- Ben oui... Comme toi, non ? C'est notre ami.
- Evidemment. Et, justement, je pense qu'il a besoin que ses amis soient là pour lui... Tu pourrais peut-être faire quelque chose ?
- Oui, à quoi tu penses ?
Jon rapprocha encore son visage du mien pour venir chuchoter à mon oreille. Je fus surprise par sa proposition.
- Alors ? On dirait que ça te dérange...
- Je ne pense pas, finis-je par répondre, en jetant un regard vers Thibaud qui avait redressé la tête et nous observait avec un air interrogateur.
- Qu'est-ce que vous mijoter tous les deux ?
- Rien, rien... le rassurais-je en m'allongeant à ses côté.
Il tourna son regard vers moi, exprimant étonnement mêlé d'une pointe de curiosité.
Je tendis le nez vers lui et vint lui effleurer le cou, puis les joues, jusqu'à atteindre ses lèvres entre-ouvertes. Il ne bougea pas mais ferma simplement les yeux lorsque nos bouches fusionnèrent.
Sa langue répondait prudemment à la mienne et il avait dû cesser de respirer car je ne sentis plus le léger souffle qui me parcourait le visage quelques secondes plus tôt. Appuyée sur un coude, je posai ma main libre sur sa jambe et remontai jusqu'à atteindre le bas de son t-shirt.
Je le sentis trembler lorsque je passai sous le vêtement et me mis à parcourir son torse.
- Mmha ! Charlie... Tu ne devrais pas, protesta-t-il doucement en s'écartant de moi.
- Tais-toi... lui intimai-je à voix basse, tout en passant une cuisse par-dessus lui.
- Tu pourrais te montrer reconnaissant... remarqua Jon qui ne ratait pas une miette du spectacle. Une telle dévotion, c'est plutôt rare.
Son ami ne semblait pas l'entendre.
J'avais entrepris de le débarrasser du vêtement qui lui couvrait le haut du corps. Sa mimique me fit comprendre qu'il était perdu, quelque part, entre panique et excitation. Contractant ses abdos, il se redressa légèrement pour me permettre de lui passer son habit au-dessus de la tête.
Je pus, pour le coup, profiter d'une vision assez agréable : Thibaud n'était vraiment pas mal comme mec.
Il me retint la main lorsque je voulu défaire la boucle de sa ceinture. Je pouvais sentir la respiration, saccadée, qui s'échappait de ses narines légèrement dilatées.
Les yeux écarquillés, il me fixait, alors qu'aucun son ne sortait de ses lèvres tremblantes.
Le voir dans cette posture éveilla en moi de curieuses sensations. Galvanisée par la certitude de ne pas le laisser indifférent et, encouragée par les propos de Jon, je sentais se répandre en moi une nouvelle forme de chaleur. Ce qui, additionné aux effets de l'exta, me plongeait dans un état indescriptible.
Toujours assise sur lui, je me penchai pour atteindre son ventre et y déposer quelques baisers furtifs afin de détourner son attention. La ruse fonctionna et je pu continuer à déboutonner son pantalon pendant que ma langue suivait le tracé de ses muscles jusqu'à la naissance d'un léger duvet blond.
Lorsque mes manœuvres aboutirent finalement, il ne restait plus à Thibaud qu'un caleçon ample qui cachait difficilement une érection naissante. Il poussa un hoquet sonore lorsque je posai la bouche contre son sexe, à travers le tissu à carreaux.
Il attrapa mes avant-bras et m'obligea à me redresser pour à le regarder droit dans les yeux, restant silencieux pendant de longues secondes.
- Et maintenant... demanda-t-il. Qu'est-ce que tu comptes faire ?
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Drice - D'ombres et de lumières [PARTIE I]
Dla nastolatkówCharlie - Quinze ans. Nouveau Lycée... Nouveaux amis ? Elle découvre un autre monde : celui des fêtes, de la drogue et, surtout, celui de la musique électro. Mais l'amour (le vrai) a-t-il sa place dans cet univers d'ombres et de lumières ? Un roman...