San Francisco était la ville de ses rêves.
Liam était l'homme parfait, ou presque.
Ressentant sans cesse le besoin d'aider les autres, Davina ouvrit la mauvaise porte. Elle entra dans une pièce sombre, celle où Zayn s'est enfermé depuis des an...
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Allongée sur le canapé du salon, je dévorais le manuscrit de Louis. Sa plume était à couper le souffle. Son roman était d'une splendeur sans nom. Et ses personnages étaient si développés que j'avais l'impression de les connaître personnellement. Je lui avais promis un retour avant la fin du mois, et je comptais bien respecter mon engagement.
— Bien le bonjour, trésor.
Il se croyait vraiment chez lui.
Décidée à ne pas lui adresser la parole aujourd'hui, je le saluai de mon majeur sans même ôter les yeux des feuilles que je tenais.
Violemment, Zayn me les arracha des mains pour les lire. Frustrée, je me redressai en le fusillant du regard. Maintenant debout sur le canapé, je tentai de reprendre ce qu'il m'avait volé. Lorsque je réussi à attraper son bras, il fit un pas en arrière me faisant chuter sur le sol, par-dessus le dossier du canapé.
— Aïe, pestai-je en me redressant sous son rire.
La seule chose que j'avais envie de faire était de lui mettre une bonne gifle pour le calmer. Mais je n'en fis rien. Il allait probablement riposter et je risquerais de perdre.
— Rends-moi ça, je ne l'ai pas encore finis et je suis déjà en retard pour les retours que j'ai promis à Louis, mentis-je.
Un sourire narquois au bord des lèvres, il plaça le manuscrit derrière son dos, les bras croisés. Qu'est-ce qu'il était encore en train de lui passer par la tête ?
— Tu veux que je te dise le moment que je préfère dans ce roman ?
Oh bonté divine. Il n'allait tout de même pas oser ?
— C'est quand il a décidé de faire m...
Au risque de me faire dévoiler la fin par le plus gros abruti que la terre n'ait jamais porté, je plaquai mes mains contre mes oreilles en fixant ses yeux pour ne pas lire sur ses lèvres. Etrangement, je n'eus pas de mal à les détailler. Sombres et profonds, ils semblaient cacher une bonne partie de son histoire. Une partie que je ne connaissais pas encore.
Lorsque je pu m'assurer qu'il avait fini de parler, je retirai mes paumes de mains et récupérai brutalement le bouquin avec lequel j'avais envie de l'assommer.
— Sombre idiot. Barre-toi de là avant que je n'emploi la manière forte.
Un sourcil arqué, il s'assit là où j'étais avant qu'il ne vienne me déranger et étendit ses bras sur le haut des coussins.
— Je resterai sage, c'est promis.
Il était en train de me faire perdre patience. Le poing serré, je me contrôlai pour ne pas exploser de colère. Zayn était la personne la plus chiante que je n'avais jamais rencontrée. J'en avais connues des vicieuses, des méchantes, des malhonnêtes, mais lui ? Il était un emmerdeur de première. Et il le savait pertinemment.
