Andrea était étendue au sol, implorant du regard Dylan qui, de son côté, semblait insensible à la souffrance de son épouse. L'homme dînait tranquillement, sans lui accorder la moindre attention. Sans se soucier du fait qu'elle n'avait rien mangé depuis les cinq jours qu'il la gardait enfermée dans cette chambre. C'était sa punition, mieux que la prison.
Andrea avait la gorge sèche, elle ressentait une intense faim, de la faiblesse, de la fatigue, de la désorientation et était même incapable de bouger.
- De...de...de l'eau ! demanda-t-elle impuissante.
- Ah ! Remarqua Dylan. Madame a enfin décidé de parler. Dommage, mais tu n'auras rien.
- S'il te plaît, donne-moi à boire...je vais mourir.
- Meurs ! C'est tout ce que j'attends, petite vipère. Tu es assez sadique pour tuer un bébé, donc tu devrais souffrir le martyr.
- Je veux juste... de l'eau.
Dylan prit son verre d'eau et s'approcha d'Andrea. Il s'accroupit face à elle et renversa le contenu sur le sol tel du lait renversé. Ensuite, il déposa le verre à portée de main de son épouse. Andrea avait faim, elle ne pensait qu'à l'eau et à la nourriture. Elle laissa tomber sa tête sur le sol, son cou ne supportant plus le poids.
Dylan était satisfait à présent.
Il sortit de la chambre et se dirigea vers la cuisine. Là, il ordonna à Marie d'aller nourrir sa femme et se prépara un plateau garni d'une grande variété de fruits qu'il apporta lui-même à Rachel.
- Oh, c'est gentil, dit Rachel en le voyant. Tu n'aurais pas dû te donner autant de mal, je n'ai pas très faim.
- Je sais, mais tu dois manger pour te remettre complètement de l'opération.
L'opération. Un mot qu'il regretta d'avoir utilisé dès que Rachel commença à caresser son ventre.
- Elle était juste là, notre fille, dit Rachel avec mélancolie. Tu sais, je l'imaginais déjà dans mes bras, lui chuchotant des mots doux à l'oreille pendant qu'elle téterait. Son regard, son sourire. Elle aurait eu ma longue chevelure et tes beaux yeux captivants, tes lèvres, ton nez... tout de toi en fait, et moi je l'aurais admirée. Mais tout cela est terminé. Je ne pourrai jamais me le pardonner.
Dylan la serra dans ses bras, faisant de son mieux pour la calmer.
-- Ne sois pas si dure avec toi, mon ange. Tu n'y es pour rien. Andrea est juste une mauvaise femme, sans cœur. Elle ne mérite pas d'être aimée et encore moins considérée. Je t'assure que je la ferai souffrir jusqu'à ce qu'elle avoue son forfait.
-- Non, ne le fais pas. Sa punition a été assez ! Te voir agir ainsi me donne l'impression d'être une mauvaise personne. Je ne veux plus penser à cette histoire, je veux qu'on aille de l'avant toi et moi, je t'aime mon amour !
-- Moi encore plus ! répondit Dylan avec un sourire tendre.
Rachel lui sourit à son tour.
-- Hum, dit-elle après être revenue à de meilleurs sentiments. "Bébé, comment va la belle femme de l'autre jour, l'amie d'Andrea. Est-elle revenue ?
-- Oui, mais j'ai demandé à ce qu'on ne lui cède pas le passage.
-- Pourquoi ?
-- Parce que je n'avais pas envie que ma maison soit sans dessus-dessous.
-- Hum...
-- Les parents d'Andrea viennent ici dîner demain soir, reprit Dylan.
-- Tu voudrais que je reste dans ma chambre à cette occasion ?
-- Non, bien sûr que non. Tu assisteras à ce dîner avec nous, si tu le veux bien évidemment !
-- J'y réfléchirai !
-- D'accord !
-- Demain dans l'après-midi, je dois voir une copine.
-- Une copine ? Depuis quand en as-tu une ?, s'étonna Dylan.
-- Depuis mon séjour à l'hôpital, ne t'inquiète pas, je te la présenterai un de ces jours.
-- J'en serai vraiment ravi.
Un moment de silence s'imposa. Pendant que Dylan imaginait encore pour la énième fois à quoi ressemblerait sa fille si seulement... Rachel n'arrêtait pas de recevoir des textos.
-- Qui t'écrit à cette heure ? demanda-t-il curieux.
-- Oh, le jaloux !
-- C'est évident que je sois jaloux.
-- Je sais, mais il n'y a pas de raison là. C'est ma mère qui m'envoie des messages de consolation. Elle était vraiment apeurée et a même failli prendre un billet d'avion, mais j'ai pu la rassurer. Après tout, je suis dans les bras d'un médecin, sourit-elle.
-- Merci pour la confiance.
Rachel sourit à nouveau avant que Dylan ne pense à la même chose qu'elle et ne sourit à son tour. Cette expression avait été l'introduction de sa technique de drague pour la charmer.
-- Je te rappelle que j'avais dix-huit ans à l'époque et tomber sur un beau gosse médecin de vingt ans, ce n'était pas donné à toutes.
-- De même que tomber sur une belle femme de dix-huit ans et être son premier petit-ami n'est pas donné à tous.
-- Oh, tu vas me faire rougir là. Dis, vingt ans et médecin, tu as suivi des études spéciales, c'est ça ?
-Oui, j'étudiais un programme avancé qui me permettait d'apprendre en une année ce que d'autres apprenaient en trois années.
-- Impressionnant !
-- Et cher, car mon père a dépensé plusieurs millions dans cette formation.
-- C'était bénéfique quand même.
-- Ouais, termina Dylan en la regardant.
Rachel reçut plusieurs notifications en l'espace d'une minute.
- En fait, ta mère s'inquiète beaucoup. Tu ne voudrais pas que je la salue ? proposa Dylan.
-Oh non, elle... elle... elle n'est plus connectée. Ce sont des discussions auxquelles j'ai déjà répondu. Le réseau balance, voilà pourquoi je ne reçois que maintenant les notifications.
Dylan haussa les sourcils.
- Tu me caches quelque chose ?
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Déchirante Promesse
Roman d'amourL'argent ne fait pas le bonheur, dit-on communément. Mais que se passe-t-il lorsque des parents aimants ont du mal à saisir pleinement le sens de cette expression ? Eh bien, Andrea en a eu la réponse. À peine âgée de dix-neuf ans, cette dernière tom...