/!\ PAUSE /!\ : La Lune est le rêve du Soleil - Hunter x Hunter Fanfiction

Chapitre 1

Chapitre 1 : York Shin City

« Mademoiselle ! Où êtes-vous Mademoiselle ? Cette petite va vraiment finir par me rendre folle ! »

    J'étouffais un petit rire et tournais la tête pour apercevoir ma nounou qui gesticulait tout en s'évertuant à m'appeler, au grand dam des domestiques qui avaient le malheur de croiser son chemin.

« Toi ! »

    Le majordome désigné d'un doigt agacé déglutit difficilement, une lueur de terreur s'alluma dans ses yeux et je ne pus que le comprendre. Une fois ma nounou remontée, peu de gens étaient capables de la calmer.

« Sais-tu où se cache la jeune maîtresse ? »

    Le majordome fit un signe négatif de la tête et Nounou se dirigea vers les escaliers dans un mouvement ample de jupons et de cheveux, le pas pressé. Je laissais échapper un petit gloussement et, malheureusement pour moi, Nounou l'entendit. Elle poussa un juron dans sa langue natale et se précipita vers ma cachette. Je sortis à toute vitesse du grand coffre dans lequel je m'étais réfugiée et courus vers le jardin, les cris de ma nourrice recouverts par mes éclats de rire. Une fois à l'extérieur, je m'assurais que personne n'était sur le terrain d'entraînement, saisis mon épée favorite et décampais vers la forêt qui bordait et entourait la résidence de ma famille.

    J'adorais courir, cette sensation de plénitude, d'avoir l'impression de voler. Je parcourus quelques kilomètres avant de m'arrêter dans une petit clairière joliment éclairée par le soleil éclatant. Je pris quelques secondes pour reprendre mon souffle et avisais le tronc d'un arbre qui me semblait suffisant solide pour supporter des coups d'épée. Je commençais d'abord par mes étirements quotidiens avant de saisir la garde de mon arme et de commencer mes exercices. Je continuais comme ça durant deux heures, jusqu'à ce que je ne sente plus les muscles de mes bras. Je m'allongeais alors sur l'herbe verte et fraîche et fermais les yeux. Je dû m'assoupir car lorsque j'ouvris les yeux, il faisait presque nuit. J'avais la sensation désagréable d'être épiée et, une fois debout, observais les yeux plissés les arbres plongés dans l'obscurité. Lorsque le soleil finit par disparaître derrière l'horizon, je me décidais à rentrer. L'impression qu'un regard posait sur moi ne disparut qu'au moment où j'entrais dans la résidence et fermais les volets de la baie vitrée qui donnait sur le jardin. J'eus évidemment droit à un sermon particulièrement désagréable, durant lequel Nounou ne fit que crier. Finalement, elle m'envoya au lit sans dîner et m'interdis de sortir dans la forêt jusqu'à ma cérémonie d'entrée dans la société.

« Dire que nous n'avons même pas pu essayer toutes les robes que je vous avais trouvé ! Nous nous y attellerons dès demain ! »

    Eh oui, en tant que fille d'un important et influent fonctionnaire de York Shin City, je devais me présenter à la société aux côtés d'autres jeunes filles du même âge, issues elles aussi, de parents hauts placés dans la ville. Cette année était spéciale car le bal se déroulerait dans le même bâtiment que les fameuses enchères. Une façon subtile d'étaler sa puissance et sa richesse devant les autres familles en offrant des objets mis en vente à sa "fille chérie". Foutaises ! Mon père ne s'était jamais intéressé à moi, seul lui importait sa réputation. J'aurais très bien pu crever dans une ruelle sombre qu'il n'aurait pas lever les yeux de son bureau ou de sa table de jeu.

    Je soupirais en repensant à notre dernière rencontre, il y a quelques mois. Cela avait été un désastre : il n'avait rien dit, se contentant de manger d'un air absent le repas qu'on lui avait servi et je n'avais pas fait le moindre effort pour entretenir la conversation. Il avait finalement fini par se lever de la table, au moment du dessert en prétextant un appel urgent. Quelques minutes plus tard, j'avais entendu un vrombissement et des bruits de roues sur l'asphalte qui s'éloignaient, toujours plus loin de moi et de la résidence silencieuse. Je m'étais à mon tour levée et je m'étais enfermée dans ma chambre, feignant un mal de tête. Quelques minutes plus tard, je passais par la fenêtre de ma chambre et m'enfonçais dans la forêt, où j'ai passé la nuit. Les serviteurs m'ont retrouvés le lendemain, endormie dans un fourré à proximité de la résidence.