Soukoku - Plongeon dans les eaux douces

Discussion intéressante

Pdv omniscient:

Cette discussion intriguait autant Chuuya que Dazai.

Discuter avec une sirène. Le rouquin n'en revenait pas.

Seulement, la suite restait incertaine. La créature allait-elle le laisser partir vivant après que celui-ci ait découvert son existence? Allait-elle partir? Revenir le voir? Chuuya n'en savait rien. Tout ce qu'il pouvait décréter, c'est que ce Dazai l'avait laissé sans voie.

Cela faisait maintenant quelques secondes que chacun regardait l'autre dans le blanc des yeux, tentant en vain de décrypter les intentions de l'autre.

Le brun, agacé par cette situation décida de couper court au silence pesant qui régnait.

-Tu vas devoir rentrer chez toi? Fit-il une moue boudeuse au visage.

-Euh, je sais pas, toi, tu devrait rentrer chez toi non?

-Eh bien, en réalité, mon chez-moi n'es pas réellement ici...

Ce brun était décidément très intriguent. Trop pour Chuuya qui voulait tout savoir de lui.

-C'est à dire? Les sirènes ne vivent pas dans l'eau?

Dazai laissa échapper un léger ricanement.

-Les sirènes vivent sur la terre! comme les humains!

-Comment ça? Ce n'est pas possible, on aurait remarqué si des gens se baladaient avec des queues de poissons dans la rue.

Il ria encore un peu au nez du rouquin avant de lui prendre la main.

-Suis moi! Fit-il en le trainant vers la berge.

Ils nagèrent un moment main dans la main, jusqu'à la petite plage de galet sur laquelle s'était déjà rendu Chuuya avant son exploration. Le soleil commençais d'ors et déjà à se lever.

Et sous les yeux ébahis du rouquin, le brun transforma sa queue de poisson en deux jambes humaines parfaitement constituées. les écailles qui recouvraient son visage s'estompèrent, tout comme celles parsemant son corps, laissant apparaître à la place, de grandes cicatrices recouvrant l'intégralité de sa peau.

Devant lui se trouvait maintenant un humain normal, donc les yeux jaunes luisants étaient devenus d'un noisette orangé magnifique, semblable à des yeux humanoïdes.

-Mais alors, ça veut dire que tu vis parmi les humains?

-Eh bien oui, mais tu voudrait pas plutôt me refiler quelques affaires?

En effet, le brun n'avait rien sur lui. Le rouquin détourna immédiatement le regard avant de lui pointer du doigt un tas de vêtements qu'il avait prévu en rechange.

Dazai se dirigea vers la pile avant d'enfiler un jean noir et un bas.

Il les enfila avant de reprendre la parole.

-Bon, sa devrait suffire, le tee-shirt est un peu trop petit de toute manière.

Chuuya pu ré observer le brun. Celui-ci était très grand, peut-être un mètre quarte-vingt. A côté de lui et de ses un mètres soixante, c'était ridiculement grand. Il était aussi très fin comme il avait déjà put le remarquer.

-Tu conte te rincer les yeux encore longtemps? lui cracha-il un peu ennuyé.

Le rouquin vira immédiatement au cramoisis. Il avait été pris sur le fait.

-Euh.. N-non! mais tu as un appartement? Et un boulot? Tu vis comme nous?

-Bien sûr! mes petites baignades sont rares. Celle-là n'était pas vraiment prévue, j'ai vu une lumière rouge clignoter au fond alors je suis allé voir, et là je t'ai vu au bord de la noyade. Et puis, quand je me transforme mes vêtements disparaissent alors je ne peux plus les récupérer.

Un fait plutôt intéressant, se surprit à penser Chuuya. Il remarqua aussi que la pierre noire que le brun avait dans le cou n'avait pas disparu. Dazai reprit la parole:

-Bon ça risque de poser problème puisque tout mes bandages on aussi disparu et que j'ai rien pour cacher les cicatrices et ma pierre.

Effectivement, si des passants l'apercevait comme ça, ça porterait à confusion. Il prit alors une serviette de son petit tas de vêtement et la tendit au brun pour que celui-ci s'en recouvre. Il s'exécuta et put camoufler toutes ses marques.

-Parfait! s'exclama-t-t'il. Je vais pouvoir rentrer chez moi maintenant! Mais toi, tu as un appart?

-Oui, je vis dans la ville la plus proche. J'ai un studio là bas. Mais tu vas rentrer tout seul?

-Eh bien je suis bien obligé, à moins que tu ne tienne à m'accompagner.

-Euh.. Non pas besoin, mais si tu pouvais me rendre mes affaires après être passé chez-toi...

-Oh je vois, monsieur est possessif! Le brun ricana légèrement. Eh bien, accompagne-moi et je te les rendrai directement.

-Pourquoi pas, d'accord.

Tout deux prirent alors la direction de l'appartement de Dazai. Lui aussi habitait dans la ville la plus proche visiblement. Celui-ci s'arrêta devant un grand immeuble avant d'ouvrir la porte et de monter au 7ème étage.

Il ouvrit la porte de son appartement et permis au rouquin d'y rentrer. Il ne prit pas la peine de refermer à clé et se dirigea directement vers sa salle de bain.

Chuuya entendit l'eau couler quelques instants puis le brun sortit habillé d'une chemise encore ouverte et d'un jogging. En dessous de ses vêtements étaient visible une couche astronomique de bandages.

-Tu te transforme en momie? Plaisanta le plus petit.

-C'est ça ou je me fait aborder partout dans la rue parce que je suis "particulier" comme ils aiment bien le dire.

Il tendit ses affaires à Chuuya avant de lui ouvrir la porte, signe qu'il pouvait partir.

-Attend! cria le rouquin. On pourrait se revoir?

Cette phrase était sortie toute seule. Si il pouvait se gifler autrement que mentalement, il l'aurait fait. Il devint rouge de gêne attendant la réponse du brun.

-Oh, eh bien... Pourquoi pas, de toute manière tu sais ou j'habite. Ah et... Il se dirigea vers un table et écrit quelques mots sur un post-it. Tient, au cas où.

Chuuya pris le petit papier jaune en main puis sorti et referma la porte derrière lui. Il déplia le post-it et y lut quelques mot suivis d'un numéro de téléphone:

"Si ma petite bouille de momie te manque"