chapitre 27 : il était une fois... Lysander.

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Malgré la délicieuse odeur de pancake qui s'était répandu dans toute la pièce, ce fut le tintamarre causé par la chute d'une carafe qui eut raison du sommeil de Raven.

S'étant réveillé en sursaut, la rouquine avait immédiatement porté son regard en direction du bruit. C'était Betty, qui en était à l'origine. Ne voulant pas que Raven tombe sur un verre taché de sang à son réveil, elle s'était permise d'entrer dans la chambre avec pour but de débarrasser de la pièce l'objet dans lequel son maître s'était nourri, mais par mégarde, elle avait bousculé le pichet plein de jus d'orange qui reposait sur la table de chevet et celui ci s'était écrasé au sol, se brisant en un milliard de petit morceau.

— Désolé mademoiselle Sullivan... J'ai voulu mettre un peu trop d'ordre, je crois, s'excusa t'elle en se baissant maladroitement pour ramasser les tessons.

— Ce n'est pas grave Betty, lâcha Raven tout en étouffant un bâillement.

Encore un peu dans le coaltar, elle s'étira longuement avant de se redresser et de se frotter les yeux, s'éveillant pour de bon.

— Où est Lysander ?

Elle avait posé cette question après avoir parcouru la pièce du regard et n'avoir trouvé aucune trace témoignant de la présence de l'inspecteur dans la chambre. D'ailleurs elle ne s'expliquait pas comment elle avait atterri dans cette chambre ? Au dernière nouvelle, c'était dans le bureau de l'inspecteur qu'elle se trouvait lorsqu'elle s'était donné à lui et non dans cette pièce.

— Monsieur est allé courir dans les bois, il devrait bientôt être de retour, lui répondit Betty en finissant de nettoyer sa petite bavure.

Courir ?!

Raven n'en revenait pas qu'il ait autant d'énergie à revendre. Ce n'était pas elle qui allait faire pareille exercice physique avec les multiples courbatures dont son corps faisait l'objet.

Et en repensant à ses courbatures, elle se rappela le moment torride et intense qu'ils avaient tout les deux partagé, Lysander et elle.

La rouquine se souvenait encore fraîchement de la douceur de ses baisers mêlés au désir ardent qu'il avait de la faire sienne, de ses caresses brûlantes, de sa hampe qui l'avait... sentant ses joues s'échauffer, Raven stoppa tout de suite ses pensées, empêchant son cerveau de dériver vers des images très peu catholique d'elle et Lysander.

— Euh... dites-moi Betty, j'ai dormi combien d'heures, demanda t'elle en quittant le lit, le corp enroulé dans un drap.

Lors de leurs ébats mouvementés, Lysander avait réduit en miette les vêtements de Raven, laissant cette dernière sans quoi que ce soit à se mettre sur le dos. Heureusement pour elle, à travers l'entrebâillement qu'avait laissé la porte du placard à moitié ouvert, elle avait pu apercevoir un peignoir pendu à un cintre.

Le vêtement qui appartenait au maître des lieux, était large et extrêmement grand pour le petit corp de Raven, mais n'ayant rien de mieux à se mettre, elle allait devoir s'en contenter.

— Une demi heure, mademoiselle.

Face à la réponse que venait de lui donner Betty, Raven écarquilla brièvement les yeux, surprise de s'être assoupi que si peu de temps. Elle avait cru avoir passé plus de temps dans les bras de Morphée.

— Et... Comment suis-je arrivé dans cette chambre ? Est-ce Lysander qui m'a porté jusqu'ici, s'enquit-elle en finissant de nouer autour de sa taille la ceinture du peignoir, qu'elle venait d'enfiler.

— Oui, mademoiselle... d'ailleurs il vous a même fait des pancakes, dit Betty toute souriante, en lui montrant d'un mouvement de tête, l'assiette pleine de pancake joliment doré et imbibé au sirop d'érable qui reposait tranquillement sur un plateau, posé sur la table de chevet.

meurtre sous le clocherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant