Chapitre 4

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Je suis réveillée par la sonnerie d'alarme de mon téléphone. La convention ne commence qu'à 12 h. Mais j'ai vu sur la brochure de l'hôtel qu'il y'a une super salle de sport, sauna, hamman.

Il est seulement 8 heures, je descends prendre un petit-déjeuner rapide et je suis soulagée de ne croiser personne de notre petit groupe.

J'enfile ma tenue de sport, et je trouve la salle qui se situe au niveau deux. Elle est déserte. Parfait, je serai donc tranquille pour faire mon heure de footing sur le tapis de course.
Avec mes écouteurs, j essaie de faire le vide.
Je reçois un petit texto de Romain qui me souhaite bonne chance pour le panel. Il me connaît tellement par cœur. Il sait que la prise de parole devant du monde est dure  pour moi. Mais justement.... On est tellement ami, où sont les étincelles. Où est le frisson.

Après ma course, la salle est toujours déserte. Je décide de faire un hammam pour me détendre. N'ayant pas prévu mon maillot de bain, je mets la serviette de bain de l'hôtel autour de moi dans la cabine et je rentre dans la pièce. Après tout, il n'y a personne. La densité de la vapeur est telle que j'ai du mal à apercevoir le banc.

Je respire cet air chaud d'eucalyptus, j essaie de faire baisser la pression que je ressens avant ce genre d'événement.
La porte du hamman s'ouvre et l'hombre d'un homme s'assît en face de moi.
Ma vision commence à s'habituer à cette obscurité humide. Et mon sang se glace quand j'aperçois Alec, vêtu lui aussi d'une simple serviette sur ses hanches.
Je sens mon cœur s'accélérer pendant que mes yeux parcours son torse nu très bien dessiné, et perlant de gouttelettes le long de sa peau quasiment imberbe.

Il a l'air serein, et me dévisage à son tour avec son sourire séduisant.
Son regard se porte sur  mon  chignon négligé, avec mes bouclettes rebelles qui en sortent.
Puis il descend sur mon corps, jusqu'à mes jambes semi-pliées sur le banc. Je remercie ma belle étoile d'avoir pensé à m'épiler avant ce séminaire. Ouf. Reste juste mes joues écarlates à cause de la course qui me portent préjudice.

Aucun de nous ne brise le silence. Et là pour le coup, ce silence est tout sauf apaisant. Je suis mal à l'aise et gigote quelque peu mes jambes. Et si je n'étais pas parano, je dirai même que  cette situation a l'air de l'amuser.

Comment ne pas être perturbée, il est tellement... oui je peux le dire, il est diablement bien foutu.
Et le voilà qui se lève pour s'assoir à côté de moi.
Il a décidé de me tuer.
Mon cœur bat encore plus fort. Je n'ose plus tourner la tête vers lui. Ma respiration devient lourde. Bordel on crève de chaud dans cette machine.

- Tu t'es levée tôt pour faire du sport ?
- Oui je viens de courir une heure.
- C'est pour ça que tu as les joues rouges. J'ai cru que c'était à cause de moi.
Il dit sa phrase sur le ton de la plaisanterie, mais avec une pointe de jeu dans son regard.
- Nerveuse ?
- À cause (je marque une pause de respiration) de toi?
- Non. ( il rigole). A cause des interviews. Je crois avoir compris que tu aimes pas trop la foule.
- Ah, un peu. Mais ça fait partie de mon travail.

J'ose enfin soutenir son regard, mais il est tellement près, et nous ne portons aucun habit. C'est... déstabilisant. Et moi qui voulait faire le vide. C'est un total bide.
Des pensés sensuelles s'immiscent dans ma tête, et ça devient le binz là dedans.

Il reste tellement calme. Soit c'est vraiment un putain d'excellent acteur, soit il est blasé car il peut très certainement avoir n'importe quelle fille.
Et moi je suis juste ordinaire, il pourrai avoir bien mieux.  

Mon regard se porte et s'attarde sur son torse malgré moi. Aly arrête, vite regarde ailleurs. Mais trop tard, je suis grillée. Et il n'en sourit que davantage.

Puisque mon propre corps me trahit. je décide de fermer les yeux pour ne plus prendre aucun risque.
Au bout d'un temps qui me semble être une longue agonie, il se lève et murmure à mon oreille « au-revoir » en français, et bon sang ses mots avec cet accent... C'est terriblement sexy
Quand je réouvre mes yeux, je suis seule et je peux enfin respirer. J'ai le sentiment d'être en apnée depuis qu'il m'a rejoint, lui et sa stupide serviette et son stupide corps parfait  de dieu grec.

After that nightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant