Eraser

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Deux jours se sont écoulés depuis le dernier message de Joke, je pensais qu'elle m'harcelerait de ses blagues douteuses mais non, elle a peut être mûri un peu finalement.

«Monsieur Aizawa ?? Eho ! Monsieur Aizawa !!» m'interpelle Yaoyoruzu en agitant les bras, « Vous êtes avec nous ?! »

« Ah, désolé j'étais dans mes pensées, il se trouve que demain nous aurons un entraînement commun avec la classe de Miss Joke. Ça ne peut que vous faire du bien de vous confronter à des alters qui vous sont inconnus. »

« On va revoir votre fiancée ! Géniale ! » hurle Ashido les poings serrés et un visage qui donne l'impression qu'on lui annonçait un après midi shopping gratuit.

« Ce n'est pas ma fiancée, et ce ne sont pas vos affaires. Me faites pas répéter.
»

Sur ces mots, la cloche retentit et évidemment je suis le premier à m'en aller. Ces garnements ont beaucoup trop d'entrain quand il s'agit de s'occuper des affaires des autres.

D'un pas nonchalant je sors de l'établissement afin de faire des courses avant de rentrer chez moi.

Au milieu du rayon des nouilles instantanées je suis en plein dilemme,   j'adore les nouilles au boeuf mais je devrais peut être laisser une chance aux nouilles crevettes, mais si je n'aime pas ???? Je tiens ma tête entre mes mains devant ce choix Cornélien quand une voix s'élève derrière moi.

« Shota ? » eh c'est parti soufflais-je pour moi même.

« Joke...qu'est ce que tu fais là ? »

« Sans doute la même chose que toutes les personnes présentes dans ce supermarché.. » dit elle en me regardant comme si je venais d'une autre planète.

Je me contente de grogner.

J'allais retourner à mon dilemme quand elle cria « épouse moi ! » ce qui me fit souffler d'exaspération.

Je m'avançai vers elle jusqu'à ce qu'elle heurte le rayon parallèle à celui des nouilles, puis je posai une main de chaque côté de son visage.

Ses yeux étaient aussi grandes que des soucoupes, je crois que j'arrivais même a distinguer quelques rougeurs sur ses joues. Quand je fus assez près je lâchai non sans une pointe d'irritation dans la voix : «A force de faire ce genre de blague foireuse, le jour où tu seras sérieuse, personne ne te croira.»

Elle baissa les yeux, peut être que mes paroles l'ont touché...

"Shota.." souffla t'elle le rouge aux joues, "ta braguette est ouverte" et sur ces bonnes paroles elle explosa de rire.

Je finis par perdre patience et grondai sans prendre la peine de dissimuler ma rage : «Ton alter te perdra, on ne peut jamais parler avec toi, tu ne penses qu'à rire et tu te moques pas mal de ce que peuvent ressentir ceux qui ont à supporter tes blagues, enfin encore faut il que s'en soient. Si ça t'amuse tant mieux mais fiche moi la paix."

Puis je tournai les talons sans un regard en arrière.

Sans blague c'est quoi son problème ? Toujours à crier "marions-nous", ou "sors avec moi". D'ailleurs qui lui a dit que c'était drôle ? Depuis que je la connais elle me répète ça comme un disque rayé, encore au départ je voyais clairement qu'elle essayait d'utiliser son alter sur moi, mais maintenant elle ne cherche même plus à l'utiliser sur moi et pourtant elle continue de dire ses bêtises.
J'aime bien Joke mais ma patience à des limites.

Sans m'en rendre compte je suis déjà devant chez moi, j'entre et me déchausse avant d'aller ranger les courses.
Au final je suis tellement contrarié que je n'ai pas faim. Je vais donc me doucher et entre dans mon sac de couchage qui lui au moins me met toujours de bonne humeur. Je m'apprête à fermer mes yeux quand un petit bip attire mon attention, apparemment j'ai reçu un message de Joke.

«Qu'est ce qu'elle me veut encore» soufflais-je à moi même.

J'ouvre son message et y lis :

“N'oubliez pas l'entraînement de demain. N'ayez craintes, je ne vous embêterai plus.”

Elle me vouvoie maintenant ? M'enfin je me contente de répondre un "ok" et m'installe pour de bon dans mon sac de couchage si doux à mon coeur.

Fais-moi rire 😑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant