𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 1

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Le son de l'horloge résonnait dans la salle de classe, les cliquetis de l'aiguille bougeant chaque seconde poussait un bruit désagréable et agaçant à force de l'entendre à longueur de journée, montrant le temps qui passait.

Il y avait un silence qu'on qualifierait, généralement, de mort pour la raison telle que les élèves étaient en plein examen pour les préparer aux finaux de fin de premier semestre. C'était le commencement de la période des tests mais la pression était déjà à son comble dans leur tête même si il y en avait qui étaient plus stressés que d'autres.
C'était le cas d'une brune aux cheveux longs, attachés.

Elle était assise au fond de la classe, à la rangée de gauche côté fenêtre, faisant danser son stylo contre sa copie qui était maintenant loin d'être vierge. Sa respiration n'était pas saccadée elle avait même un rythme plutôt normal, signe qu'elle n'avait pas encore cédé à la pression. Son poignet avait l'air de faire des mouvements aléatoires mais elle écrivait si vite et son écriture était si belle qu'il en était irréaliste par le point de vue des autres. Mais ce genre de détails ne l'intéressait pas. Elle préférait se concentrer sur les tâches qu'elle s'était fixées pour réussir. Ce genre de détails futile ne comptait pas lui servir grand chose même si elle ne s'y intéressait ne serait-ce que miniment. 

Le temps passait à une vitesse hallucinante, l'heure de la fin de leur examen, qui était sur le sujet des mathématiques, se terminait dans quelques minutes. La brune avait déjà terminé son évaluation depuis bien longtemps avant la fin du temps imparti.
Elle était assez sûre d'avoir une bonne note, même si elle redoutait certaines réponses qu'elle avait mis sur deux ou trois questions. Elle n'était jamais sûre à cent pourcents d'avoir toutes les réponses bonnes malgré ce qu'on pourrait penser d'elle. C'était le genre de fille à stresser et à penser constamment au regard des autres malgré son air désintéressé. Mais ce préjugé déjà bien fondé sur elle, faisait que les autres n'arrivaient pas à la voir autrement que "l'intello bizarre au fond de la classe" et d'autres surnoms tous plus injurieux les uns des autres à son égard.

Elle n'y réagissait pas spécialement en interagissant avec eux pour démontrer le problème, elle se taisait et laissait passer, croyant que ça allait bien changer un jour. Elle a toujours fait ça et ce n'était pas maintenant que son habitude, malheureusement mauvaise, allait s'évaporer si facilement.

Lorsque la sonnerie retentit, le prof récupéra les copies de chaque élève observant leurs expressions qui étaient pratiquement toutes les mêmes. Les traits de leur visage renfrognés et décomposés par la déception et le stress. Les mathématiques, étant pour la majorité, une matière qui nuit aux gens, par la difficulté et l'incompréhension de cette dernière. Nombreux l'ont abandonnée depuis que le génie ayant créer cette œuvre ait eu la merveilleuse idée, d'ajouter des lettres, avec les chiffres qui étaient déjà bien assez compliqués sans eux.

Les élèves sortirent de leur salle de classe, allant vaquer à leurs occupations étant donné que c'était leur dernier cours de la journée. Soit ils allaient à leur club, majoritairement. Ou ils rentraient chez eux.
Ce qui était le cas de la brune qui, exceptionnellement, n'avait pas club ce jour là.

Il n'y faisait pas jolie dehors, le temps avait malheureusement décidé d'en faire des siennes en décidant qu'il allait y avoir de la pluie au grand dam de certain. Mais ça ne l'importunait pas plus que ça. Elle adorait la pluie et son odeur, être dehors sous ce temps miséricordieux l'apaisait étrangement et lui permettait de laisser aller son esprit et d'extérioriser. Elle se faisait d'ailleurs juger assez facilement sur ça.

Elle sortit de l'établissement puis attendit sous le porche du bus qu'elle prenait tous les jours pour rentrer chez elle. Les minutes ainsi que les secondes passèrent, lui provoquant une attente de près de vingt cinq minutes sans qu'il ne s'arrête ni passe devant elle. Elle, qui était de nature très patiente, sa patience était rudement mise à l'épreuve, elle ne voulait pas rester encore longtemps dehors à attendre sous la pluie. Certes elle adorait ce temps, mais ce n'est pas pour autant qu'elle voulait rentrer chez elle à pieds et débarquer trempée en prenant le risque de salir sa maison. Surtout qu'elle venait tout juste de sortir d'une série d'examens, la première chose qu'elle voulait faire était d'être chez elle, allongée sur son lit, en train de se prélasser devant son ordinateur qui lui servait de meilleur ami. Pas d'attendre un bus qui n'arrivera potentiellement jamais.
Parfois elle se maudissait sincèrement d'avoir un taux de chance égal à zéro. Mais malheureusement la jeune fille fut bien obligée de rentrer chez elle sans avoir ne serait-ce qu'un seul moyen de transport convenable sous ce temps merdique.

Après vingt-cinq longues minutes d'ennui et d'exaspération, elle arriva enfin chez elle ne manquant pas de se prendre des remarques sarcastiques de "sa famille" se contentant juste d'acquiescer sans prendre la peine d'écouter jusqu'au bout, en baissant la tête. Un geste sûrement créé par habitude.

C'est sur cette scénette que la brune disparu, pour le reste de la soirée, derrière une porte avec un nom gravée en noir italique dessus.

Kiyo Takahashi... Tel était le nom inscrit sur le bout de bois qui servait à la mettre dans un espace clos qu'était la pièce. Pièce qui s'avérait finalement être sa chambre, le lieu qui l'inspirait grandement, son lieu de vie, cet espace pourtant si petit qui lui permettait d'une manière ou d'une autre, d'être enfin elle même...

À suivre...
-TORALIES-

 931 mots~

𝑴𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔𝒆𝒔 𝑯𝒂𝒃𝒊𝒕𝒖𝒅𝒆𝒔 ˢᵘⁿᵃˣᵒᶜOù les histoires vivent. Découvrez maintenant