Kleinth MARTELLY

Prologue

Le craquement du meuble fait d'un métal dont j'ignore le nom, n'est pas le seul bruit qui résonne dans notre chambre conjugale en ce début de journée. À la lueur de l'aurore, je me retrouve en pleine pieuvre chauffée comme de la braise, ce qui provoque nos gémissements si torrides. Nos corps dégoulinant de sueur, mes yeux qui n'arrivent pas à se lasser des siens à la fois tendres, excités et surtout désireux. Ses déhanchements deviennent de plus en plus rapide, involontairement je me suis mise à suivre sa cadence en tournoyant mon bassin sitôt  la chaleur augmente, nos cœurs tambourinent d'avantage, le lit émet de plus fort craquement sans parler du son de l'accélération de nos souffres et c'est là que je l'ai senti venir. Cette bouffée de chaleur qui nous fasse perdre nos moyens, cette sensation éphémère qui vaut largement tous les efforts qui l'aboutissent. Comme presque à chacun de nos ébats le moment est devenu incroyablement magique quand on se rend compte qu'on a eu le pied total en même temps, c'est comme l'extrême extase. Une fois revenu sur la terre ferme, il pose sa main sur ma joue, me fixe tendrement avant de m'embrasser en suivant le rythme de son regard.

-Tu es mon rayon de soleil, je t'aime Kleinth.

Mon petit cœur sensible et amoureux est grave comblé sur le coup. Je crois que je ne serai jamais convaincue du fait que ce soit moi qui suis en train de vivre cette véritable conte de fée, une putain de vie de rose bonbon. J'ai tout ce qu'il me faut là où il le faut, que ce soit ma famille ou la sienne tout roule parfaitement sans parler de nos merveilleux garçons qui sont le comble de bonheur. Cette vie là ne devrait être qu'un rêve car c'est beaucoup trop parfaite et c'est cette perfection là qui la rend faillible à mon insu. C'est trop beau pour être vrai, je ne me suis jamais fait à l'idée d'un perduratif. Je penses constamment à comment et quand tout ça va s'arrêter et quand cela devrait arriver que devrais-je faire? Aurai-je encore capable de me battre pour nous?

-Ohw... Mon cœur, je t'...
-Mamannnnn... Crie Loïs depuis sa chambre.

Sans prendre la peine de terminer ma phrase je sors du lit puis enfiler le peignoir brun qui traînait tout près, en moins d'une minute Yani et moi on s'est trouvé dans la pièce de l'autre bout du couloir.

-Mon ange qu'est-ce qui s'est passé?? L'ai-je interrogé remplie d'inquiétude en voyant du vomit sur le tapis.
-J'ai très mal au ventre, aïe...
-Depuis quand tu as mal mon grand? Lui demande son père?

Il n'a pas pu en placer une mon pauvre bébé car d'un coup il s'est mis à éjecter à nouveau ce qu'il y avait dans son estomac. Yani le transporte jusqu'à la salle de bain, contrairement à moi il reste serein.

-Hé, bébé? T'en fais pas, ce n'est rien. Il a dû ne pas bien digéré le dîner d'hier.
-Comment le sais tu? Dis-je perturbée.
-Je le sais! Notre bout d'chou va bien, fais moi confiance.

Je me suis laissée échapper un soupir, ce n'est pas que je cherche midi à quatorze heures mais je pressens que ce n'est pas aussi insignifiant que ça en à l'air. Entre temps, je laisse Loïs avec Yani et j'aille jetter un coup d'œil dans la chambre de Lucas, il dort à poing fermé. Je lui caresse la joue avant de l'embrasser le front pis je me suis rendue dans l'autre pièce pour nettoyer. Alors quoi? Serait-ce ça qui provoquerait la fin de notre bonheur? Alors que toutes sortes de pensées négatives s'acharnent dans ma tête le soleil fait son apparition ce qui m'a ramené à la réalité. Yani avait un rendez-vous important à 6:40 heures et il est déjà 6 heures je dois à tous prix me speeder pour pas qu'il sort le ventre vide. Dans un temps record, je lui ai préparé un petit déj qu'il a avalé après s'être douché, habillé pour ensuite partir à la hâte.

Une fois Yani parti je rejoins notre chambre pour voir Loïs, il ne dort pas il a le teint pâle et fatigué.

-Comment te sens tu mon poussin?
-J'ai sommeil m'man
-Tu veux que maman t'aide à t'endormir?

Il remue la tête pour exprimer son affirmation, sitôt je me suis allongée près de mon bébé et passe mes mains autour de son petit corps fragile. Ce n'est pas la première fois durant ces 31 derniers mois qu'on est confronté à ce genre de situation mais cette fois je ressens une différence que je ne saurais expliquer.

-Papa a oublié son téléphone.
-Quoi? Où est-il ?
-Il me l'avait prêté pour me sentir mieux et il est parti sans.
-Mon cœur on en a déjà parlé, il ne faut pas utiliser le portable de papa même si c'est lui qui vous le propose car cela peut nuire à son travail. Ton frère et toi vous avez tout ce qu'il faut à votre disposition, vous n'avez pas besoin du téléphone de votre père, ok?
-On a pas arrêté de l'appeler depuis tout à l'heure. Dit-il après m'avoir dit oui de sa tête.
-Quoi?? Fais voir. Il a dû être en retard pour son rendez-vous.

J'ai pris le téléphone, à l'écran le nom et la photo de Lorenz est apparu ce qui est jusqu'à présent normal vue que c'est son manageur.

-Yani?? T'étais passé où mec? C'est quoi cette merde sur les réseaux sociaux? Tu peux m'expliquer??? C'est qui cette fille?