Watashi Wa Hange Zoe

ARC DU TITAN ETRANGE : Chapitre 9

Chapitre 9 : La lettre.

                                     La scientifique du Bataillon n'avait que peu apprécié l'entrain de ses camarades quant à son projet de capture. Elle s'en voulait presque d'avoir utilisé la carte de la hiérarchie pour se faire entendre, s'attirant les foudres de ces derniers. Vexée par ce manque de considération, elle les quitta sans un mot, impatiente d'enfin pouvoir détendre son dos contre le matelas de son lit, malgré les ressorts douloureux que celui-ci contenait.

Le Caporal avait raison : convaincre le Major ne serait pas une mince affaire. Toute fois, c'était la seule option possible si elle souhaitait être entourée des meilleurs soldats de toute l'histoire de l'armée humaine. La présence de Levi, Mike et Nanaba lui semblait indispensable à la réussite de son plan puisqu'elle ne voulait aucune mort sur les bras. Se sera donc avec ou sans leur consentement qu'elle requerrait leurs présences auprès de son supérieur.

Elle traversa le couloir des dortoirs d'un pas décidé. Etant la leader de l'Unité, elle bénéficiait d'une des chambres particulières et avait laissé chacun décider de ce qu'il souhaitait pour passer ses nuits. Ainsi, la plus part des soldats, en tant que bons camarades, avaient choisi de partager des chambres communes. Deux d'entre eux avaient pourtant préféré des chambres isolées. Le premier fut Moblit, conscient du rythme intenable et décalé que sa supérieure lui faisait prendre, il ne souhaitait en aucun déranger ses compagnons en plein sommeil.
Le deuxième était Dan, qui suite à la mort de son cadet avait décidé de s'isoler.

C'est devant l'une de ces porte des bois que le corps d'Hange se stoppa. Elle hésita quelques instants avant de pousser lentement le battant qui l'empêcher de voir l'intérieur de la pièce. Elle y pénétra, le cœur serré, observant les draps encore défaits qui avaient accueillit son camarade à peine quarante-huit heures plus tôt.

Elle repartir dans un torrent de pensées, se laissant submerger par toutes les conversations que les deux amis avaient tenu dans cette même pièce, peinant à se faire attirer par la rouquine qui se tenait derrière elle.
Nifa tentait désespérément de capter l'attention de sa supérieure et n'y parvint que quand la brune sentit un contact étranger sur son poigné. Hange sursauta, observant la soldate s'aplatissant d'excuses à l'idée de lui avoir fait peur, lettre à la main.

Hange : - Qu'est ce que tu fais là ? Tu n'es pas sensée dormir ?

Nifa : - Je me suis dit que tant que le soleil était encore là on pouvait avoir besoin de moi.

Hange : - Nous n'avons pas dormi depuis trop longtemps, les renforts sont là pour ça. Maintenant va te coucher, nous aurons besoin de force si jamais nous essuyons une deuxième attaque.

La rouquine observait la scientifique commencer à quitter la pièce. Son anxiété était transparente et Hange sentait que quelque chose lui été caché.

Hange : - Si tu as un truc à me dire fait le maintenant Nifa, moi aussi je suis fatiguée.

Nifa : - C'est que ... je ne sais pas vraiment comment vous le dire.

Hange : - Accouche.

Face à l'impatience de la brune qui se rendait naturellement autoritaire, la rouquine tendit nerveusement la lettre qu'elle serrait jusque là contre son cœur. Le sang d'Hange ne fit qu'un tour. Ce papier, elle le connaissait bien. C'était celui que Dan avait écrit à ses côtés, expliquant à leurs compagnons leurs morts soudaines.

Nifa : - Dan me l'a remise juste avant que vous ne grimpiez sur le mur. Il y explique tout, ses choix, comment il vous a embarqué la dedans et surtout que vous êtes à ses côtés pour rédigez ce mot.