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Parce que je viens de rendre un dossier qui me prenait la tête et que j'en ai presque fini avec les partiels. 

C'est cadeau.

Des bisous.

Bonne lecture ❤️

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Octobre 2014

Je me réveillai à quatorze heures, blasé.

La veille, j'avais encore passé la nuit à enregistrer mon squeud avec mes khos. On avait un peu fumé, un peu tisé, et pas tellement rappé. Parce que j'arrivais à rien.

Une semaine qu'Agathe m'avait pas donné de nouvelles. Une semaine que je la harcelais pour savoir ce qu'elle avait. Alors que j'avais ma réponse : elle était pas à moi, j'étais pas à elle, elle était déjà en couple et je m'étais peut-être trop attaché à elle. Pourtant on était plus que des plans culs : on passait parfois des journées ensemble, on sortait le soir tous les deux, je la traînais dans des expos, elle m'embarquait dans des parcs fermés au public la nuit. On faisait parfois l'amour, on se contentait d'autres fois de la présence de l'autre. Pour autant on était pas en couple et j'étais pas amoureux d'elle. Mais paradoxalement, j'arrivais pas à m'en passer.

Une semaine que je me réveillai donc d'une humeur de merde tous les jours. Une semaine que je me réveillais avec la bouche sèche et la tête prête à exploser. Une semaine je me maudissais de me mettre aussi minable à cause d'une go qui me traitait comme une merde. Une semaine que je checkais mes notifs dès que j'en avais l'occasion, et ce dès le réveil.

Comme je l'avais anticipé, aucune news d'Agathe. 

Mais six appels manqués de Maëlle.

À la vue d'une telle insistance, je me redressai d'un coup sec dans mon lit. Mes paupières auparavant collées par le sommeil s'écartèrent comme par magie alors que mon pouce appuyait sur l'icône du téléphone vert pour rappeler la handballeuse ; putain je me demandais ce qui lui était arrivé pour qu'elle m'appelle autant de fois, je commençais un peu à stresser.

Un bip.

Deux bips.

Trois bips.

Je m'agaçai bien avant de tomber sur sa messagerie, tentant pourtant de maîtriser la panique qui commençait à me gagner : Elma répondait jamais du premier coup. Une vraie galère cette meuf, on pouvait jamais la contacter. Et putain ce qui était chiant avec elle, c'est que c'était quitte ou double : soit elle m'appelait pour un truc vraiment sérieux et là, six appels c'est que c'était probablement très grave ; soit elle voulait juste me faire chier pour me raconter un truc de merde. Mais parce que je considérais ce p'tit bout de meuf comme une de mes meilleures amies depuis quelques temps, je pouvais pas empêcher une certaine tension de commencer à me gagner.

La handballeuse décrocha au quatrième bip de ma deuxième tentative d'appel, et je compris directement au ton qu'elle employait à quelle éventualité j'allais faire face :

– Ouiii allô ? fit-elle d'un ton morne avec la même voix qu'Homer Simpson. 

Mes paupières se fermèrent immédiatement alors que mes lèvres s'étiraient dans un très large sourire amusé : cette meuf était insupportable.

– Toi « allô » ? répliquai-je en imitant sa voix sur le deuxième mot. Pourquoi t'as appelé six fois espèce de malade ?

Un petit ricanement fier me répondit dans le combiné :

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