Chapitre 121 : D'anciens souvenirs.

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À peine eut-elle fermé les yeux, Blanche s'était retrouvée dans un lieu qui lui était familier. Reconnaissant Méanville, bien avant la guerre, elle s'aventura en silence, perplexe de faire à nouveau un rêve lucide si rapidement. Repérant la grande roue sur laquelle elle aimait aller avec N, la dresseuse fit un pas avant de sentir quelque chose la traverser à deux reprise. 

«L'arène est juste là, Touko !» criait une jeune voix qu'elle reconnaissait. «Les Pokémon Électrik sont très rapide, si tu ne te dépêches pas, tu n'auras même pas le temps d'arriver !»

«On a couru depuis Volucité, Touya, j'ai mal aux jambes !» s'écriait la jeune dresseuse. 

Comprenant qu'elle se trouvait à l'époque de ses 15 ans quand elle avait entrepris son défi de la ligue avec son frère aîné. Les souvenirs de ses combats passaient dans sa tête alors qu'elle regardait dans son sac après ses badges. Au passage, elle remarqua que son Vokit était encore dans son sac et ne semblait endommagé de la tempête.
«Je me souviens de ça... J'avais vaincu les Champions d'Ogoesse, Maillard, Volucité, Méanville et Port Yoneuve. Ensuite, j'ai arrêté car Carolina me posait du soucis malgré mon Clamiral... Parsemille, Flocombe et Janusia.. hélas, les différentes villes ont des traces de la guerre et je ne suis même pas certaines que leur Champions sont en vie.. Faites que je me fais des films..» songeait-elle dans un soupir.
Curieuse de revoir l'issue de son combat contre Inezia, Blanche entra à son tour dans l'arène pour suivre le chemin qui menait à la Championne. Une fois devant, l'ex-résistante se plaça de façon à tout voir alors que le combat débutait par celui de son frère.
«Je me souviens qu'il avait choisi Vipélierre. Tiens ? Il avait déjà un Carapagos ? Ah, je me souviens, il avait trouvé son fossile dans le Château Enfoui. Malgré sa faiblesse au type Électrik, une attaque Sol était utile. Mais sa stratégie semble si différente de celle qu'il utilisait, face à Goyah. Logique, avec seulement deux Pokémon, une stratégie s'avère vite différente.» songeait-elle en observant le combat.
La victoire fut rapidement offerte à son frère, laissant donc place à elle-même. Sachant qu'à ce stade de leur voyage, Lutrinaqua n'était qu'un jeune Mateloutre, Blanche se surpris à s'inquiéter pour elle-même de cette époque avant de finalement secouer sa tête.
«Tu avais réussi, pourquoi tu t'inquiètes ?»

Se rappelant de l'équipe qu'elle avait, ce jour-là, la dresseuse adulte afficha un petit sourire avant de finalement sortir du bâtiment. Dehors, elle remarqua qu'elle n'était plus à Méanville mais à Flocombe. La neige tombait et les habitants discutaient. Surprise d'avoir changé de ville de cette manière, elle remarqua que la neige donnait un accès sur toit de l'arène. Afin de pouvoir potentiellement repérer quelque chose, elle s'y rendit et vit une petite silhouette familière. Reconnaissant sa petite fille, assise dans la neige, son sang se glaça instantanément. Elle semblait faiblement translucide et la neige autour d'elle était légèrement rougeâtre.

«Je ne me souviens pas correctement ce qu'il s'est passé...» murmurait-elle, dos à sa mère. «Je me souviens juste que j'avais l'impression de voler comme un oiseau...»

Immobile, Blanche cherchait à savoir si l'enfant savait qu'elle était là ou si ce n'était que le fruit de son imagination. Soudainement, le vent souffla de plus en plus fort alors qu'elle commençait à ressentir le froid de la ville.

«Puis, j'ai entendu que je devais laisser tomber...» continua l'enfant. «...que je serai en sécurité...»

Finalement, la petite fille tourna la tête vers la dresseuse, la regardant d'un regard aussi enfantin que vitreux, alors qu'elle lui souriait tristement.

«Je t'aime, Maman...»

L'instant suivant, Blanche se réveilla en sursaut, manquant d'hurler. Tremblante comme une feuille, elle observa la pièce sombre, cherchant quelqu'un de réveillé aussi. Malheureusement, tout le monde semblait dormir fermement. Sa respiration rapide, la dresseuse se hâta de sortir dehors, couverte de sa couverture, pour s'asseoir sur le rebord du village. Elle ne parvenait pas à savoir si elle avait réellement vu sa fille ou s'il ne s'agissait que d'une hallucination. 
«C'est à Flocombe qu'elle a été tuée... Est-ce que c'était ce qu'elle se disait quand elle... est passée de l'autre côté ? Mon pauvre petit ange... Tu devais être si effrayée, ce jour-là... Pourquoi a-t-il fallu qu'ils s'en prennent à toi ?»
Jetant un regard vers le ciel, Blanche comprit qu'il devait être dans les environs de 2h00 du matin. Incapable de retrouver sommeil, elle se contenta d'attendre, couverte.

L'Ombre d'un Destin Tome 1 : Naissance d'une guerre (Suite terminée ailleurs)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant