Le lendemain, un couple de policiers emménagea dans l'appartement juste en face du nôtre, sur ordre du père de Conny.
Leur mission est simplement de nous déposer en cours, de revenir nous chercher et de nous accompagner partout où nous devons nous rendre, afin d'éviter que Gary n'entre en contact avec nous.
C'est rassurant.Nous avons vraiment de la chance d'avoir été pris en charge de façon si protectrice.
Conny n'a qu'un mot à dire à son père pour qu'il agisse...Je l'envie.
Leur relation est si profonde...Ils sont tout l'un pour l'autre, ça se voit. J'espère que cet idiot se rend compte de la chance qu'il a.
...
Plus je les regarde, plus mon père me manque.
Mais il ne voudrait pas que je laisse la tristesse m'empêcher d'avancer.
Il voudrait que je prenne la main de mon petit frère et que nous nous concentrions sur l'avenir.Les deux mains posées sur le lavabo de la salle de bain, je me regardai dans le miroir pour la première fois depuis Cette Nuit.
Je fus immédiatement pris de nausées et dégobillai dans les toilettes.Me souvenir de ce qu'il m'a fait me rend malade.
J'ai beau me laver, mon corps me parait toujours aussi sale.« Eh, ça va là-dedans ? demanda L'agent Dell en toquant à la porte.
— J'arrive dans une minute, vous pouvez m'attendre dans la voiture. »La brigade des mineurs m'impose d'aller voir un psychologue mais je n'irai pas.
Je ne veux pas raconter ma vie à un inconnu pour qui je ne serai qu'un dossier de plus.
J'ai juste besoin de soutien...
Je veux tout simplement reprendre ma vie petit à petit et essayer d'avoir des relations normales avec les gens.Je ramassai mes affaires sales éparpillées devant la douche et ouvris le bac à linge. Je vis un petit bout de plastique transparent dépassant de la poche d'un pull.
Le sachet de poudre...
Après l'avoir mis dans mon caleçon, je fermai la porte de l'appartement et rejoignis la voiture.
« T'en as mis du temps ! Me surpris Conny, assis à l'avant, côté passager.
— Oh ! Mais ? Qu'est-ce que tu fais là ?
— Personne ne te posera de question si tu sors d'une voiture de police avec moi, puisque je me fais souvent déposer par des collègues de mon père me dit-il en souriant.
Son regard perdit sa joie et il se tourna vers le pare-brise en finissant : Et puis...Personne n'est encore au courant qu'on a rompu, donc ça paraîtra normal... »Je ne le mérite pas.
Le ton de sa voix m'a fait mal au coeur, mais je n'ai plus le droit d'être plus que son ami.
J'ai sauté dans ses bras parce que j'étais désespéré et je suis resté avec lui parce que je ne pouvais pas être avec Dylan. Puis son ex est arrivé et j'ai rompu sans le laisser s'expliquer...Et dès que l'occasion s'est présentée, j'ai couché avec Dylan.
Tu mérites mieux Conny.Comme il l'avait prévu, personne ne s'étonna de me voir descendre de la voiture de Police devant le lycée, à ses côtés.
L'agent Dell me répéta de l'appeler au moindre problème et partit.
Je vis Melvin arriver.
« J'ai un truc à faire ! dis-je à Conny en m'apprêtant à rejoindre le dealer.
— Mais tu vas où ?
— Je dois juste rendre un truc à un pote !» souris-je.Après l'avoir quasiment traîné dans les toilettes, je lui tendis sachet.
« Quoi ? T'en veux encore ? se plaint-il
— Non, reprend le reste. C'était juste pour essayer.
— Ok. Mais tu comptes pas ouvrir ta gueule hein ?
— Non t'inquiète, le bourreau des cœurs, le taquinai-je. Et puis, t'es pas au courant qu'on est du même bord ?
— Hein ? Sérieux ? Fit-il, étonné.
— C'est marrant, je pensais que absolument tout le savait que je sortais avec Conny.
— Le fils du chef des poulets ? Pourquoi t'es avec sale cette balance ? cracha-t-il.
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Prisonnier De Tes Mots |TERMINÉ|
Fanfiction|TERMINÉ| L'homosexualité était taboue, aussi bien au lycée qu'à la maison. L'inconnu qui m'a envoyé ces textos le savait et s'en est servi pour m'obliger à suivre les règles de son jeu. En parallèle, mon petit frère et moi subissions la folie de no...