J'ai enfin finit ma journée, plus que demain. Normalement, j'adore mon boulot, mais sans elle c'est pas pareil. Clairement pas, je m'ennui même.
Je finis de me sécher avant de sortir de la douche des vestiaires de l'agence, pour aller m'habiller.Ben ouais, je vais pas aller voir ma jolie petite femme couvert de poussière et de transpiration. Quand elle travaillait, on rentrait pour prendre la douche ensemble, mais là...
Enfin, je suis quand même un mec chanceux, combien d'homme peuvent passer toutes leurs journées avec leurs femmes, sans que ça finissent en bain de sang. La mienne me supporte à la maison et au boulot, ou on fait quand même équipe, et elle m'a pas encore foutu dehors. Ouais, vraiment chanceux, sauf qu'à passer tout mon temps avec elle, dès qu'elle n'est pas là, elle me manque. Horriblement. Et comme ma petite femme le dirait, c'est pas rock du tout.
C'est pour ça qu'une fois sortit de l'agence, je pars dans sa direction en courant.
Heureusement, c'est moins loin que la maison.
Malheureusement, une fois dans le grand bâtiment blanc, je suis obligé d'y aller au pas, je gravis les deux étages qui me séparent encore de ma chérie et j'arrive enfin à cette satanée chambre d'hôpital.Trois jours qu'elle est ici, trois jours où je n'ai absolument pas envie de rentrer chez nous.
Je passe la porte, elle est debout devant la fenêtre, entrain de caresser son ventre. Elle se tourne vers moi, magnifique et agacée. Je grimace.
Aie, ça va être ma fête.- Kaminari, espèce de crétin sans cervelle.
Holla, elle a utilisé mon nom de famille, quelle connerie j'ai encore fait moi.
Et comme d'habitude quand elle est énervée, je lui souris comme un idiot et surtout je me défends pas. Pourquoi? Et bien ça aggraverait mon cas et de toute façon, elle a toujours raison.- Oui ma chérie! Qu'est ce que j'ai fait?
- Qu'est ce que tu as pas fait, oui. Tu ne m'as pas donné de nouvelles de tout l'après midi.Oh merde, je suis vraiment un crétin sans cervelle. Car ma magnifique femme qui est à six semaines d'accoucher, se retrouve coincée dans une chambre d'hôpital à cause de l'inquiétude qu'elle se fait pour son imbécile de mari, alors qu'elle n'est pas là pour veiller sur lui. Ce que notre bébé n'apprécie pas vraiment.
Je m'approche pour lui prendre la main et la tirer vers le fauteuil sur lequel je m'assois avant de l'installer sur mes genoux. Elle se cramponne à mon t-shirt et m'enlace ( ou m'emprisonne d'après les gars ) avec les câbles de ses oreilles, avant de cacher son visage dans mon cou où je sens ses larmes couler.
Ouais, les petites joies de la grossesse, celle là, je la déteste vraiment. Comme n'importe quel vrai mec en faite, il faudrait vraiment être un gros connard pour aimer voir pleurer la femme de sa vie.- Je suis désolé kyo, mais tu devrais pas t'inquiéter autant, tu sais que je sors jamais tout seul.
- Ouais, mais normalement, c'est moi qui fait équipe avec toi, on veille l'un sur l'autre. Là, je sais pas où tu es et ce qui peux t'arriver.Je comprends. Merde, si j'étais à sa place, on m'aurait déjà enfermé. Ce qui au passage, à failli arriver, il y a trois jours quand j'ai appris que ma chérie avait fait un malaise, alors qu'elle était seule à la maison. Ouais, un crétin sans cervelle et encore, c'était gentil.
Je cale ma joue sur sa tête et me concentre sur ma main qui fait des cercles sur son ventre, je pourrais rester comme ça pendant des heures. Elle finit par se calmer, ses mains lâchent mon pauvre t-shirt dont une se faufile au bas de mon dos et l'autre sur ma nuque. Oui, un moment presque parfait, à la maison ça serait mieux.
