29. Laisse-toi faire

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J'attendais, pensant qu'il franchirait bientôt la dernière étape qu'il nous restait à parcourir, mais rien ne se passa. 

Jon se contentait de laisser courir sa bouche et ses mains sur moi en me murmurant à quel point j'étais magnifique et précieuse à ses yeux. Il tira la couette au-dessus de nous. Ces mots étaient comme une berceuse qui me parvenait aux oreilles.

Peu à peu mon corps se détendait, sombrant dans la vague de chaleur qui l'enveloppait. La fatigue se faisait à nouveau sentir et mes yeux commencèrent à se fermer, alors que le ciel se parait des teintes flamboyantes de l'aube.

- Regarde, fis-je en laissant aller ma joue contre l'oreiller. Il fait jour.

Et mes yeux se fermèrent définitivement.

***

Ce furent une nouvelle fois les mains de Jon qui me tirèrent hors du sommeil. 

Une météo grise et incertaine empêchait le jour de pénétrer dans la chambre. Mais le réveil indiquait 14 : 37. Mon dieu, ce qu'on avait pu dormir ! Dormir... Ou ... ? Je sentais le corps de Jon, nu contre le mien. Il glissa les doigts sur ma fesse gauche dont il se saisit sans réel ménagement.

- Aah, princesse, tu te réveilles enfin... constata-t-il d'une voix sourde. Et si on reprenait les choses où elles étaient restées ?

Il me tira par l'épaule afin de me retourner. Je me retrouvai sur le dos, face à lui. 

Il me fixa silencieusement pendant quelques secondes. Puis, se redressa et saisit l'élastique de mon shorty à deux mains, pour le faire descendre le long de mes cuisses et finalement me l'ôter.

 Instinctivement, je serrai les jambes l'une contre l'autre. Jon repris position au-dessus de moi, m'enserrant entre ses avant-bras. Avec le genou, il se fraya un chemin afin de se lover plus près de moi encore. Je sentais son sexe, raide et effrayant, qui se pressait contre mon entre-jambe, à présent à sa merci.

- Attends ! On ne peut pas le faire sans ... Je ne prends pas la pilule !

- Je vais gérer, t'inquiète pas.

J'étais sceptique. Mais Jon insistait.

- C'est bien mieux sans capote, allez...

- Je ne sais pas, ...

Il dû saisir mon expression crispée car il se releva.

- Ok, princesse... Comme tu veux !

Il se dirigea vers une garde-robe d'où il tira une boîte de préservatif. Il en détacha un, remis les autres dans leur emballage et se pencha pour les ranger à leur place. Puis, il revint vers moi en me tendant la protection.

- A toi de jouer, alors ...

J'observais tour à tour l'objet qu'il tenait entre les doigts et l'organe où j'étais censée le dérouler. Mon manque d'expérience à ce niveau ce faisait cruellement ressentir. Ne voulant pas perdre la face, j'attrapai toutefois la petite pochette de plastic argenté. 

Jon s'approcha du bord du lit, visiblement pressé d'en finir avec ces précautions qu'il jugeait inutiles. Je devais être rouge comme une tomate mais je parvins tout de même à faire ce qu'il attendait de moi. Ensuite, je m'allongeais sur le dos, sans prendre plus de temps à contempler mon œuvre. 

Il s'allongea près de moi et je fermai les yeux. Je sentais son souffle rapide et irrégulier sur mon visage alors qu'il prenait position entre mes jambes tremblantes. L'espace d'un instant, j'eu l'impression que le temps s'était arrêté et que Jon était suspendus, immobile, au-dessus de moi. Mais je sentis finalement son corps s'écraser contre le mien ; sa bouche, qui s'était approprier avidement la mienne, et son sexe, qu'il guida sans ménagement au bord de mes cuisses. 

Je retins ma respiration. Il était presque rentré. Mais quelque chose le freinait... Il prit alors appui sur moi, pressant plus lourdement sur bassin contre mes hanches. Je ressentis comme un craquement. Avec une sensation de brûlure. 

Et Jon pu se mouvoir plus librement en moi.

Après quelques coups de reins désordonnés, il se mit à souffler bruyamment, puis émit un grognement de soulagement. Ce n'était pas vraiment douloureux, plutôt inconfortable. Je restai immobile jusqu'à ce que je le sente arrêter de bouger puis, enfin, s'éloigner de moi.

- Alors, c'était pas mal, hin ? me glissa-t-il après être revenu de la salle de bain, toujours nu mais, visiblement, apaisé.

- Oui... Je suppose, rajoutais-je dans un murmure comme pour moi-même.

Après avoir englouti le contenu d'un paquet de chips, Jon semblait bien décidé à passer le reste de la journée avec moi, sous la couette. Pourtant, je décidai de mettre un terme à ses avances et de rentrer chez moi, histoire de mettre un peu d'ordre dans mes pensées. 

Je n'étais plus vierge. Et je n'avais même pas vraiment de petit copain...

Drice - D'ombres et de lumières [PARTIE I]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant