivera dans les jours à venir et tisser des liens avec les hommes de troupes, mes hommes, est une bonne chose. Par cynisme je dirai même une stratégie à adopter.
Le voyage, très inconfortable a duré des heures et ce n'est qu'au petit matin, le 9 mai que nous sommes enfin arrivés le long de cette frontière Belge. Le temps nous était compté, il fallait donc faire descendre les hommes et lancer tour à tour des ordres pour former un campement pour la journée au moins.
C'est exactement ce que je suis en train de faire. Alors que je visualise le camp pour qu'il soit optimal en cas d'attaque surprise, ce qui n'est pas à exclure malgré la très faible probabilité de la chose.
Les sifflets des sergents font leur bruit assourdissant et comme un ballet infernal, les hommes se déplacent et suivent les ordres à la lettre.
- Caporal, prenez quelques hommes et construisez ses tentes au plus vite ! Lancé-je à un homme passant devant moi et semblant totalement désemparé. Il marchait tel un songeur.
- Oui capitaine !
- Vous là ! Crié-je à deux hommes cherchant à se rendre utile. Trouvez-moi le cuisinier et faites le s'afférer. Et cherchez le sergent.
- Non pas la peine mon capitaine je suis là. M'accoste le dit sergent. Cet homme doit avoir des antennes !
- Très bien Tom. Avec certains de vos soldats faites le tour des positions et mettez en place des tours de garde. Ordonné-je. Une fois encore le risque d'attaque est plus que faible mais prudence est mère de sûreté.
- Bien Monsieur !
Il est bientôt 6h00 est j'ai un briefing avec l'Etat-Major. Je vérifie donc que mon uniforme est impeccable et rejoins les officiers de mon régiment.
- Bonjour messieurs ! Comment s'est passé le voyage ? Nous questionne Montgomery un sourire ... moqueur sur le visage. Se pourrait-il qu'il se moque de nous ?
- Très bien Monsieur. On se serait cru dans les nuages ! Plaisante un commandant que je ne connais que très peu. Cette réflexion vaut un fou rire général. Le vacarme une fois apaisé laisse place à des tensions causées par le plan que nous présente notre chef.
- Bien, je vais être clair avec vous. Le combat semble désormais inévitable. Nos éclaireurs nous informent que les Allemands sont prêts à passer à l'offensive. Je ne sais pas pour quand c'est mais préparez-vous. L'attaque se déroule peut-être actuellement. Foyle, j'ai vu que vous aviez préparé un camp. Ne l'élargissez pas trop ! Cet ordre me visant directement, j'acquiesce d'un signe de tête. S'ils attaquent il faudra que nous soyons réactifs. Une dernière chose capitaine, m'interpelle Montgomery, veuillez joindre nos alliés qui se trouvent à quelques kilomètres de nous et faites leur savoir que nous sommes prêts.
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Papy raconte-moi la Guerre
Ficción históricaEn 2010, le général James Arthur Foyle du haut de ses 90 ans passent des jours paisibles entre son domaine ducal et les casernes qu'il visite très souvent. Un jour, alors qu'il devait simplement accueillir son petit-fils dans son château, il apprend...