San Francisco était la ville de ses rêves.
Liam était l'homme parfait, ou presque.
Ressentant sans cesse le besoin d'aider les autres, Davina ouvrit la mauvaise porte. Elle entra dans une pièce sombre, celle où Zayn s'est enfermé depuis des an...
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Le sommeil ne vint pas, ce soir-là. J'étais trop inquiète pour Zayn. Qu'avait-il bien pu faire pour se retrouver avec de telles blessures ?
Reprends-toi, Davina, on s'en fiche, ce n'est pas ton problème.
Mais je m'étais faite la promesse de l'aider. Personne n'était au courant, ce ne serait pas important si ne la réalisai pas. Cependant, je me devais de le faire. Tout le monde semblait tellement habitué à ce quotidien, ce n'était pas normal. Ils ne devraient pas réagir comme si ce n'était rien lorsque Zayn rentrait à la maison le visage en sang. Ils ne devraient pas rester les bras croisés alors qu'il souffrait. Il ne le disait pas, jamais, mais ça crevait les yeux. Ou du moins, les miens. Cet accident avait foutu sa vie en l'air, pourtant il était encore là, errant parmi les vivants alors qu'il était lui-même à demi mort.
Les yeux grands ouverts, je me redressai d'un bon en apercevant une étoile filante. C'était la deuxième fois en un mois que j'avais la chance d'en croiser une. Peut-être avait-elle été dans le but de me laisser une seconde chance, de pouvoir formuler un autre vœu. Celui que j'avais souhaité en arrivant n'était plus d'actualité, celui d'aujourd'hui était bien plus important. Et j'allais faire tout mon possible pour le voir se réaliser.
Le lendemain soir, ce fut le même schéma. Quelque chose, dans mon inconscient, m'empêchait de fermer les yeux. Entendant du bruit à l'extérieur de ma chambre, j'en sortis pour trouver Thaïs sur le canapé. Ses insomnies devaient être un vrai cauchemar. Elle était fatiguée, je le devinai à ses cernes. Mais l'impossibilité de dormir la tenait éveillée éternellement.
— J'ai cru t'entendre parler à quelqu'un.
Une tasse de thé à la main, elle m'indiqua que Zayn venait de quitter le salon pour aller peindre sur la terrasse.
Dehors, je regrettai de ne pas avoir pris le temps d'enfiler un pull. Mon short dansait de gauche à droite avec l'air qui soufflait. Je coinçai mes cheveux derrière mes oreilles et croisai mes bras sur ma poitrine en traversant la terrasse dans l'espoir de le trouver encore là. Pourquoi est-ce que je n'étais pas restée avec Thaïs à l'intérieur ? Pourquoi étais-je constamment attirée par Zayn ? C'était une réponse que je me devais de trouver, rapidement.
Un pinceau à la main, l'autre entre ses dents, il plissait les yeux pour colorer des détails. Je restai silencieuse pendant un instant, apaisée par ses gestes fluides et pleins de concentration.
— Tu comptes me regarder comme ça toute la nuit ?
Pourquoi fallait-il qu'il brise le silence de cette manière ? Il ne pouvait pas s'en empêcher, à croire que c'était plus fort que lui.
Un pied devant l'autre, je sortis de l'ombre pour prendre place à ses côtés. Sa toile était magnifique. Il était talentueux.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il ensuite sans même m'accorder son attention.
