elle est mieux là où je ne suis pas ; partout ailleurs que ma baignoire éventrée, échouée dans une pièce sombre et minuscule. une âme, c'est un peu comme une plante : ça se cultive, avec de la bonne terre, de l'eau et quelques rayons de soleil. la mienne préfère l'instabilité du sable, la salinité de l'eau de mer et le soleil cuisant (mon âme a attrapé un coup de soleil. ça me coupe le sommeil).
j'ai longtemps cru être le pot, si ce n'est le terreau, où poussait mon âme. j'étais visiblement plus instable que le roulis des vagues. je crois que les racines qu'elle tentait de plonger dans mon crâne pour s'y agripper n'ont fait que me déstabiliser.
c'est possible de vivre sans âme. la vie paraît juste moins animée. et les âmes vivent mieux en liberté.
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effet mer
Contola mer vomit inlassablement ses trésors sur les plages désespérées. des déchets par milliers. des promesses brisées. mais toujours elle garde les âmes abandonnées, coquillages nacrés qu'elle a ramassés.
