Chapitre 5

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- Ce qui veut dire ? Demanda précipitamment Derek en faisant attention toutefois de ne pas lâcher le poignet de Stiles.

- Sa chair est actuellement en train de pourrir, explicita Deaton. C'est rare, mais ça arrive. Pour le moment, ça va, ce n'est pas critique mais si on attend trop, il pourrait risquer l'amputation.

- Qu'est-ce qu'on peut faire ?

- Vous ? Rien. Il faut qu'il se fasse opérer pour retirer les parties nécrosées de sa chair. Il faut l'emmener à l'hôpital.

- Non, pas l'hôpital...

La petite voix de Stiles se faisait à peine entendre. Il essayait d'ouvrir les yeux mais n'y arrivait pas. Il avait beau n'avoir presque plus mal grâce à Derek et Peter, son épuisement était palpable. La voix peu assurée de Derek l'avait tiré de sa léthargie toute relative.

- Pas d'argent... Papa doit pas savoir...

Ces quelques mots à peine soufflés fendirent le cœur de Derek, qui comprenait parfaitement pourquoi Noah ne devait absolument pas savoir pour l'aggravation de l'état de Stiles. Et en même temps, c'était justement son fils. Il était en droit de savoir. Les paroles du shérif ne partaient pas de l'esprit de Derek, qui commençait sérieusement à ressentir le besoin urgent de protéger l'hyperactif. D'un regard entendu avec son oncle, l'alpha relâcha le poignet de l'adolescent et Peter s'occupa d'absorber la douleur de Stiles, qu'il n'aurait jamais imaginée aussi constante. À partir de là, Derek prit quelques secondes pour se remettre de cet épisode épuisant avant de dire d'une voix un peu plus claire :

- Il faut qu'on trouve une autre solution.

- Et que proposes-tu ? S'enquit Deaton.

Le regard décidé de Derek surprit le vétérinaire.

~

Derek portait un Stiles inanimé dans ses bras. Assommé par l'injection d'un puissant calmant, l'adolescent ne gémit pas une seule fois alors que Derek avait un bras dans son dos, l'autre derrière ses genoux. Peter, près de lui, envoya un SMS et rangea son téléphone. Deaton, lui, ne disait rien, se contentant de tenir une mallette dans sa main droite. Quelques secondes plus tard, la porte arrière de l'hôpital s'ouvrit sur une Mélissa à l'air impatiente.

- Venez, on n'a pas beaucoup de temps. Deaton, vous avez tout ce qu'il faut ? Demanda-t-elle.

Le vétérinaire hocha la tête et tout le petit groupe suivit Mélissa jusqu'à la zone des blocs opératoires. Elle les emmena dans le plus lointain, inutilisé et pas réservé avant plusieurs heures. L'infirmière grimaça en voyant l'état de la jambe de Stiles, dont la blessure était à l'air libre, du fait que l'on avait coupé son pantalon et ses bandages.

- Le docteur Dunbar est en chemin. On va déjà commencer à l'installer, dit-elle.

Après avoir nettoyé aussi bien et rapidement que possible la table du bloc, Mélissa aida Derek et Peter à déshabiller Stiles jusqu'à ce qu'il se retrouve en caleçon. Pas le temps de le doucher correctement, Mélissa lui fit enfiler une légère blouse bleue et lui retira à ce moment-là à l'aveugle son boxer. Peter grimaça même s'il n'avait rien vu des parties intimes de Stiles. La suggestion suffisait.

- C'est vraiment nécessaire ? Râla-t-il, dégoûté.

Derek, quant à lui, ne fit aucun commentaire. Il était... Comme vide.

- Toujours, répondit-elle en fronçant les sourcils. On voit que vous n'êtes pas très coutumier des manières hospitalières.

- Non et ça m'arrange bien...

Help me, love me, save me...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant