22-Take my hand and hold me close /2

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Une fois dans l'armure, Tony avait foncé au jet de SI stationnant à JFK et avait programmé le vol de 4h30 vers Berlin. Maintenant il se rongeait les sangs au-dessus de l'Atlantique.

Une partie de lui se disait qu'il surréagissait probablement et que Peter pouvait s'occuper de ce Mysterio tout seul : après tout, sans ses hologrammes, ce gars ne devait pas être très fort, non ?

Et puis il y avait l'autre partie qui pensait que le cauchemar de cette nuit était prémonitoire, que Peter allait mourir dans ses bras, encore, mais cette fois avec une balle entre les deux yeux et aucun espoir de retour. Si cela devenait vrai, Tony ne pourrait le supporter.

« FRIDAY ? appela-t-il.

- Oui patron ?

- Localise Peter Parker. Utilise la trace des lunettes EDITH s'il le faut. »

Il n'avait pas envie de courir toute la capitale allemande en vain.

« Il se trouve dans un train en destination de Broek Op Langedijk, aux Pays-Bas. Mais les lunettes sont en la possession de Quentin Beck qui, lui, est dans un vol commercial pour Amsterdam. »

Le nom était vaguement familier à Tony. Qui était-ce ?

« Voulez-vous que je vous montre les vidéos enregistrées par EDITH ? proposa l'intelligence artificielle.

- Oui, si tu veux. »

Quelques heures plus tard, Tony se rappelait très bien de l'ancien ingénieur de Stark industries, et il s'était découvert de la haine contre cet homme qui avait menti à Peter et l'avait manipulé.

Mais ça, c'était avant qu'il ne découvre ce qui s'était passé à Berlin.

« Au fait Peter... je suis sincèrement désolé. »

Le cœur de Tony rata un battement.

Peter fut frappé par un train.

Tony poussa une exclamation de terreur, tremblant comme une feuille.

Oh mon Dieu, Peter !

Il avait tué son fils.. Il..

Tony avait eu raison, le petit était vraiment mort, et c'était de sa faute, il aurait dû venir avec lui, il l'avait laissé tomber et ça recommençait comme il y avait cinq ans, Peter était m-

« Calmez-vous patron, Peter n'est pas mort. »

Il releva la tête, dérouté, ses joue luisantes.

« Quoi ? murmura-t-il d'un filet de voix.

-Il est vivant. Dans un état critique, certes, mais il est vivant, » expliqua FRIDAY.

Pour l'amour du ciel..

Tony serra sa tête entre ses mains et essaya de souffler un gros coup. Le roller-coaster d'émotions violentes allait l'achever. Il passa sa main sur ses joues pour effacer les traces de pleurs.

« FRIDAY, changement de plan. On va à Broek Op machin. »

Dans le silence assourdissant qui suivit son ordre, un petit rire nerveux lui échappa. Peter avait réussi à faire implorer un dieu à un athée.

Pour une capitale européenne, Berlin a une sécurité aux aéroports des plus vulnérables. Il n'y a qu'un portail à détecteur de métaux et si vous avez une excuse ils vous laissent passer. Il est simple de dissimuler un pistolet en le démontant et cachant les morceaux à divers endroits. C'est ainsi que Quentin Beck atterrit à Amsterdam avec un Sig Sauer dans sa valise. Un taxi plus tard, il mettait le pied à Broek Op Langedijk.

« Hey, wat doe jij hier ? » l'appela un employé de la gare de triage en le voyant traverser les voies. Ce furent les derniers mots qu'il prononcerait jamais. La balle l'atteignit en pleine tête et il s'effondra dans un bruit sourd. Quentin traîna son corps sous un wagon, lui ferma les yeux et marcha jusqu'au train où se trouvait Peter. Il était temps d'en finir avec ce gamin.

« EDITH, dans quelle voiture est-il ?

- La numéro 5. »

Il monta à la troisième.

Tony atterrit dans la gare et rangea l'armure. « FRIDAY, il est où ?

- Le train devant vous, 5ème voiture. »

Il monta à la 8 et courut travers les wagons jusqu'à son gosse. Qui, toujours évanoui, était visé à bout portant par Quentin Beck. Celui-ci en le voyant changea de priorité et pointa son pistolet sur Tony.

« Ne faites pas un geste, » déclara-t-il. Le stress lui faisait légèrement trembler le bras.

Tony avança d'un pas et Quentin tira.

Il dévia la balle avec le bras en vibranium mais le fou profita de la distraction pour se jeter sur lui. Tony l'empoigna et fit de son mieux pour lui résister. Il n'était pas encore bien remis du Snap.

A gauche il y avait de la lumière, à droite deux choses qui bougeaient. Mais tout était complètement flou, et puis ses paupières étaient si lourdes. Il devrait peut-être se rendormir. Sa tête retomba sur sa poitrine mais le simple choc envoya une onde de douleur partout. Il se redressa et cligna des yeux. Ah, ça se précisait.

Une vitre. Une... voiture de train ? Pourquoi était-il dans un

Peter se rappela. Tout.

Il tourna la tête pour voir Mr Stark (Mr Stark !) et... et Beck, en train de se battre. Beck avait un pistolet dans la main et c'était lui qu'il visait. Mr Stark le vit conscient et cria son nom.

Ou peut-être qu'il cria parce que la balle partit.

La tête de Peter fut secoué par l'impact. Il s'effondra dans le fauteuil, un trou entre les deux yeux. Tony s'arrêta. Le trou commença à saigner, juste un filet, qui coula sur son visage et suivit le contour de sa mâchoire. Il crut percevoir un léger sourire sur le visage de Beck avant que celui-ci ne pose le canon de son arme sur son front.

Et puis Tony mourut à son tour.

One-shots Peter Parker/AvengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant