LIYUE. { Xing-Yun } - [TERMINÉ]

À la votre, à la notre.

Des jambes nues et parfaitement entretenues s'agitaient dans l'air donnant des coups dans rien ne frôlants que l'air de l'extérieur invisible à l'œil humain.

Xingqiu soupira d'ennui.
Cela devait très probablement faire une quinzaine de minutes que celui-ci attendait cette personne qui lui avait grossièrement raccrocher au nez sans qu'il n'ait eu le temps de comprendre quoi que se soit. Chongyun pouvait se montrer très doux et innocent comme il pouvait agir de façon totalement irrationnelle et brutale dans ses gestes comme dans ses propres paroles.

Même si cela pouvait certainement être qualifié de défaut chez une minorité de personnes, Xingqiu pensa au nom de la majorité et décida qu'il aimait cette part de Chongyun. C'était étrange. Cela faisant bien longtemps qu'il n'avait plus ressenti de tels émotions en à peine quelques mois. La nostalgie s'emparait de lui chaques fois qu'il passait un agréable moment avec ce bel homme. Il était heureux de le voir heureux et devenait triste à son tour, en le voyant triste lui aussi. Xingqiu et Chongyun, cela sonnait comme un magnifique vers écrit de la plus belle plume lorsque l'homme de bonne famille se mettait à prononcer ces deux mots dans son esprit comme avec sa langue. Il ne put alors s'empêcher de réprimer un petit sourire de suffisance et de satisfaction certaine, au point de ne plus penser à cette discussion qu'il entretenu avec l'autre aux cheveux de couleurs corbeaux. Xingqiu et Chongyun, se répéta-t-il maintes fois pour ne surtout pas oublier le nouveau poème qu'il écrirait lorsqu'il serait de retour à son chez soi.

Des pas lents et prudents ecrasèrent les graviers qui décoraient l'ensemble du petit coin tranquille que c'était trouvé Xingqiu, puis des paroles accompagnèrent cette personne qui se trouvait dos à lui.

- Xingqiu...

La voix de Chongyun résonna tel un écho dans l'esprit pensif de Xingqiu. Il se retourna avec un sourire minime avant de faire un petit coucou de la main en direction de Guoba ne l'ayant bien sûr pas oublié. Xingqiu se décala un peu puis fit signe aux deux garçons de venir s'asseoir en tapotant légèrement l'énorme place de libre qu'il avait espacé.

Ils vinrent alors, Chongyun et Guoba, sans dire un mot de plus, laissant simplement la légère brise de fin de journée caresser leur peau à l'aspect fatiguée et dépassée, et laissant aussi le silence apaisant combler le vide qui se créa aussi rapidement que la marrée montante ou descendante de la mer capricieuse.

- Xingqiu... Je euhm... Je... Je t'ai..., commença Chongyun en articulant comme un enfant de cp, sa voix faisant des variations ne se décidant plus entre s'il fallait parler assez fort pour se faire entendre ou s'il fallait baisser d'un ton pour tout de même garder une certaine intimité.

Xingqiu, comme il avait entendu qu'on l'avait appelé, posa patiemment son regard sur son interlocuteur et attendit simplement que quelque chose de cohérent et humainement compréhensible puisse sortir des lèvres d'un Chongyun devenu bizarrement timide et réservé.

Il lui laissa tout de même beaucoup de temps, et même si au bout d'un certain moment l'ennui commençait à le gagner, ce sentiment fut rapidement remplacé par de l'écoute envers Chongyun qui eut l'air d'avoir enfin trouver ses mots pour pouvoir s'adresser correctement à quelqu'un, à la personne en face de lui, c'est-à-dire Xingqiu, en l'occurrence.

- Tiens.

Ce fut le seule mot que prononça le jeune homme avant de tendre quelques chose encore caché dans la paume de sa main tendue en direction de Xingqiu.

Celui-ci ne sut pas vraiment quoi faire, alors, il resta là, hébété, en regardant stupidement le poing fermé du jeune homme, pensant peut-être qu'il l'ouvrirait de lui-même pour lui montrer ce qu'il lui cachait.