Chapitre 28 - Eastwood 🏍

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Après un énième coup d'œil à ma montre, je décide de chercher après Charlie sur mes caméras. Je la vois dans le garage, posée contre sa moto et je quitte immédiatement la table pour la rejoindre. Lorsque j'arrive face à elle, je la trouve en train de boire de la bière, des larmes dévalant sur ses joues.

-Charlie ? Commençais-je. Qu'est-ce qui se passe ? Tu ne viens pas dîner ?

-Non je ne viens pas, répond-elle simplement, ignorant l'une de mes questions.

-Allez cesse de boire maintenant, donne-moi ça. Combien est-ce que tu en a bu ?

-Qu'est-ce que ça peut vous faire de toute façon ?

-Charlie, je ne veux pas que tu sois saoule...

-Et pourquoi hein ? Parce que vous voulez jouer à la nounou avec moi ?

-Tu n'es pas une enfant, tu es une femme, tu le sais bien.

-C'est ce que vous dîtes à chaque fois, mais est-ce que vous le pensez vraiment ? Je ne pense pas, parce que vous me traitez comme une stupide enfant ! Le seul moment où je suis considérée comme une femme, c'est quand je suis nue dans votre lit bordel !

-Je ne vois pas pourquoi tu dis ça.

-Je ne peux pas boire trop parce que je suis une enfant, ni faire trop de bêtises, ni me droguer, juste parce que ça réduirait votre image. Mais il n'y a que ça qui compte ! Parce que sinon à vos yeux, je ne suis qu'une enfant que vous traînez partout où vous voulez ! Vous m'autorisez à sortir à condition que je vous prévienne, et vous me surveillez sans cesse ! Dites-moi que vous ne me considérez pas comme une enfant maintenant !

-Tu te comportes comme une enfant, mais tu as toujours été une femme à mes yeux.

-Oh en parlant d'yeux, vous connaissez la meilleure ? Elle rit amèrement puis boit une gorgée de bière. Au premier regard, vous avez su que j'étais faite pour vous. Vous avez souhaité me garder, comme si vous adoptiez une enfant, mais est-ce que vous vous demandez ce que je pense moi ? Qu'est-ce que je veux vraiment ?

-Tu veux repartir à Dubaï ?

-Wow vous m'épatez, vous connaissez mon plus grand souhait ! Vous n'auriez pas un génie dans vos contacts par hasard, pour exaucer mon vœu ?

Son ton amère me fait serrer les dents. Une Charlie bourrée est très énervante. Je sais maintenant qu'elle est de ceux qui ont l'alcool triste puisque ses joues sont toujours inondées par de nouvelles larmes. Je lui retire sa bouteille des mains et la balance au sol avant de me rapprocher d'elle. Elle se décolle de sa moto et avance plus près de moi avec un air de défi sur le visage.

-Regarde-moi dans les yeux et dis-moi que tu déteste Singapour. Dis-moi que tu veux toujours autant repartir d'ici qu'à ton arrivée. Dis-moi que tu déteste cette villa ainsi que tous ceux qui s'y trouvent. Dis-le moi Charlie !

-Que vous le vouliez ou non, je ne vous aime pas et ce n'est pas en me retenant en captivité que je vais vous aimer.

-Alors dis-moi pourquoi tu ne me repousse jamais quand je t'embrasse ? Pourquoi mes mains sur ton corps te procurent des frissons ? Pourquoi tu as refusé catégoriquement que j'arrête de te déshabiller ?

-Une attirance à la limite, sans plus. Je ne vois pas ce qu'il y a d'extraordinaire à avoir quelques frissons de temps en temps.

Je glisse doucement mes doigts le long de son bras nu, remontant jusqu'à son cou et un énorme frisson la trahit. Je pose la main en entier sur son cou et la tire vers moi pour coller nos lèvres. Pour la première fois, elle me repousse et recule de quelques pas.

-Tu te mens à toi-même Charlie. Tu aimes quand je te touche et encore plus quand je t'embrasse.

-C'est faux.

-Montre-moi comment tu es insensible à moi dans ce cas.

-Non, je ne ferais pas ça. La conversation n'est pas terminée. Je suis ici depuis trois mois, quand est-ce que je vais rentrer chez moi ?

