La vida es mejor contigo | Tome II

|Chapitre 9

— Pardonne-moi, Jim, me répétait-il.

— Tu crois vraiment que je vais te retomber dans les bras si facilement parce que tu t'es excusé ? Non seulement tu m'as dit que ce qui s'était passé entre nous était une erreur mais en plus, tu t'es bein foutu de ma gueule hein ! Tu avais deviné que tu me plaisais et tu m'as laissé espérer, alors que tu étais en couple merde ! lui criais-je dessus.

Je tourne les talons et quitte le Jam and Roller. Je ne peux pas croire qu'il espère que je lui pardonne comme ça, en oubliant tout du jour au lendemain. Il doit assumer les conséquences de ses actes. Et je compte bien le lui faire comprendre.

J'étais censée retrouver Yam ici à 11h, mais tant pis, il est hors de question que je reste dans cet endroit, à côté de lui. Je ne supporte plus sa présence et son sourire innocent.

POINT DE VUE DE LUNA

Mes patins aux pieds, je glissais sur le sol blanc de la piste. J'improvise un enchaînement de pas, transportée dans une autre galaxie, un sourire aux lèvres. C'est pour ça que patiner est ma passion, j'ai toujours l'impression de voler lorsque je patine. C'est une sensation indescriptible, je voudrais en faire toute ma vie.

Soudain, des mains se placent sur mes hanches et par les frissons qui me parcourent, je devine que mon copain m'a rejointe. Je tourne la tête vers lui pour lui sourire doucement et il me retourne face à lui, de manière à ce que nos regards se noient l'un dans l'autre. Le monde s'arrête de tourner, je suis tellement bien. Nous patinons tous les deux, parfaitement connectés. Nous finissons pas nous arrêter en même temps après plusieurs minutes et nous nous prenons dans les bras.

— C'était magique, soufflais-je lorsque nous nous détachons.

À vrai dire, j'avais plutôt l'habitude de cette sensation, mais je ne m'en lassais pas. Il a ce pouvoir sur moi de me faire ressentir ce que je n'ai jamais ressenti de ma vie.

Il sourit et approuve ma remarque. Nous nous dirigeons vers la rambarde pour boire un peu tout en discutant.

— Au fait.. Le pas que Julianna nous a proposé de faire... Tu es d'accord pour qu'on fasse ? demandais-je hésitante.

Hier, juste après l'entraînement, notre coach nous a montré une vidéo de la fameuse figure. Elle n'avait pas menti. C'est vraiment très complexe mais je sais qu'on peut y arriver avec de l'entraînement. Je sais qu'il est plutôt sceptique à l'idée de réaliser cette figure puisqu'elle est peut être dangereuse et rapidement tourner au drame.

— Je ne sais pas... On peut facilement rater quelque chose et je ne veux pas que tu te blesses. Dans cette figure, c'est toi qui risque le plus la chute.

— Justement, et ça sera totalement de ma faute si jamais je tombe ou quoi. Et puis, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas réussir cette figure.

Il soupire face à mon entêtement.

— Bon, d'accord, mais tu me promets que si tu ne le sens pas, tu ne le fais pas hein ? accepte-t-il

— Merci mon amour ! me jetais-je à son cou. Et c'est promis !

— Hey les amoureux ! nous interrompt Ambre en arrivant.

— Coucou ! la saluais-je en me détachant de Matteo.

— Je vais voir si les garçons ont besoin d'un coup de main avec la cafét', déclare mon petit-ami.

Il m'embrasse la joue et retourne aux casiers après avoir salué Ambre. Cette dernière me regarde avec malice, et je me rends compte qu'un petit sourire niais est accroché à mes lèvres.

— Comment ça va toi ? demandais-je à ma cousine.

— Ça va et toi ?

Un éclair de génie me frappe. Voilà à qui l'homme que j'ai vu dans la rue hier ressemblait ! À Ambre ! Alors.. Se pourrait-il que ce soit son père ?

— Luna ? fronce-t-elle mes sourcils face à mon silence.

— Ambre ! m'écriais-je. Je crois que j'ai vu ton père hier...

* * *

POINT DE VUE DE NINA

Je marchais à vive allure dans les rues de Buenos Aires, d'un pas déterminé, mais si je sais que toute ma motivation va s'envoler dès qu'il sera en face de moi.

J'esquive les personnes allant en contre sens et tourne vers la droite pour accéder à l'immeuble où se trouve l'appartement que possède Gaston. Bien que nous avions emménagé ensemble, il n'avait pas encore vendu son appartement car il devait d'abord y faire des rénovations. Depuis le jour où il a vu ce mec m'embrasser, il vit là-bas.

Je pénètre dans le bâtiment grâce à la clef que mon copain m'avait donnée et prends l'ascenseur pour me rendre au quatrième étage. Mon coeur bat à une vitesse folle, j'appréhende énormément la discussion que nous allons avoir. Durant un instant, je suis tentée d'ordonner à l'ascenseur de redescendre. Gaston doit être encore énervé contre moi et il n'appréciera certainement pas mon arrivée à l'improviste chez lui. Mais je me ressaisis : je dois arranger les choses avec lui. Quand les portes métalliques s'ouvrent, j'avance sans me poser de questions devant sa porte. Mais alors que je passais dans le couloir menant à son appartement, je croise une femme jeune et joliment apprêtée.

Mon cœur s'arrête. Je fais directement demi-tour en courant sans prendre le temps d'attendre l'ascenseur. Je sors de l'immeuble, et continue de courrir jusqu'à chez moi. J'ouvre la porte, pénètre dans ma demeure et la referme. Je m'effondre contre la porte en sanglots. Il m'a déjà remplacée...

* * *

POINT DE VUE DE LUNA

— Bonjour Ana, la saluons-nous en entrant dans son cabinet.

Alors que j'étais en pleine discussion avec Ambre, notre avocate m'avait appelée en me demandant de venir urgemment. J'avais donc rapidement quitté le Roller après en avoir informé Ambre qui avait tout à fait compris, en entraînant Matteo avec moi. Je lui avais expliqué la situation sur le chemin.

— Bonjour vous deux, nous souriait-elle gentiment.

Elle nous invita à prendre place sur les fauteuils disposés devant son bureau et nous nous exécutèrent.

— Bien, commence-t-elle, l'air grave en posant ses mains sur le bureau. J'ai du nouveau sur l'enquête...nous informe-t-elle.

— Qu'est-ce que c'est ? s'enquit mon petit-ami.

— La police a réussi à avoir de nouveaux éléments...et pas des moindres... ils ont interrogé Daniela Rojas.

— Et ? Qu'est ce qui s'est passé ? m'impatientais-je.

— Elle a avoué avoir été complice du coupable.

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Vraiment désolée pour mon absence, je n'avais plus trop d'inspiration mais ça revient petit à petit☺️