𝔏𝔢 𝔣𝔩𝔢𝔲𝔯𝔦𝔰𝔱𝔢 (RÉÉCRITURE TERMINÉ)

"Ferme . Ta . gueule"

- Écoute ... Je suis désolé pour la dernière fois . Si j'avais su pour ta famille... je n'aurai pas abordé le sujet .

Satsuki était revenu malgré comment Gaël l'avait sèchement mis à la porte . Gaël pensait que sa suffirait à Satsuki à ne plus mettre pied dans sa boutique, à sa grande surprise et mécontentement, ça n'a pas suffit . Sa tentative d'essayer de rester seul n'a pas marché .

- Tu n'es pas obligé de venir t'excuser.

- Bien sûr que si . J'ai dû sûrement fait revivre une douleur oublié, même si ce n'était pas fait exprès ça reste quand même douloureux.

"Sérieux, tu n'étais VRAIMENT pas obligé , je voulais pas que tu viennes" pensa Gaël. Celui-ci se demanda pourquoi ces mêmes mots n'ont pas pu sortir de sa bouche alors qu'il le voulait.

Devant le silence permanent de Gaël, Satsuki prit la liberté de prendre place sur une chaise à côté du comptoir et de jouer avec ses doigts nerveusement. Gaël le regarda faire avant de demander :

- Me dis pas que tu comptes rester ici ?

- ... Y a personne chez moi donc j'ai pas mal de temps à tuer . Et ça me permettra de te connaître mieux.

Gaël avait une envie de meurtre. 

- Je ... non rien . Sache juste que si tu me déranges d'une manière ou d'une autre-

- Tu me mets à la porte ?

- Je te coupe le doigt .

- Tu le feras jamais.

- Tu ne sais pas à qui tu as affaire.

Étrangement, la dernière phrase fit vraiment peur à Satsuki plus que les autres . Mais il cacha cette peur et dit :

- À qui j'ai donc affaire ?

Gaël s'arrêta dans la fabrication d'un bouquet commandé et planta ses ciseaux rouges sur le plan de travail derrière lequel il se trouvait. Le simple bruit que ça a provoqué fut assez pour faire un peu plus peur à Satsuki.

- À un fleuriste qui n'hésitera pas à t'arracher un doigt si tu te mèles de ses affaires .

- Faire connaissance et fouiner dans les affaires des autres sont deux choses différentes.

-  Dans mon cas , les deux peuvent te coûter un doigt.

Satsuki s'avance dans un terrain miné , le moindre faux pas pourrait anéantir ses chances de faire sortir cet homme qui a piqué son intérêt , de sa forteresse .

- Pourquoi tu as autant de cernes ?

- ... Insomnie .

- Tu as essayé les somnifères ?

- Oui ... et tout ce qui va avec .

- Tu as essayé... d'en parler ?

Gaël s'arrêta une fois de plus sans dire un mot puis il reprit sa confection après un lourd silence.

- Donc j'ai vu juste . Ce doit être un gros problème si ça t'empêche d'avoir une lueur de vie dans les yeux.

-...Tu me déconcentres. Ferme ta gueule .

- Mais tu_

- Ferme . Ta . Gueule.

Quelques heures plus tard vient la fermeture de la boutique.

- Je dois fermer , il y a eu plus de clients aujourd'hui et je suis un peu plus fatigué que d'habitude.

- Dommage, je pourrais pas continuer à t'embêter. Mais je peux passer chez toi_

- Même pas en rêve. Te supporter aujourd'hui était assez énervant.

- Allez... avoue que tu as aimé passer du temps avec quelqu'un d'autre que toi .

- Tu m'as juste rappelé à quel point je déteste les relations humaines .

- Mais tu as accepté de me répondre des fois , ça veut dire que ça ne t'a pas complètement déplu.

- C'est parce que tu faisais pitié.

Satsuki soupira.

- T'es vraiment _

- Froid, impoli , insensible, antisocial, direct ... on me l'a déjà dit .

- Un cas à part , c'est ce que j'allais dire .

- ... tu me perds le temps , je dois y aller .

- Tu pourrais au moins me souhaiter bonne soirée ou... me serrer la main .

- Je te l'ai dit auparavant, je suis impoli.

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