Je suis tellement bien que je ne peux pas m'empêcher de lui parler de la chambre du petit. Oui, ça devait être une surprise pour quand elle rentrerait, mais j'ai jamais pu rien lui cacher.
- Sinon, les gars sont venus m'aider pour finir la chambre.
- Je sais, Mina est passée me voir ce matin avec son dernier.
- Quoi, ça devait être une surprise. Dis, il vous arrive de garder des trucs pour vous, ou tout les sujets y passe.
- Je te confirme que tout les sujets y passe.C'est pas cool, ça veut dire que les filles savent plein de truc gênant sur moi. Mais ça veut dire aussi que Kyoka doit également savoir plein de truc sur les gars.
- Pas cool! Bon avec Eijiro et Hanta, on a finit la peinture et ils m'ont aidé à récupérer les meubles au magasin.
- Rassure moi en me disant qu'aucun de vous trois n'a essayé de les monter.Merci pour la confiance, je crois être encore capable d'assembler un meuble. Mais bon, j'imagine très bien l'image dans sa jolie petite tête, de tout le mobilier de la chambre de notre gamin renforcé avec les rubans de Hanta.
Pour la peine, on nous a pas laissait nous en approcher à coup de "y touchez pas où j'vous crève" et c'est qu'il est encore plus effrayant quand il cri pas, notre pétard mouillé.- Non, c'est Katsuki qui les a montés.
- Tant mieux.Une vrai injustice, mais c'est l'avantage d'être intelligent et perfectionniste, personne ne remettait vos actions en causes. Oui bon, il a fait pareil chez Eiji et Mina et les meubles sont encore debout.
- Je veux rentrer à la maison.
Ouais, aucune chance pour qu'elle soit bien ici, vu que son antidépresseur est la musique et que les instruments ne sont pas autorisé ici.
- Je sais, c'est pour ça que j'ai pris un congé sans solde à partir de demain soir et tout le temps qu'il te faudra pour être bien.
- Denki, tu es sûr. Tu vas t'ennuyer et tu adores ton boulot.
- Beaucoup moins que toi. De toute façon on a les moyens, je peux m'arrêter quelques semaines sans problème. Et je suis sûr que tu as toute une liste de chose à me faire faire à la maison.Et elle rigole, enfin. Qu'est ce que j'aime ce son.
- Je t'aime, mon idiot.
On a un peu tâtonné au début de notre relation, aucun de nous deux avait une grande confiance en lui. Et on était super maladroit, enfin surtout moi et Kyo avait du mal exprimer ses sentiments. Mais j'ai finis par comprendre que ses: crétin, idiot, imbécile et tout le reste était un "je t'aime" quand il était précédé d'un "mon". Enfin, un cupidon rose m'a un peu aidé à comprendre.
Les années ont passées et j'ai seulement l'impression de l'aimer encore plus. C'est vrai quoi, combien de femme écrive une chanson pour annoncer une bonne nouvelle. Ou rigole à chaque fois que je dis un truc stupide mais sans ce moquer de moi, enfin plus depuis très longtemps et j'adore son rire.
Comment un mec comme moi, peut avoir la chance que ses sentiments soient partagés par une fille aussi géniale, c'est ce que je lui ai dit, il y a quelques années. Bien sûr, je m'étais fait traiter d'idiot, puis elle m'avait embrassée. Et quelques jours après j'avais eu droit à une chanson à moi, rien que pour moi. La première.
Et elle est là, dans mes bras, cette femme dont je suis complètement dingue avec une bague au doigt et le ventre sur le point d'exploser. Magnifique et à moi.
Ouais, je suis vraiment un mec chanceux.Voilà, voilà! c'est vraiment une petite histoire mais j'espère qu'elle vous a plu.
N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.
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Le mec chanceux
FanfictionOS: Un petit moment de la vie de Kaminari, quelques années après leurs débuts en tant que héros.