S'improviser Grand Corps malade,
pour panser son cœur maladeCeci est une tentative d'oubli, de pardon, d'écriture d'un truc qui pourrait peut-être se mettre en chanson. C'est une envie de tourner la page, c'est un pas vers l'avant, probablement quelque chose que j'aurais dû faire bien avant. Extérioriser, enfin, te crier ces mots, tout ce qui me pèse sur le cœur, me débarrasser de toute ma rancœur.
C'est accepter que tu appartiens désormais au passé, sans renier tout ce qu'il s'est passé. C'est ravaler ma fierté, m'adresser à un « toi » plutôt qu'un « lui », parce que ma peine ne m'en laisse plus trop le choix.
Ceci est un cri étouffé, un sanglot réprimé, un éclair de lucidité parce que je ne veux plus me laisser aller. (Je ne peux plus.) C'est poser noir sur blanc tous mes tourments, oui tu sais ce qui me travaille sans relâche – mais que tu es lâche !
Car c'est dur d'entendre que je mérite mille fois mieux quand je pensais difficilement pouvoir trouver mieux. Car j'aimais me perdre dans le bleu de tes yeux et t'écouter dire à quel point tu étais heureux. Car on aurait pu tirer des plans sur la comète, mais que tu as mis fin à la fête.
Si tu savais combien de fois j'ai voulu croire à notre histoire, combien de fois j'ai pensé que j'aurais vraiment pu t'aimer, combien de fois j'ai rêvé de toi et de la douceur de tes bras.
Mais il me faut accepter que tu as brouillé des trajectoires qui auraient pu se recroiser, que tu m'as menti dans les yeux et que je n'ai toujours aucun aveu, que tu es sorti de ma vie dans un tourbillon de fumée, aussi vite que tu y es rentré. Que notre rencontre s'apparente à un rêve au goût amer d'inachevé, où flotte la question de ce qui aurait pu se passer si tu n'avais pas tout gâché.
Je garde ta casquette comme unique preuve que je n'ai pas rêvé, tu me diras si tu veux la récupérer. Peut-être que d'ici-là, je me serais enfin réveillée.
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sans dessus dessous
Short Storyil y a les choses que l'on sait celles que l'on ne sait pas et celles que l'on croit savoir il y a aussi nos erreurs, nos doutes, nos remords - condensé de vie, de rires et de peines -