Chapitre 2

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Le mois suivant est passé à une vitesse impressionnante. Et je me rends compte que la convention est la semaine prochaine et que je n ai toujours pas regardé le moindre épisode.
Pire, je n y connais rien du tout. Je vais avoir l'air maline devant les 1000 fans.

Trop tard, j'ai plus le temps de regarder trois saisons en deux jours. Mais y a sûrement moyen de trouver un résumé sur le net.
Après quelques secondes de recherche, je trouve les  fameuses « bidoches » qui me donnent l'impression de replonger à l'époque du collège, où il m'arrivait de tricher. Mais vraiment trois fois rien, hein.

Ok, je commence à cerner l'histoire. Un groupe de jeunes copains, d'une fille aux pouvoirs surnaturels, un monstre d'un autre monde, un flic et une mère qui essaient de trouver des réponses auprès d un scientifique à lunettes presque encore boutonneux.
Whaou le scénario un peu farfelu. Allez, j'espère que mes petites recherches me permettront de pas passer pour une imbécile devant les 1000 fans présents.

Et de toute façon, je n'ai plus le temps de cogiter, avec le week-end chargé qu'on s'est programmé avec Romain.

Je regarde mon reflet dans le miroir avant de partir en soirée avec nos amis. Celui d'une jeune femme légèrement matte, de taille moyenne et mince, avec des cheveux ondulés châtain-noisettes qui tombent en cascade dans mon dos. Sans être un canon de beauté, je pense être plutôt jolie. Ça arrive que les hommes se retournent sur moi, et j avoue que ça fait toujours plaisir.
Satisfaite du résultat, et avec le sentiment d'être prête pour la semaine prochaine, j'ai bien l'intention de profiter à fond de mon week.end.
Go, c'est parti pour passer une bonne soirée.

*********

La ligne 6 du métro est bondée, et je galère un peu avec mes sacs. Pourtant je n ai pris que peu d'affaires. Mais je pars jamais sans mon coussin, un toc que je me traîne depuis l'enfance. Un toc un peu encombrant.
Il fait lourd, l'air est étouffant et les fenêtres entrouvertes du métro ne permettent pas de camoufler l'odeur de transpiration.

A la sortie, je sors mon tél comme gps, encore 700 mètres et je serai arrivée à l'hôtel luxueux Regency.

On est jeudi, 18 h, Paris est en effervescence. Les touristes sont bien présents dans ce quartier tout proche des Champs-Élysées.

J'aperçois une tour, très haute, presque indécemment grande par rapport aux bâtiments des alentours. Et l inscription Regency, éclairée en rouge trône en son centre.

Mon attention est attirée par des cris aigus, presque à percer mes tympans. Une dizaine de jeunes filles hurlent en courant après deux grosses voitures noires, style les énormes 4 x4 américains comme on en voit dans les films.
Quatre colosses, des montagnes en sortent et ouvrent les portières, ce qui attise encore plus l'hystérie des adolescentes.

Deux jeunes garçons descendent en saluant leur public. Ils ont environ 15 16 ans, avec un style très moderne et branché. Ils portent tous les deux des lunettes de soleil bien que le soleil ne soit pas du tout visible.

Ils sont bientôt rejoint par un homme de carrure imposante, il aurai pu être garde du corps celui-là. La quarantaine peut-être même cinquantaine. La chevelure un peu éparse des hommes d'un certain âge. Et le dernier passager sort de la voiture, la trentaine, avec une tenue plus sobre, mais qui met en valeur une silhouette d'allure sportive. Je n ai pas le temps d' en apercevoir plus que la horde de fans les envahi, et ils disparaissent dans le hall de l'hôtel.
Sans aucun doute, voici mes invitées de la convention stranger thought.

Je repositionne mes sacs qui sont en train de tomber, et j'entre à mon tour à l'hôtel, me dirigeant vers la réceptionniste.

C'est vrai que je dois avoir l'air un peu pathétique, sortant des transports en commun, moite, encombrée, et pas dans une tenue qui me rend justice, mais au moins elle est confortable.

Et l'employée à son guichet me le fait bien sentir en me dévisageant comme si je n'étais pas à ma place dans cet environnement classe.

Le hall est incroyablement grand, avec une hauteur de plafond digne des musées du Louvres. Mon boss avait pas exagéré, l'endroit est clairement somptueux. Presque trop pour se sentir à l'aise, et à des années lumières de ce que j'aime : simplicité et calme.

Un maître d'hôtel ou dit-on majordome ?, prend mes affaires et m'aide à regagner ma chambre au 32 ème étage, ce qui est presque le dernier étage.

Alala. La chambre, non c'est pas une chambre , c'est plus grand que mon appartement. Et de si haut, la vue par la fenêtre est incroyable. Le mobilier fait un peu vieille France bourgeoise, mais tout est agencé avec goût.

Je consulte l'heure sur mon portable. Il me reste juste le temps de prendre une petite douche avant le débriefing pour organiser la convention qui commence demain.

J'enfile un jean taille haute, et moulant, mais tout ce qui a de plus banal, un t-shirt vert claire , et une paire de basket blanche, et je laisse mes cheveux naturels sans prendre le soin de dompter un peu les boucles. Romain dit toujours qu'il trouve que cela donne un petit côté sauvage. Moi j'aime pas spécialement, mais j'ai pas envie de rester des heures dans la salle de bain. Alors ça restera comme ça.

After that nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant