Chapitre 3 : L’entretien.
Clic, clac, clic, clac...
Il n’était pas loin. Et l’esprit de Keiji en était clairement perturbé. Cette phrase tournait en boucle dans son esprit, depuis… le début de l’entretien sans doute ? Clic, clac... Et ce dernier avait commencé il y a… D’accord ! Keiji admettait de lui-même qu’il avait perdu la notion du temps. Normal, étant donné qu’il n’était pas du tout concentré ! Bokuto était à quelques mètres de lui ! Et c’était tout ce qu’il savait pour sûr ! Clic, clac… Il imaginait ce qu’il devait faire ; là, derrière la porte. Faisait-il les cent pas, en s’arrachant les cheveux ? Tapait-il rageusement du pied, en se tenant les bras croisés ? Clic, clac… Abordait-il sa moue d’enfant pas content, en grommelant quelque chose que personne ne pouvait comprendre à part lui ? Ou…
一 Aka… Akaashi ? L’interrompit Hinata.
Keiji braqua immédiatement ses yeux interloqués vers lui, tiré de ses pensées de cette manière si brutale. L’air curieux vissé au visage de Hinata lui fit froncer les sourcils. Pourquoi le regardait-il ainsi ?
一 Tu peux arrêter de faire cliquer ton stylo, s’il te plaît ? Sembla-t-il répéter.
Keiji lâcha le stylo, qui tomba sur la table dans un petit fracas. Il ne s’était même pas aperçu qu’il jouait avec l'objet.
一 Pardon, fit Keiji, d’une petite voix coupable, et un sourire fébrile.
一 C’est vrai que t’as l’air complètement ailleurs… renchérit Miya.
Aïe… Le professionnalisme de Keiji reçut un bel impact. Merci Atsumu…
一 Excusez-moi, reprit Keiji après s’être raclé la gorge et redressé sur sa chaise. J’ai passé toute la nuit sur mes questions, je pense que je manque un peu de sommeil, se sauva-t-il avec ce beau mensonge.
一 Tu travailles trop, Akaashi. Lève un peu le pied de temps en temps, d’accord ? S’enquit Hinata, légèrement inquiet.
一 Dit-il, plaisanta Akaashi, relançant par cette réplique l’interview.
Les quinze minutes qui suivirent furent d'une difficulté équivalente à l'interview où il avait dû remplacer son collègue. Son esprit divaguait. Clairement. Son attention s'attarda sur la petite commode en ferraille blanche, à côté d'Hinata. Il rêva d'une scène sauvage en sensation, torride en émotion. Sa chemise et le tee-shirt de Kotaro seraient les premiers vêtements à toucher le sol. Son cou serait attaqué par des lèvres avides de sa peau. Keiji gigotait sur sa chaise. L'envie le saisissait, et le désir se concrétisait.
Les deux athlètes finirent de répondre. Il nota, avec un peu de mal, respirant lourdement pour se calmer. Il prononça la suivante. Et dans le coin, au fond derrière Miya, il percevait ses gémissements, tout comme les soupirs de son homme, brûlant délicieusement son oreille. Chaque délicieux coup de reins que son homme lui imposait dans un rythme doux et délicat, se révélant être à la fois une pulsion primitive à assouvir le plus rapidement possible et la douceur d'un moment voluptueux à deux, aggravait son état naissant.
Clic, clac…
一 Tu recommences... Le somma Miya, visiblement ennuyé.
VOUS LISEZ
Noce d'Argent
FanfictionQuand Akaashi est appelé pour remplacer un collègue malade, il ne se doutait pas que cette interview gacherait tout ses efforts, pour l'oublier... C'était terminé entre eux. Mais il semblerait que le coeur de l'ancien passeur emprunte à nouveau un...