Chapitre 97-Full Moon P2

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" L'amitié naît lorsqu'on a pour l'autre

une estime supérieure

à celle qu'on a pour soi-même"

Chris

D'où je me trouve, j'ai une vue spectaculaire sur la Nouvelle Orléans. C'est d'ailleurs ici, sur cette même colline, que j'ai retrouvé mon père lorsque je suis arrivé en ville. Ce n'est pas si vieux et pourtant tant de choses ont déjà changé.

Aujourd'hui, c'est lui qui s'en est allé et à la différence de moi, il ne reviendra pas. J'ignore encore comment je vais réussir à me familiariser avec cette solitude qui me tend ouvertement les bras. J'ai toujours détesté ça !

Au fond, j'imagine que c'est un sentiment propre à chaque lycanthrope. Parce qu'il est évident que nous ne sommes pas faits pour rester seuls.

À quelques mètres sous mes pieds se trouvent Adam et Lucian et moi, je suis là à les observer de loin.

Est-ce dû à mon intégration plus tardive au sein d'eux que la sensation de ne pas être véritablement à ma place ne m'a jamais quitté ?

C'est bien possible.

Et le fait que mon père ne soit plus là n'ira pas en s'arrangeant. Chaque jour qui passe, Lucian, convoitant le rang d'Alpha, se montre de plus en plus dominant.

Depuis mon retour parmi eux, il se méfie de ma personne et c'est sans doute ce qui pour le moment le tient à distance. Après tout, en un an, j'ai bien changé. D'un corps à la limite de l'anorexie, je suis devenue une montagne de muscles. Et toutes ces fois où il m'a malmené dès que mon père avait le dos tourné, je ne les ai pas oubliés et je suis convaincu que lui non plus.

Des pas dans ma direction me font aussitôt quitter le fil de mes pensées et je ne suis pas véritablement surpris de découvrir qu'il s'agit de Niklaus. Naturellement, il se place à mes côtés. On dirait bien que comme tous nos prédécesseurs, ce lien tangible cherche désespérément à se tisser. Et cela aurait sans doute été le cas pour tous ceux qui nous auraient succédé.

Son pouls rapide me résonne comme une voix de tête et pourtant c'est lui qui me demande si ma transformation imminente me rend nerveux.

— Non ! Pourquoi le serais-je, je mute ainsi tous les mois ? j'admets.

Pour moi, c'est devenu une formalité.

Dans un soupir las, il s'assoit à même le sol.

— Et si je n'y arrivais pas ? lâche-t-il dans un murmure.

Si j'avais pris le temps d'écouter toutes les histoires sur le grand méchant Klaus Mikaelson, je ne l'aurais sans doute pas imaginé de cette façon

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Si j'avais pris le temps d'écouter toutes les histoires sur le grand méchant Klaus Mikaelson, je ne l'aurais sans doute pas imaginé de cette façon. Et je suis plutôt satisfait de ne pas m'y être attardé. Parce qu'au final, moi j'y découvre un homme brisé, torturé par ses démons. Et d'une certaine façon, même s'ils sont différents, je crois bien que certains d'entre eux se rejoignent.

Entre rêves et réalité  ( EN COURS DE CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant