Prologue

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(Ulysse en media)

Pdv: Ulysse

Je commence à avoir faim, vraiment faim. C'est horrible comme sensations. À vrai dire, je n'ai jamais eu la sensations d'être rassasié. C'est comme si il me manquais quelques chose.

Mais il y a deux jours, mes parents ont arrêté de me donner mon médicament. C'est une petite pillule bleu que je suis sensé prendre tout les matin à la même heure. Elle a un drôle de goût métallique et une odeur qui me rappelle celle des tartines grillée restée trop longtemps dans le grille-pain.

Je ne sais pas pourquoi ils ont arrêté de me la donné. Ils disent toujours que j'en ai absolument besoin, je n'ai pas le droit d'aller à l'école si je ne l'ai pas pris. Sans lui, je suis plus violent, agressif, calculateur. Je deviens presque méchant.

Quand je leur ai demandé pourquoi ils ne me la donnaient plus, ils ont juste dit que la où j'allais aller, je n'en aurai plus besoin et qu'il fallait me faire faire un sevrage drastique. C'est à ce moment là que j'ai découvert que sans ma pillule, j'avais encore plus cette sensation de faim, tout le temps. Tellement faim que ça en devient douloureux, comme si des millier de l'âme tranchante venait me perforer l'estomac. Et c'est encore pire quand je vois quelques choses de rouge, la sensations est décuplée.

J'ai mis un moment avant de comprendre, qu'ils ne comptaient pas rester là-bas avec moi. À vrai dire, je ne l'ai compris que quand ils m'ont fait descendre de la voiture, à l'orée de cette forêt, avec mon petit sac à dos comme seul compagnon.

Je leur ai lancé un regard d'incompréhension et là, mon père m'a regardé fixement avant de me lancé cette phrase (enfin ces deux phrases) qui m'a achevé, m'a brisé le moral. D'un ton sec, il m'a dit nous ne sommes pas tes parents. Puis il a rajouté, et on en a marre de s'occuper d'un enfant qui n'est même pas humain. Je crois que ce qui fessait le plus mal, ce n'était pas tellement ses paroles mais la façon dont il les a dite.  Il m'avait balancé ça au visage avec la subtilité d'un éléphant dans un magasins de porcelaine.

Sa voix était vide, sans émotion. Comme si c'était sans importance. Alors que bon, il donne de l'importance à tout et n'importe quoi d'habitude. La semaine dernière, par exemple, il a déblatérer pendant plus de dix minutes, tout seul, dans la cuisine, parce qu'il avait renversé du café sur sa veste. Et c'était juste quelques gouttes. Ça aurait pu durer beaucoup plus longtemps si il avait renversé l'entièreté de la tasse.

Mais, cette fois, il n'a pas été long. Il a dit ces deux phrases en vitesse avant de vite remonter sa vitre, et de partir en trombe avec ma mère (enfin, la femme que je considérait comme telle.).

Et ils m'ont laissé tout seul, au millieu de... Nulle part et avec le cœur en miette. Enfin, je crois que j'ai le cœur comme ça. Ça aurait été normal. Mais quand j'y pense, je suis pas si triste de ne plus les voir.

Mais j'ai faim, si faim. J'entends de bruits de pas au loin. Instinctivement, mes mains viennent se poser au sol, comme si je m'appretaît à courir. Je suis en position d'attaque. Comme le guépard chassant dans la savane, je guette une proie.

J'ai faim, très faim. Une ombre, de forme humaine apparaît devant moi. Sa respiration est saccadée, il court depuis un moment déjà. J'entends deux personnes lui courir après. C'est déjà la proie de quelqu'un. Mais tant pis, j'ai faim, très faim, trop faim. Alors je saute, j'attrape ce type et plante mes dents dans son coup. Son sang vient s'écouler dans ma gorge et pour la première fois de ma vie, je n'ai pas faim. J'espère juste que les autres chasseur ne m'en voudront pas trop.

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