Newtie à Tommy : parc cet aprem ?
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"Tu veux toujours pas me dire ce qui se passe ?"
Sans surprise, il ne répondit pas.
"Hé ! Thomas !"
Le brun sursauta et se tourna vers Newt le regard perdu.
"De quoi ?"
Newt soupira bruyamment. Il faisait souvent ça ces derniers temps, Thomas l'avait bien remarqué.
"Un problème Newt ?"
Son ami se figea et le regarda de travers.
"C'est toi qui demande ça ?"
Le brun ne répondit pas mais ses sourcils se froncèrent au possible.
"Depuis trois jours t'es complètement amorphe, je parle dans le vide, je parle à un mur, je parle à une putain de coquille vide ! Alors t'as pas le droit de me demander si j'ai un problème ! Pas quand tu m'ignores depuis trois jours.
-Je ne t'ignore pas.
-Ah bon ? Alors explique moi ce que tu fais. "
Le ton de Newt était clairement ironique.
" Je... Ma mère a dit un truc qui m'a perturbé. "
Ok. Changement de sujet, pas trop mal. Transition, peut difficilement faire pire.
" Elle a cru qu'on était ensemble.
-Ensemble ? Comme ensemble ?
-Comme ensemble oui.
-Et c'est pour ça que t'as passé trois jours dans le coma ?
-Bah... Ça m'a perturbé ?
-Et pas qu'un peu si tu veux mon avis.
-Mais c'est ça qui est bizarre.
-On en a déjà parlé Tommy. Sujet, verbe, COD, sens.
-Ça devrait pas me perturber nan ?
-Je pense pas.
-Ça c'est sûr Newt.
-...
-...
-Hey ! C'est pas cool "
Tommy ricana et continua.
"On ne parlera pas du temps de réaction.
-Mais de pourquoi ça t'a perturbé, si.
-Je sais pas...
-Parce que tu crois que moi je le sais ?"
Il ne répondit pas.
"Mais ce que je comprends pas-
-Hormis tes cours tu veux dire ?
-Très drôle. Mais sinon, pourquoi elle a cru qu'on était ensemble ?
-Parce que tu es bi ? Parce que je suis gay ? Et peut-être parce qu'on est proches ?
-Pas plus que des amis pourtant."
Vous avez entendu ce bruit ? Celui de la petite fissure qui se créa sans le cœur de Newt. Vous l'avez entendu ? Parce que Thomas non.
Newt ne répondit pas. Il balança juste ses pieds faisant vaciller la balançoire.
"Je veux dire, je suis comme ça avec tous mes potes."
Oui bon ça va j'ai compris, voulut lui dire son ami. Il lui dit juste qu'il ne savait pas.
"Mais pourquoi ça me perturbe alors ?"
Parce que tu m'aimes crétin ! eut envie de crier Newt. Mais il ne fallait pas confondre réalité et rêves. Ou plutôt réalité et illusion.
"Tu sais... Je crois que j'ai menti.
-Ah ?
-Je suis pas comme ça avec les autres.
-Ah.
-Je crois... que je suis plus proche avec toi que de vrais amis le seraient.
-Ah...
-Je crois... que je tiens beaucoup à toi.
-Moi aussi Tommy.
-Tu tiens beaucoup à toi ? "
Le regard du brun se fit moqueur.
"Évidemment ! Ma personne est beaucoup plus importante que celle des autres.
-Tu es tellement supérieur !
-Bien sûr. Je suis au-dessus de tout. Agenouillez vous petits mortels.
-Je peux t'embrasser ? "
Newt se retourna brusquement.
"Pardon ?"
Thomas rougit.
"Je... c'est sortit tout seul jesuisdesoléohmondieujevoulaispasdireça !"
Newt sourit et commença à s'allumer une clope, prise évidemment dans le paquet de Tommy. Il se l'alluma sans se presser, regardant le brun bafouiller, rougir et perdre tous ses moyens. Quelqu'un avait du pop-corn ? Il tira une taffe et regarda son ami d'un air moqueur.
"Oui.
-Quoi ?!"
Le brun le regarda stupéfait.
"T'es sourd ?
-Je... non."
Vraiment Newt était au paradis. La tête de Tommy était excellente. Quel plaisir... C'était presque jouissif.
"Alors qu'est-ce que tu attends ?"
Thomas le regarda pendant quelques secondes avant de choper sa clope entre ses doigts et de la jeter par terre sur les graviers, plaquant sa bouche contre celle de son petit-ami désormais. Le brun pouvait sentir le sourire victorieux et moqueur de l'autre. Ils se décolèrent et la première chose que Newt dit fut :
"Ma clope ! Elle n'était même pas finie ! "
Thomas le réembrassa.
Vous connaissez cette sensation d'avoir l'impression que votre cœur va se décrocher ? L'impression qui gonfle votre ventre et vous donne envie d'hurler de joie. L'impression d'avoir besoin de crier au monde son bonheur.
Newt la connaissait maintenant. Thomas aussi.Il était seize heures quarante six quand ils s'embrassèrent pour la troisième fois.
Il était dix-huit heures cinquante neuf quand Gally passa devant eux, Chuck à côté de lui, en marmonnant un "c'est pas trop tôt".
Il était dix-neuf heures quatorze quand Lisa força son frère à rentrer, car il ne voulait pas se décoller de son petit-ami.
Il était dix-neuf heures vingt-sept quand Thomas arriva chez lui, un sourire aux lèvres.
Il était vingt heures trente trois quand le brun lâcha un "je suis en couple avec Newt" en plein repas de famille.
Il était une fois Newt et Thomas, heureux ensemble.
Fin.
Love of my life, don't leave me.
Queen
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Le garçon de la balançoire d'à côté
FanfictionDeux minutes et trente-deux secondes ça vous laissait le temps de jeter un coup d'œil à votre sœur histoire de vérifier si elle a trouvé son copain, de grogner quand vous voyez votre ennemi, de vous rendre compte qu'il y a quelqu'un sur l'autre bala...