Novembre 2001 – Naples, Italie.
Recouverte par des draps fins, Venezia Salvatore se réveille doucement à cause de la légère brise venant de la fenêtre près de son lit. Les nuits d'hiver sont plus fraîches que celles de l'année précédente.
Elle ouvre ses yeux calmement pour observer les alentours, s'apercevant de l'absence de chaleur près d'elle. Elle soupire puis enfile un tee-shirt ample noir et quitte la pièce en s'étirant. Un faible rayon de lumière se dévoile sous la porte au fond du long couloir. Elle l'ouvre délicatement sans faire le moindre bruit et jette un coup d'oeil.
Assis à son bureau, les jambes tendues sur le bois massif de son plan de travail, les paupières closes, la silhouette d'un jeune homme se dessine semblant réfléchir à quelque chose. Sa stature stoïque dissimulée sous un long manteau blanc, cachant son expression grâce à sa casquette à visière ornée, déchirée à l'arrière et se confondant avec ses cheveux de geais.
Mesurant un mètre quatre-vingt quinze, ce dernier en plus d'être bien bâti, possède beaucoup de charisme et de charme, le rendant des plus attirant. Elle ne peut s'empêcher de l'admirer, son corps réclamant un peu d'attention de sa part.
Le dévorant du regard en se mordant la lèvre inférieure, il la fixe impassiblement mais tout de même intrigué par sa présence. Son regard froid la transperce de part en part avec toujours autant d'agressivité, celle qu'elle lui connaît si bien.
Elle reste dans l'encadrement de l'entrée tandis qu'il l'interpelle vivement.
- Un problème ?
- Je pensais que tu dormais vu l'heure.
- Non, j'ai encore à faire.
- J'avais deviné. J'ai une longue journée qui m'attends demain. Bonne nuit, Jōtarō.
- Bonne nuit.
Elle s'éloigne pour retourner dans les bras de Morphée, s'enveloppant à nouveau dans sa couette molletonneuse. Avant de s'endormir, un léger rictus s'affiche sur son visage angélique. Soudain, l'air glacial ambiant dans la chambre s'estompe et elle sent une présence dans son dos.
Elle se détend au contact des deux bras puissants entourant sa taille, sa respiration s'apaisant instantanément. Elle se laisse bercer par la sensation d'entièreté qu'elle ressent, rejoignant le royaume des rêves auprès de son amant.
*
Juin 1988 – Tokyo, Japon.
Venezia Salvatore. Née le 6 avril 1971. Fille de Carmen Salvatore et de Chris Lockwood. Elle possède un QI de cent vingt-deux. A huit ans, son père, patron d'un petit restaurant à Naples, se retrouve mêlé à une affaire de meurtre mais grâce à son avocat, il fut rapidement relâché.
A ses onze printemps, la petite fille surprend son géniteur avec une autre femme. Depuis ce jour, elle se méfie des hommes et les méprisent simplement.
Sa mère lui a toujours dit qu'ils ne sont que lâcheté et mensonges. Ayant grandi sans figure paternel, elle avait apprit à se défendre seule. Rien ne l'insupporte plus qu'un individu de sexe masculin lui portant secours.
« Je n'ai besoin de personne. Je suis assez forte pour survivre dans ce monde. »
Elle était âgée de dix-sept ans quand quelqu'un éveilla sa curiosité.
Quittant son domicile pour se rendre au lycée, elle pria un bref instant et fit coulisser le shoji pour sortir dehors. Elle entendit la voix lointaine de celle qui lui avait donné la vie, lui souhaitant une une bonne journée.
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FanfictionRecouverte par des draps fins, Venezia Salvatore se réveille doucement à cause de la légère brise venant de la fenêtre près de son lit. Les nuits d'hiver sont plus fraîches que celles de l'année précédente.