Chapitre 14

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Dans la nuit, je suis réveillée par une odeur de fumée qui me parvient par la fenêtre de ma chambre. Je me lève, sors rapidement dans le salon où Simon dort encore. Je récupère mes armes et le secoue. Il ouvre difficilement les yeux.

- Il y a le feu en bas, attends-moi là.

Je prends mes voltigeurs, quitte la maison et saute dans le village. Je trouve rapidement le départ de feu: le garde-manger. Je siffle le clan. Je rejoins rapidement la cabane où sont stocké les provisions et trouve une vingtaine de sauvages en train d'évacuer ce qu'ils peuvent de nourriture dans une charrette. Je sors mes flèches, tue le conducteur de la charrette puis je tire sur les sauvages les plus proches. Je vois l'un d'entre eux, courir vers moi, épée tendue. Je range mon arc et sors mon épée. Je contre rapidement un coup de sa part. Je sors ma deuxième épée et l'enfonce dans son ventre. Il tombe au sol. Je vois une partie de la garde arrivée.

- Eteignez le feu ! Je m'exclame.

Je repousse un nouveau sauvage et le tue. La garde se sépare, certains commencent à arroser le garde-manger pour éteindre le feu, d'autres viennent m'aider à tuer les sauvages qui tentent de fuir.

Un peu plus tard, je tue le dernier sauvage encore présent sur le camp. Une troupe de la garde part vérifier qu'aucun n'ait survécu et ne traine encore près du camp. Je range mes armes et aide la garde à évacuer la nourriture encore viable. Peu à peu les villageois se rassemblent et tout le monde aide. Je vois mon père arriver en courant. Il vient vers moi et me sert dans ses bras.

- Tu n'as rien ? 

- Non, ça va papa.

Il se détache de moi et m'observe. Il essuie la poussière sur mon visage. Je peux lire l'inquiétude dans son regard.

- Merci.

- C'était normal.

Il me sert dans ses bras une nouvelle fois. Le feu est peu à peu éteint et nous constatons les dégâts. Nous transférons la nourriture saine dans une nouvelle cabane.

Lorsque je rentre chez moi, Simon est toujours là. Je souris en le voyant. Il s'approche rapidement de moi.

- ça va ?

- Oui, c'étaient les sauvages, ils ont mis le feu au garde-manger.

Je passe ma main dans mes cheveux sales.

- Tu es blessé ? S'inquiète-t-il. 

- Non, ça va.

- Je suis désolé, j'aurai dû te suivre mais...

- Non, tu as bien fait, mon père était là et aurait pu mal réagir.

Il pose sa main sur mon bras.

- J'ai eu tellement peur qu'il t'arrive quelque chose.

- ça va, ce n'était rien. On a juste perdu beaucoup de nourriture mais personne n'a été gravement blessé, ça ira.

Il hoche la tête. 

- Je vais me laver un peu.

Je quitte le salon et me rends dans la salle de bain. Je remplis un saut d'eau.

Le lendemain matin, à mon réveil, Simon est assis dans le canapé.

- Salut, je dis.

- Salut, dit-il en se levant. J'aurai aimé te faire du café mais je ne sais pas comment vous faites.

Je souris et me rapproche de la machine. Je lui montre son fonctionnement. C'est moi-même qui l'ai inventé. Elle broie les grains de café puis les lie à de l'eau chauffée à très haute température.   

- Comment peux-tu créer tout ça ? Demande-t-il intrigué.

- Durant les années où mon grand-père est resté caché dans son bunker, il a noté tout ce qui existait avant l'apocalypse. Il a fait des schémas, je m'en suis inspiré et ai recréé ça avec des éléments naturels.

- C'est impressionnant.

Je souris et lui sers une tasse. Nous nous asseyons à la table.

- J'avais peur que tu sois parti, je dis.

- Pourquoi ?

J'hausse les épaules.

- Maintenant plus rien ne te retient ici.

- Tu crois que parce qu'aucune histoire n'est possible entre nous je vais abandonner ? Je n'ai pas l'habitude de renoncer facilement.

Je souris.

- A moins que tu ne souhaites plus me voir.

- Non. Non, au contraire.

Il sourit. Ela rentre à ce moment-là. Elle nous fixe surprise.

- Salut, dit-elle.

- Salut, je dis.

- Tu vas bien ? J'ai su ce qu'il s'est passé cette nuit. J'ai essayé de venir mais ma mère...

- Je sais, ne t'en fais pas. Je vais bien.

- Alors, tu as dormi ici ? Demande-t-elle à Simon.

- Sur le canapé, explique-t-il.

- On a discuté tard, je me justifie.

- Evidemment..., dit-elle en souriant. Désolé, je ne voulais pas déranger, je venais seulement prendre des nouvelles.

- Tu es chez toi, dit Simon. Je vais vous laisser.

Il se lève.

- Mais tu peux rester, dit Ela.

- Non, Edouard doit m'attendre.

Elle hoche la tête. Il prend ses armes.

- On va se revoir ? Je demande inquiète.

Il sourit.

- Oui, on se reverra.

Il s'en va et Ela vient s'asseoir près de moi.

- Je veux tout savoir !

Je souris et lui raconte notre soirée. 

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