La signature partie 2

20 2 3
                                    

Bonjour !

Voici un nouvel OS écrit dans le cadre d'une "soirée à thème" avec le groupe "Papotage, écriture, lecture et bonne humeur." Il suit l'OS précédent "La signature".

Lors de ces soirées un thème est donné toutes les heures (4 thèmes par soirée). Chaque thème a ses propres contraintes, mais tous doivent faire maximum 1000 mots.

Thème 3 : Tout'en-Image, l'image proposée représente une grande bibliothèque.

Danny était assis dans la plus grande bibliothèque d'Honolulu, lorsque sa fille vint le rejoindre. Il ne loupa pas son regard inquiet, mais il n'en avait rien à faire. Son monde n'avait plus de sens depuis quatre jours, depuis que Steve s'était réveillé. Un fois encore, comme à chaque fois qu'il ne se concentrait pas sur la tâche qu'il s'était assigné, la scène du réveil du brun se rejoua devant lui. La douleur. Ça avait été la première chose que le militaire avait exprimé, avant même d'ouvrir les yeux. Danny avait appelé une infirmière. Celle-ci était arrivée accompagnée du docteur Malakao, juste après que Steve ait ouvert les yeux et exprimé son soulagement de voir que le blond allait bien. Cependant, c'était là que les choses s'était corsées. Malgré toute la délicatesse que le docteur avait utilisé pour annoncé la nouvelle à Steve, celui-ci avait tourné un regard colérique vers le blond.

"- Tu as signé ça Danny ? Tu les as autorisés à m'handicaper de la sorte ?

- C'était ça ou toi Steve, si je ne signais pas, tu allais mourir, s'était défendu tant bien que mal le blond.

- C'est ce que tu as fait Danny, tu as détruit ma vie en signant. Pars.

- Steve... avait-il essayé de protester, mais Steve ne lui en avait pas laissé la possibilité.

- Dégage Williams ! s'était emporté le commandant d'une voix autoritaire malgré sa faiblesse."

Et Danny était parti, ne supportant pas le dégoût qu'il avait découvert dans ces yeux bleus qu'il aimait tellement. Il avait essayé à deux reprises de retourner voir Steve, mais à chaque fois celui-ci le repoussait et le chassait. Depuis il passait toutes ses journées à chercher des solutions pour redonner goût à la vie à l'homme qu'il aimait. Il lisait les rapports médicaux des soins post-amputation de militaires blessés sur le champs de bataille. Il cherchait sur internet les spécialistes à contacter, les activités à faire, les mots à utiliser pour essayer d'aider son homme, même s'il devait le faire de loin.

" - Tu as mangé aujourd'hui ? lui demanda Grace après un instant de silence à l'observer."

Il secoua la tête. Non, il ne mangeait et ne dormait quasiment plus. Dès qu'il sortait le nez de ses bouquets les réactions de Steve lui revenaient en mémoire ainsi que sa propre culpabilité, il s'effondrait alors en pleurs et en perdait l'appétit, tout comme le sommeil.

Grace le tira alors hors de la bibliothèque et l'amena devant le camion de Kamekona. Amorphe, Danny s'assit à une table sans saluer son ami et laissa sa fille commander. Il ne fit pas attention aux mots qu'elle échangeait avec l'ex-prisonnier, tous les souvenirs de leurs soirées à manger ici lui revenaient et les larmes coulaient à nouveau.

"- Tu devrais aller voir oncle Steve, lui dit Grace lorsqu'elle s'assit avec leurs repas.

- Il ne veut pas me voir, répondit-il en baissant les yeux.

- C'est faux, je suis passée le voir cette après-midi."

Danny cessa de jouer avec ses crevettes et releva le regard vers l'adolescente. Son cœur battait la chamade, mais en même temps il avait peur de se faire de faux espoirs et d'en ressortir encore plus brisé.

"- On a discuté plusieurs heures. Alors c'est sur, il était très en colère au départ, mais il a ouvert les yeux. Il... Je lui ai parlé de toi... Je pense que tu devrais aller le voir. Il a besoin de toi et tu as besoin de lui."

Danny ne sut pas quoi dire. Il acquiesça, mangea une bouchée de crevettes... et se leva brusquement. Maintenant qu'il avait retrouvé l'espoir de pouvoir discuter avec Steve, il ne pouvait plus attendre. Quinze minutes plus tard, il était devant la chambre de son mari, figé de peur devant la porte blanche. Il n'y arrivait pas, il ne pourrait supporter d'affronter une nouvelle fois la haine dans le regard de Steve. Il allait faire demi-tour, mais la porte s'ouvrit sur une infirmière.

"- C'est bon monsieur, vous pouvez entrer, dit-elle avec un sourire.

- Danny ? appela la voix du commandant, dans laquelle le blond eut l'impression d'entendre une note d'espoir."

Sans qu'il ne le décide vraiment, les pieds de Danny l'emmenèrent dans la chambre. Steve y était, assis sur son lit dans sa blouse. Un drap couvrait ses jambes, mais l'asymétrie des bosses sous celui-ci serra le cœur du blond. Son regard remonta, inquiet, finalement vers celui du commandant. Le visage de celui-ci était désolé, ses yeux humides.

"- Pardon, souffla-t-il. Pardon Danny, je n'aurais jamais dû réagir comme ça. Tu as pris la meilleure décision, rien n'est ta faute."

Les larmes coulaient sur les joues des deux hommes. Danny ne pouvait plus réfléchir, les mots de son amant étaient allés directement dans son cœur. Sans pouvoir se retenir, ni le vouloir, il rejoignit Steve, se lovant dans les bras forts du brun qui se refermèrent dans son dos.

"- Pardon Danny, pardon, chuchota le brun comme une litanie.

- C'est bon, Steve. Laisse-moi être à tes côtés s'il-te-plaît, ne me repousse plus, laisse-moi t'aider à surmonter cette épreuve.

D- 'accord, je t'aime Danno, je n'y arriverai pas sans toi de toutes façons."

Ils s'embrassèrent tendrement, essayant de faire passer tout leur amour, tous leurs regrets, tout leur soulagement ainsi.

" - Ne repart pas, chuchota Steve lorsqu'ils se séparèrent.

- L'heure des visites se termine bientôt, répondit le bond en s'installant plus confortablement dans les bras de son commandant.

- Je m'en fiche, tu m'as trop manqué ces derniers jours à cause de ma connerie. Je ne veux plus te lâcher maintenant.

- D'accord."

Danny, ravit et soulagé de ce revirement de situation, ne réalisa pas que la fatigue de ces derniers le rattrapa et il s'endormit bercé par les forts battements de cœur de son mari.

Voilà pour ce thème.

Souhaitez-vous une suite ?

Voilà, donc dîtes-moi ce que vous en avez pensé !

A bientôt

Après l'explosionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant