L'Intrigant Étudiant ( Saga Des Pelizarri 2)

Chapitre 18

Cela faisait plusieurs heures qu'il était parti et jusque là, il n'avait donné aucun signe de vie. Veronica tournait en rond sans savoir quoi faire exactement.

Elle entendit du bruit et s'arrêta net, croyant qu'il s'agissait de voleurs, elle courru à la cuisine et prit la première chose qui lui tombait sur la main. Elle sortit sa fourchette à la main. Elle se retrouva nez à nez avec un homme assez étrange qui la regardait avec une lueur d'amusement au fond du regard.

- C'est censé me faire fuir ? Demanda celui-ci en levant un sourcil.

Veronica ne se laissa pas intimider et le fixait avec un regard qui était censé lui faire peur. Il s'approcha d'elle mais elle recula jusqu'à rencontré le mur. Il vint lui prendre facilement la fourchette des mains.

- Qui êtes vous ? Demanda-t-elle alors que son âme avait déjà déserté son corps depuis fort longtemps.

Il souffla et alla s'asseoir sur le canapé.

- Je suis Jason Crawford Parker, un ami de longue date de Lucas.

Hésitante, Véronica s'approcha de lui très lentement.

- Il m'a demandé d'assurer ta protection, continua celui -ci en se levant.

Il se leva du canapé et revint sur ses pas. Il fourra ses mains dans les poches de son pantalon.

- Je n'ai pas besoin de garde du corps, lâcha -t-elle sur la défensive.

Il resta impassible et prononça des phrases dans une langue que Véronica ne comprit pas.

- Je crois qu'on ne demande pas votre avis Mademoiselle, vous avez besoin d'aide et je suis là pour cela . Je resterai ici jusqu'à ce que tout danger soit écarté, vous allez devoir vous habituer à moi.

Veronica le regarda pendant un long moment mais il ne semblait nullement Intimider par ses états d'âmes. Elle pesta un bon moment avant de regagner sa chambre. Elle haïssait Lucas à ce moment de l'avoir mise dans cette situation qu'elle détestait le plus.

Lucas arrêta la voiture et posa sa tête sur le volant de la voiture. Il souffla légèrement et sortit du véhicule. Il savait qu'à cette heure, Véronica devait être avec Jason et il connaissait déjà le scénario de leur rencontre. Il décida néanmoins de se rassurer. Il connaissait Jason pour savoir qu'il n'était pas très patient. Il n'allait pas tarder à péter un câble si Véronica continue de le mettre à rude épreuve, il ne pouvait pas non plus la confier à Mikhail car il était capable de lui mettre une balle dans la tête. Il soupira et prit son téléphone, Jason décrocha à la première sonnerie.

- Comment ça se passe ? Demanda-t-il.

Son ami craqua sa nuque de l'autre côté.

- J'ai connu pire, lâcha -t-il. Pour le moment il n'y a rien d'alarmant, elle essaie de se révolter mais ce n'est qu'une question de temps.

- J'espère en finir une bonne fois avec cette histoire.

- Qu'elles sont les nouvelles ? Demanda Jason.

Lucas ferma les yeux un instant.

- Pour le moment tout à l'air calme , tout se passe comme prévu mais un peu lent à mon goût.

Il vit son frère approcher et décida de couper court à cette conversation.

- Je dois te laisser Jason.

Il raccrocha sans lui laisser le temps d'en placer une. Il mit son téléphone dans la poche de son pantalon. Son frère arriva à son niveau et lui tapota légèrement l'épaule. Il n'avait pas eu le choix que de lui dire ce qu'il se passait car il savait que tôt ou tard son frère en aurait eu l'information, il préférait le lui dire lui-même.

- Je me demande si je dois te donner une bonne paire de gifle ou au contraire te serrer dans mes bras pour te consoler, lâcha son frère en enlevant ses lunettes de soleil.

Lucas lui sourit et le défia du regard.

- Moi je me demande si je dois te remercier d'être là ou alors t'ignorer, répondit Lucas sur le même ton.

- Pourquoi tu ne m'as rien dit durant toutes ces années ? Demanda son frère en devenant tout à coup sérieux.

Lucas souffla et se détourna. Il était de nature réservé et n'aimait pas parler de sa vie avec les autres même s'il s'agit de son frère. Depuis la mort de Juan Antonio Moretti, il s'était replier sur lui et la seule issue qu'il avait trouvé pour se sentir mieux était de tuer. Lucas tuait ceux qu'il jugeait mauvais pour la société, ceux qui semaient le trouble et gachaient la tranquillité des autres. Il se faisait appelé le papillon car il était d'abord une chenille qui de son cocon devient un beau papillon mais pas n'importe lequel des papillons, un papillon de nuit car c'est comme cela qu'il se voyait, un noctambule agissant dans le noir afin de préserver ce monde du mauvais et rétablir la justice.

- Tu sais que je ne répondrais pas à cette question n'est ce pas ? Répliqua Lucas.

- C'est bien pour cela que j'ai envie de te donner une bonne fessée, maugrea son frère. Bon sang Lucas, quand est ce que tu vas arrêter tes gamineries ? S'agaça son frère.

Lucas se tourna vers lui et vit qu'il était très en colère . Son frère avait tendance à se jouer les couveuses avec lui et il détestait celà.

- Enzo, je suis assez grand pour me prendre en charge alors cesse de t'inquiéter pour moi.

Lorenzo émit un rire grave avant de lui aggriper les épaules .

- Sûrement pas, lança celui-ci.

Lucas savait qu'il ne blaguait pas et qu'il allait lui coller à la peau durant toute la durée de l'opération. Son frère l'aimait mais excessivement à son goût. Il le trouvait trop collant.

- Tu n'as pas Clara à surveiller ? Ironisa Lucas.

Lorenzo se passa une main sur le visage et lâcha plusieurs jurons.

- Rappelle moi de te donner une bonne fessée pour ton impolitesse, grogna son frère.

- Je t'aime aussi Enzo, lança Lucas en souriant.

Veronica était couché sur son lit depuis un bon moment et ne faisait que se tourner les pouces. Elle ne savait plus quoi faire. Elle entendit des pas dans le couloir et fit mine de dormir.

- Je sais que vous ne dormez pas , lança Jason.

Elle se tourna vers lui et vit qu'il avait un plateau repas dans sa main. Veronica n'avait rien avalé depuis deux jours mais elle était trop fière pour accepter cette nourriture.

- Je vous ai apporté de la nourriture, lui dit-il en déposant le plateau à côté d'elle.

Elle bouda et croisa les mains. Il semblait s'amuser de la situation.

- Je ne mangerai pas tant que vous ne me laissez pas partir, protesta-t-elle.

Il leva un sourcil, la considéra bon moment et tourna les talons.

- Faites comme voulez, je me chargerai de faire disparaitre votre corps une fois que vous serai morte de faim, lança -t-il au pas de la porte.

Veronica sauta du lit et le rejoignit rapidement.

- Qu'est ce qui prouve que vous n'avez pas mis du poison dans le nourriture, demanda celle-ci.

Jason se baissa à son niveau et souffla près de son visage :

- Si je voulais vous tuer, croyez moi je l'aurai fait dès que j'ai mis les pieds dans cette maison, alors vous allez me faire le plaisir d'aller manger ou sinon je risque d'être désagréable avec vous.

Il n'avait pas l'air de blaguer et Véronica le compris à ses dépends. Elle décida de lui obéir plutôt que de s'attirer les problèmes. Celui à qui elle en voulait était Lucas et elle devait être en vie afin de le confronter.