Le lendemain, Louis se réveilla lorsque le bruit strident de son réveil-matin, qu'il avait déplacé au salon, se fit entendre. Il haïssait ce bruit avec une passion démesurée; après tout, il n'était pas vraiment quelqu'un du matin. Cependant, ce matin-là, quand il pensa à la soirée précédente, un sourire prit place sur son visage, remplaçant la moue habituelle. Non seulement ça avait été agréable, mais en plus il avait senti que pour une fois, Harry s'était un peu ouvert à lui. Et sans trop savoir pourquoi, l'idée lui plaisait beaucoup. Celui qui était habituellement silencieux et mystérieux lui avait permis, au travers de sa musique, de voir un peu plus qui il était.
Certes, ce n'était pas comme s'il ne jouait jamais en public. Mais ce que Louis percevait c'était que quand il jouait dans la rue, c'était pour gagner de quoi manger et assez pour partir, or, le soir précédent il l'avait fait pour Louis et seulement lui. Ça avait été un moment particulier entre les deux garçons, il leur appartenait et personne ne pourrait rien y changer. Même dans une semaine quand Harry le quittera, le souvenir de cette soirée resterait et rien ni personne ne pourrait lui enlever. Cette idée consolait Louis, qui malgré lui, commençait à s'attacher à son mystérieux invité.
À quelque part, il se trouvait stupide de s'y attacher. Il ne le connaissait pas réellement et savait pertinemment qu'une fois qu'il serait parti, ils ne garderaient pas contact: Harry n'était pas ce genre de personne, du moins, ce n'est pas ce qu'il dégageait. Louis, lui, était tout l'inverse, mais il aurait besoin de faire une exception.
Sur ces pensées, il s'assit sur le canapé, histoire de ne pas s'étourdir en se levant d'un coup. Il s'étira tranquillement, bâilla longuement et passa ses mains dans son visage pour tenter d'éveiller celui-ci. Il posa ses coudes sur ses genoux, pris une bonne inspiration et se leva, pour se rendre dans la cuisine afin de déjeuner.
Il mangea assez rapidement, et alla ensuite se préparer pour aller travailler, pour finalement quitter son appartement. Comme à tous les jours, pluie comme beau temps, il marcha jusqu'à la petite librairie où il travaillait. Il pourrait certainement y aller avec sa voiture, mais il aimait bien marcher; il trouvait l'activité assez paisible et elle lui permettait de s'aérer les esprits. Aussi, Louis trouvait que c'était le seul moyen de transport permettant de découvrir réellement une ville. On a le temps de regarder ce qui nous entoure et d'en profiter. Oui, il prenait le même chemin à tous les jours, mais à chaque fois, quelque chose, quelqu'un était différent, et il trouvait ça fascinant.
Quand il arriva à la librairie, il fut heureux d'y entrer et de sentir l'odeur caractéristique de l'endroit l'envelopper. Bien qu'il détestait se lever à ce qu'il se plaisait appeler dramatiquement «aux aurores», il adorait son travail. Pour lui, même ces quelques heures de sommeil sacrifiées en valaient le coup. En plus, les gens avec qui il travaillait partageaient sa passion pour les livres et étaient toutes des personnes très agréables, faciles à vivre et pour la plupart très divertissantes aussi. Ils n'étaient pas tous extravagants, mais comme ils partageaient tous la même passion, ils avaient toujours quelque chose d'intéressant à dire, du moins aux yeux de Louis c'était le cas. L'atmosphère dans laquelle il travaillait lui plaisait énormément, et il ne l'échangerait pour rien au monde.
Il avait toujours adoré les livres. Ils le transportaient ailleurs, le faisait voyager. Si Harry voyageait physiquement, Louis s'évadait dans des univers tous si différents les uns des autres, et ce, quotidiennement. Mais ça ne voulait pas dire que Louis ne rêvait pas de voyages et d'aventures. Même qu'un de ses plus grand rêve était de faire le tour du monde. De visiter tous les endroits à propos desquels il avait lu, comprendre les sentiments ressentis par tant de personnages devant la beauté de tant de paysages; vivre la passion que les auteurs avaient vécus, saisir qui les avait poussé à décrire avec précision toute sorte d'endroits. Ça lui coûterait une fortune et prendrait une éternité, mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour suivre ses rêves?
Ainsi, dans un certain sens il comprenait ce qui poussait Harry à voyager et à explorer, l'idée de vivre pleinement tout ce que le monde a à nous offrir semble tentant. Quel adolescent n'a jamais rêver de voir le monde? Mais ce qui échappait à Louis c'est la façon dont il fuyait. Pour lui, il était clair qu'Harry ne restait jamais nulle part bien longtemps parce qu'il avait peur de quelque chose ou de quelqu'un. Personne ne pouvait survivre autant de temps sans aucune constante. Certes il réussissait à manger à tous les jours, il se logeait (bon, il dormait dans sa voiture, mais ça revient un peu au même) et ne semblait pas être malheureux. Mais bien qu'il ne semblait pas profondément triste, il ne semblait pas heureux non plus. Il n'avait pas cet étincelle qui brille au fond du regard, et ça troublait Louis. Il aimerait tellement comprendre, et peut-être même l'aider.
Il fit sa journée de travail, sans trop de péripéties ou de clients. La librairie n'avait pas été très visitée au cours de la journée. Comme il n'était pas le responsable de fermer le magasin aujourd'hui, il pu quitté un peu plus tôt. Il se remit à marcher vers l'appartement, en empruntant le chemin habituel. Quand il fut à quelques rues de celle où il résidait, il reconnu une silhouette au loin.
Harry.
Il se tenait là-bas, à l'intersection de deux rues, avec sa guitare dans les mains. Il pouvait aussi voir qu'il était entourer de trois filles qui le regardaient jouer, et plus il s'approchait, plus il pouvait voir les cœurs dans leurs yeux ce qui était compréhensible; Harry dégageait une assurance qui était particulièrement attirante. Il portait un chandail gris assez minimaliste, des skinny jeans et des lunettes soleil. Louis ne put s'empêcher de penser qu'avec le soleil qui caressait sa mâchoire il était magnifique.
Harry le remarqua quand il arriva à sa hauteur, et juste quand Louis pensait qu'il ne pouvait pas être plus beau, il se mit à sourire tout en chantant. Il était resplendissant, et les filles semblaient être d'accord. Il finit sa chanson et les elles déposèrent quelques dollars dans l'étui de sa guitare, et l'une d'entre elles fit ce qu'il avait fait il y a quelques jours de cela, soit lui donner son numéro. Harry les remercia avec un sourire charmeur, et elles partirent en rigolant.
«Hey, salut!, commença Louis.
-Hey. Ça va?
-Ouaip, et toi?
-Moi ça va, merci, lui répondit Harry en souriant.
-Tu rentres avec moi?
-Pourquoi pas.»
**
Ça fait longtemps. Désolée.
Je ne suis pas très bonne avec les publications régulières de chapitres... J'écris quand je suis inspirée et j'avais un peu le syndrome de la page blanche pour celui-ci... Il est un peu court, mais je sais où je m'en vais pour le prochain yassss
J'espère qu'il vous plait tout de même!
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Le bohème (Boyxboy, Larry Stylinson→ français)
أدب الهواةC'est l'histoire de la rencontre entre deux modes de vie différents. Très différents. L'un vit dans un appartement chaleureux. L'autre vit dans sa voiture. L'un vit à Doncaster. L'autre là où le vent l'amène. L'un se rend à chaque matin à la librai...