Chapitre 19

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SYDNEY, Maison, 18H20 :

Je me réveillai en sursaut, suante de peur. Je regardai autour de moi et compris que je m'étais endormie dans la chambre d'Ashton lorsque je vis une batterie dans la pièce. Je me levai, m'habillai d'un pull traînant sur le sol et descendis dans la grande pièce à vivre. Je trouvai Ashton, assit sur le canapé du salon et le rejoignis. Il tourna sa tête vers moi, me sourit et passa son bras autour de mes épaules.

- J'aime bien mon pull sur toi. Me dit-il en souriant niaisement.
- Je l'aime bien aussi. Dis-je en me tournant vers lui.
- Michael nous a invité chez lui ce soir. Ça te dit ?
- Ouais, pourquoi pas. Il y aura qui ? Demandais-je timidement.
- Il manquera Luke. Dit-il en baissant les yeux sur la télévision.
- C'est à cause de moi, qu'il ne vient pas ? N'est-ce pas ? Demandais-je en culpabilisant.
- Non ! Ne t'inquiètes pas Lilou. C'est arrangé, tu sais ? Me dit-il en souriant.
- Comment ça ? Depuis quand ?! M'exclamais-je.
- Ce matin, tu es montée dans ta chambre quand il appelait. Puis il est passé cette après-midi pour s'expliquer, mais tu dormais.
- C'est génial ! Je suis vraiment contente Ashton ! Dis-je en l'enlaçant.
- Moi aussi. Il est comme un frère pour moi, ça fait du bien.
- Pourquoi il ne vient pas, alors ? Dis-je en faisant la moue.
- Il passe la semaine chez sa famille, avant de partir.
- Et vous partez quand ? Demandais-je, pas très sûre de vouloir savoir.
- Le 3 Août... Gémit-il.
- Tu n'es pas content ? Je veux dire, quitter ta famille pour deux semaines seulement, c'est raisonnable pour voir tes Fans ! Non ?
- Oui, je suis hyper content. Mais d'un autre côté... Hésita-t-il.
- D'un autre côté il y a ta mère, c'est sûr. Finissais-je par dire.
- Et Ethan va me manquer aussi. Dit-il en gardant les yeux rivés sur la télévision.

Oh. Je baissai les yeux, me détachant simplement de lui pour me calmer de l'autre côté du divan. Je sentis son regard lourd mais j'étais contrariée. Il s'avança à quatre pattes sur le canapé avant de s'étaler sur moi. Il glissa ses bras sous mon corps, me serrant encore plus. Je fis comme si de rien n'était, et il le remarqua. Il se souleva en appuyant ses mains de chaque côté de ma tête et me regarda. Je me retournai sur le dos, lui faisant face, alors que je gardais mon air grave et vexé.

- Qu'est-ce qui se passe ? Me demanda-t-il curieusement.
- Oh rien. Dis-je ironiquement.
- On ne dirait pas. Tu fais la gueule tout d'un coup...
- Peut être. Dis-je sèchement.
- J'étais entrain de te parler en plus, et tu es partis. Dit-il en faisant une moue adorable.
- Termine dans ce cas. Dis-je du tac au tac.
- Il y a cette fille, aussi. Elle va me manquer énormément. Parce que... Rougit-il.
- Qui est-ce ? Demandais-je intriguée.
- Elle m'a avouée ses sentiments, mais j'ai joué au con en lui faisant croire que je n'avais pas compris. Je l'ai déçus, je pense. Mais la vérité, c'est juste que j'ai peur d'aller trop vite, de lui faire peur ou peut être même de lui faire mal. Je ne lui ai jamais montré, mais je tiens beaucoup à elle et je ne veux pas la faire souffrir de mon absence. Finit-il par dire.

Je le fixais. Je n'arriverais pas à bouger, ou même lui dire qu'il n'était pas con et que je ne pouvais pas lui en vouloir. Face à mon silence, il s'appuya sur ses avant bras, rapprochant son visage du mien. Il avait une expression neutre, et ça me perturbait. Je ne pouvais pas savoir à quoi il pensait.

