Chapitre 24

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SYDNEY, Maison, 20H45 :

Nous étions à table. Anne nous servait, pendant que mon père nous raconta sa journée longue et ennuyante. Ashton raconta à son tour notre journée au café avec Calum et sa sœur, Mali-Koa.

- Les Fans ne te brusquent pas trop ? Me demanda Anne, anxieuse.
- Non ! Elles sont adorables ! La rassurais-je.
- Oui, elles sont très supportrices. Dit Ashton fier.
- En tous cas, le plus important serait de ne pas trop paraître dans les magazines. M'avertit mon père.
- Oui. Je l'espère aussi. En général, les frères et sœurs ne sont pas vraiment suivis. Expliqua Ashton calmement.
- Tant mieux. Au fait, Lilou, ta mère m'a encore appelée aujourd'hui. Me dit mon père.
- Je t'en supplies dit moi que tu lui as répondu ! Suppliais-je.
- Lilou. Je travaille, moi. S'excusa mon père.
- Oui, c'est vrai. Pardon... Dis-je à voix basse.
- Pourquoi ? Elle t'as parler de quelque chose ? S'inquiéta mon père.
- Non, non. Elle m'a dit qu'il faillait mieux que tu l'as rappelles ce soir. Dis-je.
- Elle ne t'as pas dit pourquoi elle voulait me joindre ? Demanda mon père.
- Elle m'a prévenue, que tu étais en retard. Tu devrais comprendre. Elle ne m'a pas dit plus de détails... Dis-je en me rappelant de ce matin.

Mon père arrêta de manger son repas, comme absorbé par ses penséss. Ashton et Anne nous regardaient, leurs yeux faisant des vas et viens.

- Papa ? L'interpellais-je.
- Oui ? Dit-il, comme si de rien n'était.
- Je dois savoir quelque chose ? Ça me concerne ? Demandais-je rapidement.
- Oh. Sûrement. Tu connais ta mère... Souffla mon père.
- C'est en rapport avec l'appel de ce matin ? Demanda soudainement Ashton.
- Ashton ! Ça ne te concerne pas, tais-toi. Le gronda Anne.
- C'est ta mère qui te veux des ennuis ? Persista Ashton.
- Ashton ! S'exclama Anne.

Mes yeux s'embuèrent de larmes. Ma mère ne me veut aucuns ennuis, elle ne m'aime juste pas. Je me levai, lâchant mes couverts, et montai dans ma chambre. Je fermai la porte à clé et me laissa mollement tomber sur mon lit. Mon téléphone vibra, SMS 2. Abigail me demandait de l'appeler demain. Ma mère me menaçait de prendre un avocat pour ma garde, si mon père ne l'appelait pas avant demain. Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

On toqua à ma porte et on voulut ouvrir, sans succès. Je me levai et tourna la clé à l'inverse. La porte s'ouvrit directement, laissant apparaître mon père. Il me sourit, et me prit dans ses bras, me caressant doucement les cheveux. Il s'écarta, ferma la porte de la chambre, et m'invita à m'assoir avec lui sur mon lit.

- Je vais l'appeler, d'accord ? Demanda mon père.
- Merci papa. Dis-je, un petit sourire sur mes lèvres.
- Lilou. Avant il faut que tu saches quelques choses... Dit-il doucement.
- Comme quoi ? Qu'elle se forçait à me prendre chaque semaine ? Je sais déjà ça. Dis-je énervée.
- Co- Pourquoi tu te dis ça ? Ta mère t'aime. Me rassura mon père.
- Papa. Tu te mens à toi-même, en disant ça. Dis-je.
- Elle ne se force pas. Je. Commença-t-il.
- Pourquoi est-elle revenue dans ma vie après treize ans, papa ? Demandais-je hésitante.
- Parce que je lui ai demandé. Chuchota-t-il.
- Tu, quoi ? Ce n'est même pas elle qui a prit la décision de reprendre sa fille ?! M'exclamais-je.
- Je voulais que mon adolescente chérie ait ses deux parents prêts d'elle. S'expliqua-t-il.
- Comment as-t-elle acceptée de s'occuper de moi ? Demandais-je, sans vraiment vouloir savoir.
- Je. Je l'ai payé. Dit-il d'un souffle court.
- Pardon ? Demandais-je abasourdie.
- Je voulais que tu es une relation mère-fille. Tu comprends ? Je l'ai fait pour toi. Dit-il désolé.
- Je. Papa. Il ne fallait pas faire ça. Une mère, digne de ce nom, n'aurait pas accepté d'argent pour s'occuper de sa propre fille. Lui expliquais-je.
- Je ne pensais pas être à la hauteur, seul. Dit-il.
- Tu crois qu'elle est à la hauteur, elle ? Elle ne mérite même pas d'avoir le titre de mère. M'énervais-je.
- Maintenant, elle ne me lâche plus pour le salaire. Gémit-il.
- J'ai une idée. Souriais-je sadiquement.

Mon père me questionna du regard et je pris mon téléphone. Je répondu à ma mère, lui demandant le sujet de conversation qu'elle voulait avoir avec mon père. Elle me répondu directement, m'expliquant tout. Mon abandon qu'elle ne regrettait pas, son salaire qu'elle gagnait pour m'hébergeait, le regret de m'avoir fait par accident. Mes larmes ne coulaient même pas. Je la détestais autant qu'elle.

- Tu peux l'appeler. Dis-je simplement à mon père.
- Qu'est-ce que tu lui as dit ? Demanda mon père curieux.
- De m'expliquer le fait qu'elle soit payée pour m'élever. Dis-je en mimant des guillemets sur le mot élever.
- Très bien. Je vais l'appeler, lui expliquer que je ne lui dois plus rien, et qu'elle te laisse tranquille. Dit mon père durement.
- Oui. Si elle nous menace d'un avocat, ne lui dit rien pour les messages que j'ai enregistrée. Avertissais-je à mon père.
- Je la poursuivrais en justice s'il le faut. Pour toi, ma chérie. Dit mon père en me prenant dans ses bras.
- Je t'aime papa. Dis-je en souriant.
- Je t'aime aussi.

Il se leva et descendit au salon pour appeler ma mère. Je sortis de ma chambre, et entendis Ashton jouait un rythme en m'approchant de sa chambre. Je toquai et ouvris. Il ne m'avait pas entendu et continuait à jouer. Il était dos à moi, assit sur sa caisse, et tapait un rythme plutôt énergique.

Je m'approchai doucement et m'assise sur son lit, lui faisant face. Il ralentit son rythme, s'arrêtant de jouer de son cajón. Il me regarda rapidement, me lançant un regard glacial, avant de détourner ses yeux vers la fenêtre. Il était énervé.

Moi et mon "demi-frère", Ashton Irwin - 5 SOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant