𝙘𝙝𝙖𝙥𝙞𝙩𝙧𝙚 𝙫𝙞𝙣𝙜𝙩 𝙝𝙪𝙞𝙩

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✎ᝰ┆𝘌𝘳𝘦𝘯

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✎ᝰ┆𝘌𝘳𝘦𝘯

Le dîner de Thanksgiving ne se passa pas si mal.
Ou peut-être que si, mais je ne m'en rendis pas compte parce que Livaï Ackerman m'avait dit qu'il m'aimait, à plusieurs reprises, et que j'allais lui passer la bague au doigt. C'était une décision impulsive, mais c'était le cas de tout ce qui valait la peine d'être vécu. En y réfléchissant, tout ce qui est passionné (le désir, l'amour, la violence, la haine) est spontané. Alors pourquoi pas ça ?
J'aurais été le plus heureux des hommes si j'avais pu l'épouser le soir où on s'était croisés dans l'ascenseur tandis que j'étais flanqué de Kennedy et Natasha. Simplement, j'ignorais que c'était une possibilité à l'époque. Mais maintenant que je le savais, je voulais que ça devienne notre réalité aussi vite que possible. Vicious avait tort quand il disait que j'aimais trop la variété pour me poser avec quelqu'un. La vérité, c'était que je n'avais jamais rencontré quelqu'un qui en valait la peine. Mais à la seconde où j'avais trouvé ce dont j'avais besoin, j'avais abandonné Tinder, les plans à trois et ceux qui bec de parfaites étrangères dans les bars sordides sans le moindre regret. Les plans, d'un soir n'avaient plus le moindre intérêt, et à l'inverse de l'alcool, ça ne me manquait pas le moins du monde.

Bref, comme je disais, le dîner ne se passa pas si mal.
On mangea, on discuta, on fit les trucs en famille habituels. Les parents de Livaï continuaient à le harceler pour qu'il revienne vivre à Todos Santos, même après leur avoir promis que je n'étais pas le dernier des enfoirés. Ça n'avait pas suffi à les apaiser, mais au moins son père avait arrêter de me regarder comme si je le sodomisais toute les heures.
Après le dîner, Connie nous convoqua et on prit la route du nord de L.A. dans la Jeep de Vicious. Les réunions de ce type se déroulaient toujours dans un bureau, derrière une porte fermée. On ne pouvait pas prendre le risque de péter les plombs en public, et ça arrivait relativement souvent quand on était tous les quatre dans la même pièce.

L'ambiance commença à s'échauffer dans la voiture avant même qu'on n'aborde l'ordre du jour. Je conduisais parce que j'étais le seul à ne pas avoir bu. Vicious était assis à l'avant, morose, sûrement parce qu'il se doutait de ce qu'on allait lui demander. Armin et Connie discutaient football à l'arrière.

- Comment va Luna ? demanda Vicious alors qu'on parcourait les derniers kilomètres qui nous séparaient du bureau.
Immédiatement, tout le monde se tut. Armin s'éclaircit la gorge. Dans le rétroviseur, je pouvais voir son regard qui alternait entre Connie et moi.

- Pas génial.

- Comment ça ?

- Elle ne mange pas. Elle ne parle pas. Elle ne marche pas.

- Est-ce qu'elle sait parler ou marcher ?
Je devais reconnaître que Vicious n'employait pas un ton dur ou agressif. Sa voix était parfaitement neutre.

 𝘿𝙚𝙫𝙞𝙤𝙪𝙨 | 𝙴𝚛𝚎𝚛𝚒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant