Chapitre 21

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Mes larmes coulent encore et encore. Je ne les contrôle plus, je n'arrive plus à les contrôler. Mes mains tremblent comme de petites feuilles au contact du vent. Mon corps tout entier tremble et bien que le froid glacial est bel et bien présent, ce n'est pas ce dernier qui provoque ce tremblement incontrôlable.

Clarke venait, dans un dernier et très long soupir, de me dire au revoir.
De dire au revoir à ses proches.
De dire au revoir à la vie.

J'avais échoué, encore. Je n'avais pas réussi à la sauver. Encore une personne qui avait perdu la vie parce que je n'avais pas réussi à l'aider à temps, parce que je n'ai pas appelé les secours à temps. Encore une personne qui a perdu la vie sous mes yeux.

Les secours.

J'entends le monde s'agitait à mes côtés, j'entends des pas, beaucoup de pas. J'entends des voix parler, j'entends tout un tas de chose sans pour autant pouvoir distinguer le moindre bruit qui ne ressemblerait pas à un brouhaha.

Et soudainement, une main se pose plus ou moins délicatement sur mon épaule, mon corps réagis immédiatement à ce contact. Et sans que je ne contrôle quoique ce soit, je me retrouve debout, face à la voiture.

Je suis encore une fois spectatrice de la scène qui se déroule sous mes yeux, hommes et femmes, tous vêtu de leur combinaison, ils sont une dizaine entrain d'essayer de sortir la blonde de sa voiture. Au bout d'une centaines de secondes plus interminable les unes que les autres, ils arrivent enfin à la sortir. Un enchaînement de gestes s'en suivent mais ma vue se brume une nouvelle fois, je ne veux pas voir son corps sans vie, mon corps semble le comprendre et sans que je ne puisse rien contrôler, je sens mes jambes fléchissent, j'arrive très rapidement au sol, dans un choc plutôt violent. Et puis plus rien, le noir.

Lorsque je rouvre les yeux depuis ce qui me paraît être une éternité, je me sens faible, j'arrive à peine à bouger la tête, mais je n'ai pas besoin de la bouger pour voir que j'ai une magnifique vue sur une chambre blanche et neutre.

-Lexa, s'exclame aussitôt une voix.

J'essaye de me redresser tant bien que mal pour apercevoir la personne qui venait de parler mais je n'eu le temps de ne rien faire qu'un grand gars baraqué m'entoura le corps de ses deux bras.

-Lincoln, affirmais-je en souriant.

-Et bah enfin, première grasse matinée de ta vie je paris? Se fait entendre une seconde voix.

Mais ayant les esprits un peu plus clair qu'ultérieurement, je sais d'avance qu'après la grande étreinte de mon petit frère, une tornade brune se déchaînera sur moi.

Et c'est ce qui se passa, dès lors que Lincoln enleva ses bras de mon corps, deux autres vinrent immédiatement trouver refuge autour de mon torse.

-Je suis contente de te voir aussi Octavia, gloussais-je.

-Tu nous a fait peur, quand l'hôpital a appelait pour nous prévenir que tu te trouvais ici, je ne sais même pas qui était le plus inquiet entre linc' et moi, affirma t'elle au creux de mon cou.

-Mais heureusement, tu n'as fait qu'un malaise, reprit Lincoln soulagé.

Je me perdis un instant dans mes pensées suite à cela, les mots de Lincoln raisonnaient dans mon esprits, je n'ai fait qu'un malaise... mais je ne me rappelle plus la cause de celui-ci, je me rappelle seulement voir Clarke partir à petit feux devant mes yeux.

-Clarke? Elle...? Demandais-je soudainement.

Lincoln et Octavia qui semblaient avoir commencé un long et sûrement interminable débat sur qui était le plus inquiet, se retournèrent tous les deux vers moi.

Je voulais seulement enseigner la littérature puis il y a eu toi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant