Dream

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Pour le concours NaruSasu/SasuNaru d'Halloween proposé par fayraan

Les doigts, que l'homme n'avait pu empêcher de se refermer, avaient froissé la lettre sur ses bords. Sa feuille blanche était couverte d'une écriture grossière ; presque illisible, épaisse et noire. L'encre, du stylo plume utilisé, avait laissé quelques éclaboussures entre certaines lignes écrites. Un parfait brouillon inquiétant, pour le jeune âge de l'homme qui la tenait, de nouveau, fermement. Ses poings c'étaient mis à légèrement trembler tendit que la première phalange de chacun de ses doigts avait blanchi. Puis ses ongles avaient, sans un bruit, traversé le papier fragile. Il ne s'en était rendu compte seulement en les sentant entailler ses paumes. Alors il avait lâché la lettre dans le vide, ce faisant, elle se balança d'avant en arrière dans une courte chute, avant de toucher ses semblables étalées sur un bureau en bois noir. Il avait regardé ses mains blessées dans sourire se voulant moqueur, mais ne s'était attardé pour attraper la poignée d'un tiroir à sa droite. Il avait tiré d'un coup sec et la contenu était dévoilé sous ses yeux. A l'intérieur, 17 enveloppes de deux couleurs bien distinctes ; noire et blanche.

Elles étaient encore vierges d'une quelconque écriture brouillonne, mais ça n'avait pas duré

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Elles étaient encore vierges d'une quelconque écriture brouillonne, mais ça n'avait pas duré. L'homme en avait attrapé une par la partie noire et l'avait posé sur l'étalage de lettres. De son autre main il avait ouvert un autre tiroir sur sa gauche. Celui-ci contenait plusieurs sachets plastique dans lesquels étaient enfermés des graines. Tantôt petite comme une olive, tantôt grosse comme une châtaigne ; tantôt marron comme la terre, tantôt rouge comme le sang. Il en avait pris un rempli de petites graines sphériques rouges pour le poser, à son tour, sur le tapis de feuilles. Il avaient ensuite repris la lettre qu'il avait abimé plus tôt. Il l'avait plié en deux — de haut en bas — ouvert l'enveloppe de sortie et l'avait glissé à l'intérieur, accompagné par le petit sachet de graines. Il avait refermé l'enveloppe et avait prit un récipient contenant un épais liquide rouge qu'il versa doucement sur la fermeture de l'enveloppe. Après ça, il avait troqué le récipient encore plein pour un timbre. Le posant sur le liquide, il avait attendu quelques secondes avant de commencer à le tourner de droite à gauche — dans de petits mouvements — et l'avait retiré. L'enveloppe était enfin scellée, une tête de taureau le symbolisant. Pour terminer, il avait écrit, d'une écriture plus propre, une adresse, un nom et un prénom. Il avait reproduis tout ces gestes pour les 16 autres lettres, mais avec les autres graines et avec différentes adresse et différents noms et prénoms. Il avait soupiré de soulagement devant toutes les enveloppes enfin scellées. Mais il avait encore une dernière tâche à accomplir ; il ne manquait plus qu'à toutes les poster. C'est avec enthousiasme qu'il s'était levé de sa chaise de bureau pour enfiler ses chaussures, son chaud manteau, son bonnet et ses gants. Il avait ensuite pris les enveloppes, s'était dirigé vers sa porte d'entrée pour l'ouvrir, était sortit en la refermant, avait descendu les escalier de l'immeuble et en était sortit. Le soir était particulièrement glacial pour un début d'Automne, comme si le temps le comprenait et était avec lui. Il s'était approché d'une boite de la poste, d'un pas décidé, et y avait infiltré les enveloppes une par une, une pensée pour chaque destinataires de chaque enveloppes. Une fois fait, il avait relevé la tête vers le ciel noir couvert par des nuages menaçant de le faire pleurer. Il espérait qu'une tempête vienne pour bloquer la moindre issue. Que chaque personnes visées par ses enveloppes payent pour leurs crimes. Et pour finir, il était rentré avec l'unique espoir de tous les retrouver. Il était temps que justice soit rendu.

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