Il regarda furtivement ma bouche et replaça ses yeux face aux miens. Il se rapprocha encore de moi, frôlant mon nez alors que son buste s'appuyait doucement sur le mien. Un frisson agréable parcourra ma colonne vertébrale ainsi que mes bras, me donnant la chair de poule. Il joua avec mon nez, frottant le sien contre le mien. Ses yeux verts intenses scrutaient les miens, et je dus me mordre la lèvre à sang pour ne pas embrasser les siennes.

Un tour de clé bruyant et brusque fit ouvrir la porte. Ashton se jeta, je ne sais comment, en arrière et se rassît sur le canapé. Je me redressai, encore incrédule. Mon père nous salua joyeusement et mît son manteau dans le placard de l'entrée. Il m'embrassa la joue et fit un clin d'œil à Ashton, avant d'entrer dans la cuisine pour préparer directement à manger.

- Tu devrais inviter Anne au restaurant, papa. Le conseillais-je.
- J'aimerais. Mais je ne peux pas lorsque vous êtes ici. Je me sens coupable de vous laisser seuls. Dit-il en sortant de la pièce.
- Michael nous a invités chez lui ce soir, on dort là-bas. Prévint Ashton.
- Lilou sera-t-elle la seule fille ? Demanda mon père.
- Oui. Avoua Ashton, souriant timidement à mon père.
- Bien. Je te fais confiance Ashton, et à toi aussi Lilou. Ok ? Dit mon père, nous adressant un large sourire.
- Merci Ethan ! S'exclama Ashton, entrant dans la cuisine prendre des chips.

Mon père éteignit le gaz et monta à la salle de bain prendre une douche, avant que Anne ne rentre à son tour. Ashton resta dans la cuisine, assit sur une chaise haute, et mangeait bruyamment ses biscuits d'apéritifs. Je le guettais de temps à autre, attendant que mon père descende et que Anne soit là.

Je décidai de monter dans ma chambre et de me préparer pour ce soir. Je pris une paire de converses noires, un leggings gris foncé et garda le pull sombre de Ashton. J'enfilai un bonnet noir sur mes cheveux ondulés et croisa mon père dans le couloir.

- Claire m'as appelée aujourd'hui. Soupira mon père.
- Je sais, parce qu'elle s'est acharnée sur moi finalement. Dis-je difficilement.
- Ça va ? Demanda mon père, sachant très bien de quoi il me parlait.
- Honnêtement, non. Mais j'irais mieux si tu me laisses vivre ici. Dis-je en baissant les yeux.
- On s'est battu pour que ça aille mieux, Lilou. Soupira de nouveau mon père.
- Elle ne m'aime pas, elle te déteste. Tu la déteste, je la déteste. On ne peut pas faire plus simple, papa. Laisse moi vivre sans elle, s'il te plait. Le suppliais-je.
- Je t'ai élevé seule, sans même une participation financière de sa part, jusqu'à tes quinze ans. Lilou ça va faire seulement trois ans que tu l'as retrouvée. Me dit calmement mon père.
- Et j'en ai marre. Elle est horrible. Je n'ai pas envie de la prendre comme modèle. J'ai honte d'avoir une mère comme elle, papa. Me plaignais-je.
- S'il n'y a pas de grosses preuves contre son éducation, je ne peux pas me plaindre. Tu comprends ? Me demanda gentiment mon père.

J'hochais tristement la tête et il me prit dans ses bras. Je le serrai de toute ma force et il me frotta le dos, m'embrassant la tempe avant de se détacher.

- Cravate noir ou nœud papillon ? Dit-il pour changer de sujet.
- Ni l'un, ni l'autre. C'est classe les gars libres. Lui dis-je en un clin d'œil.

Moi et mon "demi-frère", Ashton Irwin - 5 SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant