Chapitre XXVIII (partie 1): Dénouement

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Aquilo gardait les yeux clos, profitant des sensations qui se multipliaient. Quand le dieu se détacha pour parsemer sa gorge de légers baisers, le blond laissa sa tête basculer doucement en arrière. Puis il sentit son souffle remonter, ce qui l'incita à baisser le menton pour récupérer ses lèvres. 

Leurs fronts se rencontrèrent tandis que leur baiser se rompait. La divinité avait les paupières mi closes, mais les paroles du garçon le firent lever les yeux. Ses mains toujours dans la nuque d'Arios, il en délogea une pour caresser sa joue, un sourire aux lèvres. Son cœur manqua un battement quand il entendit les mots murmurés par le dieu. Aquilo passa son pouce sur la lèvre inférieure du blond, suivant son geste du regard.

- Je ne te ferai pas attendre des siècles...

Il releva ses prunelles vers les yeux du jeune homme, mais celui-ci le fit basculer sur le côté. Un sourire décora ses lèvres alors qu'Arios déposait des baisers sur son visage. La divinité ne put s'empêcher de glousser face à cette situation, tandis que ses mains quittait sa nuque pour attraper la toge du garçon. Quand leurs lèvres furent de nouveau scellées, le blond l'attira un peu plus contre lui en accentuant leur échange.

Aquilo voulait prendre les devants, il se sentait confiant avec lui et ça suffisait à réveiller son instinct. Il se redressa sur son coude en quittant progressivement ses lèvres, déposant ensuite les siennes dans le cou du dieu. Il embrassa sa peau délicate avec douceur, poursuivant son chemin sur ses clavicules. En remontant sur sa gorge, le blondinet laissa quelques marques de son passage avant de finalement redresser son visage. Il passa une jambe au dessus du corps d'Arios pour être au dessus de lui. Puis il captura à nouveau ses lèvres, après l'avoir regardé quelques instants.

Arios ne contrôlait plus du tout la situation. Aquilo prenait les devants, ça ne le dérangeait pas plus que ça, c'était finalement agréable, bien que ça ne lui soit jamais arrivé. Mais le passé restait le passé, avec le blond il construisait son futur. Il se laissa attraper par le seul bout de tissu qu'il portait. Sans se séparer de ses lèvres, il calla l'une de ses cuisses entre les siennes. Il fit valser ses sandales à l'autre bout de la pièce. Il respira quelques instants. Son souffle chaud se déposa dans les particules d'air. Tandis qu'il penchait la tête de manière involontaire à cause des stimulis qu'Aquilo activait dans tout son corps. Il se sentait comme un amas de milliers d'étoiles valsant dans l'immensité du ciel.

A l'approche de sa bouche sur son cou, il chuchota son nom à son oreille. Il voulait que ce moment dure une éternité. Une fois que son amant s'était installé au-dessus de lui, ses bras retrouvèrent facilement son corps et ses courbes malgré qu'il ne lui laissait aucunement le temps de respirer. Arios passa ses doigts sur ses bras, puis remonta progressivement jusqu'à ses épaules. Il en retira les écussons dorés qui maintenaient son tissu afin de le déshabiller promptement. Seule la ceinture de cuire retenait désormais le vêtement d'Aquilo. De ses mains tremblantes, il n'avait qu'une idée en tête, la lui retirer. A place, il se détacha de ses lèvres et posa ses mains sur son torse. Il se redressa sur les coudes. Une fois assis, il repositionna ses mains qu'il fit glisser sur les côtés pour rejoindre son dos sur lequel il ne put s'empêcher d'y laisser des traces, tandis que sa bouche se baladait sur son torse.

Enfin, il se laissa tomber sur le dos, les bras ballants. Il avait jugé bon qu'il avait assez avancé le travail de son côté. Il laissa Aquilo reprendre ce qu'il entreprenait avant même qu'il n'intervienne. Une sensation de froid parcourut son corps.

- J'ai besoin de ta chaleur, indiqua-t-il seulement.

Son minois était resté sérieux presque sévère. C'était presque un ordre. Cependant, son sérieux ne se figea pas totalement, il reprit un sourire timide qui s'agrandissait au fur et à mesure qu'Aquilo s'approchait. Ses grands yeux le suivaient du même air enfantin qu'il avait eu plus tôt.

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