The Dorian's Story : La Prophétie Du Héros

Chapitre 32 : Les Barbaris

PDV de Dorian : 

" La lettre d'Adrien fut un véritable coup de tonnerre. Nous ne nous attendions pas à ce que ma cote de popularité soit aussi conséquente. C'était désormais un énorme poids qui reposait sur mes épaules. Un poids que je n'étais pas encore prêt à porter. Mais rassurez-vous, j'allais devoir très vite m'y faire. Grâce à Adrien et Elana, je savais désormais qu'un grand nombre de personnes me faisaient confiance et il n'était pas dans mes projets de les décevoir. Je savais aussi que si besoin, j'avais la capacité de demander du soutien au Royaume des Terres, et ça c'était un véritable plus pour la suite. La nouvelle était donc à la fois positive et négative. 

De notre côté, nous poursuivîmes notre périple. Nous avions décidés de quitter un temps les montagnes frontalières pour rejoindre Numamba, à 2 jours de marches du village que nous avions sauvé. Lorsque nous atteignîmes les hautes murailles de Numamba, cela faisait donc 8 jours que nous n'avions pas vu le reste de l'équipe. 

Numamba était une petite ville fortifiée situé à une distance respectueuse de la frontière et proche des Terres Dangereuses. C'était d'ailleurs le plus proche de ces territoires. Comme pour alimenter la notion de dangerosité qui régnait dans la vallée environnante, Numamba était entourée par de très hautes murailles. A leur pieds était disposés des barbelais et des lances en guise de protection face au dangers extérieurs. Il était même possible de voir quelques traces de sang sur toutes les pointes dressaient vers l'extérieur. Disons que l'ambiance n'était pas très accueillante. D'autant plus lorsqu'on apprenait qu'à 22h les portes de la ville était fermée et ne s'ouvrait jamais pendant la nuit. Elles restaient closes malgré tout argument, laissant les malheureux en retard à la merci des dangers extérieurs. Pas questions  non plus d'aller faire une petite ballade nocturne pendant la nuit.

Les fameux dangers qui menaçaient la vie paisible de la cité n'étaient d'ailleurs pas tous identifiés. On entendit parler de bêtes sauvages, de bandes de pillards sans foi ni loi ... Mais surtout il y avait ce fameux mythe qui semblait avoir une place importante dans la tête des Numambais. Un mythe qui en faisait frissonner plus d'un et qui pourtant n'avait jamais dépasser le statut de mythe. 

L'intérieur de Numamba était heureusement plus accueillant et chaleureux que l'extérieur. Le contraste était d'ailleurs même un peu effrayant. Numamba était l'image typique d'une petite ville de province, assez connue et n'ayant pourtant aucun réel poids économique ou commercial à apporter à la nation. 

La plupart des maisons étaient ici faites de sables solidifiés. C'était de petites cases bénéficiant d'un confort suffisant. C'est dans l'une de ces étranges maisons que nous nous installâmes tranquillement. C'était une charmante auberge tenue par une jeune mère à la peau mate et aux yeux vairons qui avait décidés de louer une partie de sa maison pour se faire un peu d'argent et subvenir aux besoins de sa petite famille. La jeune femme vivait apparemment seule ici, avec ses enfants, sans homme ni mari. Son histoire touchante était pourtant pure reflet de la banalité. Mais je ne pus tout de même m'empêcher de penser que je préférais donner mon argent à une pauvre femme comme elle plutôt qu'à un hôtelier sans aucun souci financier. Et tant pis pour le confort dont nous aurions pu bénéficier à l'hôtel. Celui-ci était plus rustique mais il me convenait parfaitement. C'est d'ailleurs parfois les choses les plus simples qui sont les meilleures. 

***

C'est lorsque nous nous baladions dans les rues de Numamba que le fameux mythe fut éclaircit. Et ce n'est autre qu'Haidis qui nous le dévoila.

Je m'étais auparavant inquiété du fait que tout le monde dans la ville parlait de ce fameux mythe et leur regard était presque hostile  lorsqu'on leur demandait de quoi il s'agissait ou si ils y croyaient vraiment. Aucun doute, ne pas prendre cette menace au sérieux était une pure idiotie.