-Pas maintenant.

-Vous me dites ça depuis le début ! Je veux une date précise !

-Si dans trois mois tu détestes toujours autant être ici, tu prendra le premier avion pour Dubaï, mais sache que je n'accepterais pas que tu reviennes. Tu pars ou tu restes.

-Très bien, faisons comme ça. Maintenant, éloignez-vous de moi.

-Jamais. Je ferais tout pour que tu restes avec moi, c'est une promesse.

-Oh et d'ailleurs, vous savez le pire dans tout ça ? Je sais qu'on a huit ans de différence, mais si vous me considérez vraiment comme une femme, pourquoi je ne peux vous tutoyer que dans un lit ? Votre comportement vis-à-vis de moi est tout sauf logique, je tenais à vous le dire.

Ne pouvant pas plus me contenir, j'avance jusqu'à elle et la porte pour la poser sur la première voiture que je croise. Je balance ma veste sur le capot et pose mes lèvres contre celles de Charlie. Elle tente tout d'abord de me repousser, avant de céder et répondre à mon baiser. J'arrache les boutons de la chemise de Charlie et elle lâche un cri de surprise avant de se reculer.

-Vous savez que vous allez abuser d'une fille saoule ? Lance-t-elle avec un regard noir.

-Tu es assez consciente pour me repousser, tu n'as qu'à le faire si tu n'es pas consentante.

Malgré ses paroles, Charlie ne fait pas un geste pour m'empêcher de continuer. Je retire sa chemise ainsi que son soutien-gorge et glisse la main sous sa jupe pour tirer son string. Je retrouve ses lèvres et elle ouvre ma chemise pour se coller contre mon torse avant d'ouvrir la fermeture de mon pantalon. Elle le baisse avec mon caleçon et je rapproche ses hanches pour me glisser en elle. Elle gémit immédiatement en passant ses mains dans mon dos et je fais de lents va-et-vient.

-Plus vite Hayden...

-Regarde-moi dans les yeux Charlie.

Je remonte son menton pour rencontrer son regard qui est presque suppliant.

-Est-ce que tu te sens comme une femme ?

-Mmh... Oui !

-Même quand je ne suis pas en toi ?

-Ouiii ! Plus vite maintenant, je t'en prie...

Tiens, avoir une Charlie suppliante n'est pas déplaisant, j'y songerai de nouveau. J'accélère la cadence, la faisant gémir plus profondément. J'aime tellement me perdre en elle. Cette fois, elle jouit rapidement, ne se retenant pas plus. Je jouit juste après elle et dépose un baiser dans son cou avant de me retirer pour fermer mon pantalon.

-Tutoie-moi en dehors de quand tu es nue maintenant.

Elle hoche la tête puis enfile son soutien-gorge avant de regarder son chemisier. Je lui tend ma veste pour qu'elle puisse sortir d'ici et referme ma chemise avant de l'aider à descendre de la voiture. Déjà qu'elle a bien bu et avec son récent orgasme, elle a les jambes toutes tremblantes.

Je prends sa main dans la mienne et retourne dans la villa avant de me tourner vers elle.

-Tu veux manger quelque chose ?

-Qu'est-ce que Maria a fait comme dessert ?

-De la mousse au chocolat.

-Ah ça je veux bien.

Elle s'installe à table, à ma gauche et regarde mal Rocco situé face à elle. Celui-ci nous dévisage à tour de rôle avant de faire une grimace de dégoût. Charlie lui montre son majeur et je demande à Maria d'apporter le dessert qu'elle a prévu aujourd'hui. Charlie la remercie une bonne dizaine de fois de faire un dessert au chocolat avant de le déguster.

Lorsqu'elle a finit, elle sort de table et se dirige vers l'escalier. Puisque j'ai fini, je la suis rapidement et la retiens une fois au deuxième étage.

-Va te préparer, tu dors dans ma chambre ce soir.

Elle ne bronche pas et se dirige vers sa salle de bain, tout comme je vais vers la mienne. Une autre étape est franchie, j'ai maintenant une femme à mes côtés.

Queen of my Empire - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant