Drogue, quand tu nous tiens...

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Vers le début de l'automne, l'année de mes seize ans, mon père m'a dit que j'étais une droguée. Il m'a jeté à la rue. Je ne me rappelle pas avoir entendu ma mère protestée de quelconque manière, donc, j'en déduit qu'elle était d'accord.

En bref, je me suis retrouvée seule, sans argent et accro à la drogue.

Pour éviter de dormir sur un banc, j'ai demandé à des amis de m'héberger. Aucun d'eux n'a voulu, prétextant qu'ils ne voulaient pas que je l'ai entraîne dans ma chute. Alors, je me suis embrouillée avec eux. Donc on peut rajouter à ma liste de problème : sans amis.

Une personne subsistait, Jay. C'est un homme âgé de 25 ans qui étudie, à la fac, la psychologie et qui au passage est mon dealer. Je me suis pointée chez lui, je lui ai dit que je n'avais plus un sous pour payer sa cam et nul part où crécher. Et je me souviens mots pour mots ce qu'il m'a dit :

- Kiera, je ne fais pas dans l'humanitaire. Je ne tiens pas à être celui qui recueille les SDF dans ton genre. En plus, j'organise des soirées avec des prostituées. Et seulement des prostituées... Si les clients te voient et te veulent...

Innocente que j'étais ou plutôt shootée comme j'étais, je ne voyais pas ce qu'il voulait dire.

- Moi je m'en fiche de tes soirées, ça ne me dérange pas.

Il haussa un sourcil avant de me répondre :

- Kiera, ce que je viens de te dire c'est que si un homme te vois chez moi, il te prendras pour une pute, ok ? Et s'il te veux, je ne pourrais rien faire pour toi.

J'aurais dû partir en courant, sans regarder derrière moi, faire des excuses à mes parents et rentrer dans un centre de désintoxication. Mais j'ai seulement dis :

- Elle est où ma chambre ?

Ma chambre était tout à fait convenable. Même plus, elle était bien. Les murs étaient peints en rose, assortis à mes cheveux, rigolais-je. Le lit était grand, avec de beaux draps blancs brodés. Un placard rempli de vêtements comme je l'ai aime. C'est à dire, courts, provocateurs, et avec très peu de tissus. Qui contrastaient beaucoup avec la décoration de la chambre plutôt chaste. D'ailleurs, cela me surprenais de la part de Jay : pas les vêtements, la décoration.

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Tout en étant dans mes souvenirs, je me changeais. Je choisis des sous-vêtements blancs avec de la dentelle pour s'accorder avec le reste de la tenue que je composais sur le lit. Une courte jupe noire et un débardeur où Mickey fait un joyeux Fuck dans toute sa splendeur.

Je pense que tous les effets de l'héroïne ne sont partis car quand j'ai vu sur le dessus du lit, ce bout de drap en soie et entendu les basses coignées dans les enceintes du garage, j'ai craqué. Je me suis mise à danser avec, le déchirer, marcher dessus, me tortiller... J'avais vraiment craqué. Je me suis arrêter quand il n'y avait plus assez de tissus pour continuer...

Tandis que je prenais le tee-shirt dans mes mains, quelqu'un déboula dans ma chambre. On pourrait penser que c'est rare mais en une journée installée, ici, c'était la cinquième fois. Jay, a une salle de shoot dans son garage... Et souvent, ses clients sont paumés et se trimballent dans toute la maison.

- Oh! Bonjour. Tu sais que t'es mignonne toi !

C'était Chris accompagné de son sourire pervers qui me reluquait de haut en bas. Chris est le genre d'homme qui, quand tu le rencontre à une fête tu ne l'oublis pas. Saoul, avant même que tous les invités soient là, qui insulte, frappe tout homme l'approchant. Et qui, sans surprise, saute toutes les femmes consentantes, du moins j'espère, qui croisent son chemin. Il m'avait croisé, une fois. Ou deux. Ou plus.

- Chris, dégage de là !

J'étais au courant que le fait que je sois en sous-vêtements n'aidait pas tellement à ma crédibilité mais ça n'enlevait rien à ma colère.

- Tu veux pas me faire quelques gâteries...

Sa proposition était sans commentaire. J'avais déjà assez honte de ma position sans que des types dans son genre viennent me faire ce genre de proposition. Je ne suis pas une pute, merde ! Je suis simplement une droguée qui vit chez son dealer ! Et y a pas de mal à ça ! Jay avait raison, ils me prennent déjà tous pour une pute...

- J'ai dit dégage ! Je suis pas une pute, va voir ta mère, elle voudra peut-être t'en faire, elle !

Il me croisa mon regard furieux et je croisais le sien indigné. Donc, sans plus d'insistance, il est repartie en titubant. Derrière lui, je fermais la porte à la clef, pour ma propre sécurité.

Je m'habille rapidement et commence à faire mon sac de cours. Bien sûr, j'ai seize ans et je ne suis pas obligée d'aller au lycée mais Jay y tiens. Il dit qu'il préfère que je sois cultivée pour pouvoir après devenir physicienne et créer de nouvelles drogues. Ou bien, que je devienne avocate, pour pouvoir m'appeler quand il aura des problèmes avec la justice. Bref, demain c'est la rentrée alors je mis dans le sac crayons, cahiers et bien sûr quelques joints...

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Coucou les gens ! J'espère que le prologue vous a plu ! Qu'en avez vous pensé ? Dites moi tout :P

Le premier chapitre sera la rentrée au lycée...

Droguée, je suis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant