Chapitre 12 - Qu'est-ce qu'il me prenait ?

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     A la maison, mon frère m'attendait devant la télé

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A la maison, mon frère m'attendait devant la télé. Heureuse de le voir, je retirai mes talons pour aller me loger dans ses bras chauds.

—      J'ai demandé à Harry de m'envoyer des messages toutes les deux heures pour savoir comment tu allais. J'ai même eu droit à une photo, sourit-il.

Il était fier de moi, et c'était ce qui me rendait joyeuse. La fierté de mon frère était des plus importantes à mes yeux.

—      Les parents ont voulu te voir à l'œuvre, je me suis permis de leur partager la photo. Ils sont vraiment fiers de toi, tu sais ? Tu es la fierté de la famille. Personne n'a jamais réussis à monter aussi haut, surtout aussi jeune.

Habitants de Redwood de générations en générations, ma famille n'avait jamais quitté la ville. Et aucun de ses membres n'avait jamais entrepris d'études poussées.

Ma mère me faisait des messages tous les jours, mon père tous les deux jours. Ils étaient beaucoup trop inquiets pour moi. Alors, en plus de les rassurer moi-même, je demandais à Niall de confirmer mes propos dès qu'il les avait au bout du fil. J'aimais cette façon dont on prenait soin de moi, mais je n'aimais pas la façon dont mes parents m'avaient continuellement surprotégée jusqu'à ce que je décide de quitter la maison. Ils étaient constamment sur mon dos à me demander si tout allait bien, si personne ne m'avait embêtée, si je n'avais pas fait de crise pendant la journée... Pendant ma première année de collège, mon frère était encore là pour m'aider à m'intégrer et à ne pas paniquer. Son meilleur ami de l'époque s'était montré d'une grande gentillesse envers moi. Et c'était sur lui que j'avais craqué avant que Solène ne décide de s'y attacher comme une sangsue. N'étant pas de nature bagarreuse, Niall avait seulement arrêté de lui parler pour s'être ouvertement moqué de moi à partir du moment où il avait commencé à traîner avec cette peste. Puis, lorsque mon frère été rentré au lycée, il n'y avait plus personne pour me protéger, seulement moi et ma répartie. C'est à partir de ce moment-là que le sarcasme avait décidé de se faire une place dans mon comportement. Il s'est ancré à mon anxiété. Ces deux choses, naturellement opposées, s'étaient alliés pour rendre ma personne encore plus complexe qu'elle ne l'était déjà.

C'était pour cette raison que j'avais à tout prix cherché à m'échapper de Redwood. Il me fallait mon indépendance, prendre un nouveau départ, respirer un nouvel air, apprendre à vivre sans avoir mes parents sur le dos à chaque minute qui passait. Ils le faisaient pour mon bien, mais ils ne se rendaient pas compte que cela me restreignait. Dès que je ne parlais pas pendant plus de cinq petites minutes, ils se ruaient sur moi pour savoir ce qui me tracassait. Parfois, il n'y avait absolument rien, rien à raconter, voilà pourquoi je ne parlais pas.

—      Je crois que je n'ai pas été très gentille avec Liam... murmurai-je.

Les sourcils froncés, il resserra sa prise autour de moi en me demandant de lui raconter ce qu'il s'était passé. Je mentionnai le fait que je n'avais pas voulu lui adresser la parole de toute la soirée, ni quand celle-ci s'était terminée d'ailleurs.

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