Os 2

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- Willie !

Le cri raisonna dans toute l'entrée et le blond eut un sourire contrit à l'égard de la personne en face de lui. Il venait d'accueillir un ministre et était supposé s'entretenir avec lui à propos de quelques affaires.

En effet, cela faisait plusieurs années que Wilhelm était considéré comme roi de Suède, par conséquent, il avait des obligations.

- Willie ! cria de nouveau la voix, plus insistante.

Wilhelm se mordit la lèvre avec une pointe d'amusement et s'adressa enfin à l'homme perplexe face à lui.

- Excusez-moi, je reviens immédiatement.

Il se retournait à peine qu'un brun déboulait dans la pièce, les cheveux en bataille.

- Willie, combien de fois t'ai-je dit de-

Simon se tut brusquement en s'apercevant qu'ils n'étaient pas seuls.

Pour la première fois depuis qu'il était entré dans le palace, le ministre prit la parole.

- Votre majesté.

Il s'inclina légèrement en direction de Simon, montrant qu'il s'adressait à lui. Le brun fronça les sourcils, pas encore habitué à ce genre de réactions.

- Bonjour, désolé de vous avoir dérangé, répondit Simon, un peu déboussolé.

Souriant tendrement, Wilhelm prit la parole.

- C'est moi, j'ai oublié de te prévenir. J'ai une réunion avec Monsieur. Ça devrait durer une petite heure. Enfin, allons dans la pièce adjacente, dit-il en indiquant d'un geste de la main à l'homme d'affaires en face de lui de le suivre.

Le ministre avait gardé son professionnalisme et ses traits restaient sérieux, perturbant encore plus Simon qui se sentait gêné d'être intervenu maladroitement dans une tenue si loin du costume que portait son homme. Le blond le sentit et déposa un baiser sur ses lèvres.

- Ne t'inquiètes pas, lui murmura-t-il avant de le réembrasser.

L'homme d'affaires et Wilhelm se dirigèrent donc dans la pièce et Simon retourna vaquer à ses occupations. Il ne resta néanmoins pas loin de la pièce. Quand il entendit la porte s'ouvrir de nouveau, il se mit en haut des escaliers, ne permettant pas aux deux hommes de le voir mais entendant parfaitement ce qu'ils disaient.

- Bon, et bien je pense que nous en avons fini.

- Oui, je penserai à tout transmettre, répondit le ministre.

Simon n'avait aucune idée de ce dont parlaient les deux hommes mais il écouta encore, n'osant pas descendre. Il était encore honteux et ne voulait pas croiser l'invité. 

- Oh, et excusez-moi pour l'intervention de mon mari, c'est de ma faute bien évidemment, je n'ai pas pensé à le prévenir.

Le brun rougit en entendant Wilhelm l'appeler ainsi. C'était vrai, certes, et la rediffusion de la partie publique, donc filmée, de leur mariage avait fait le tour de la Suède, mais il ne le réalisait que quand il entendait ces mots de la bouche de son blond.

- Il n'y a pas de problèmes, c'était même plutôt mignon.

Simon devina un léger sourire sur le visage habituellement sérieux du ministre et cela ne fit qu'agrandir son sourire. 

Les deux hommes dans l'entrée se saluèrent et leur invité partit enfin. Une fois la porte refermée, la voix de Wilhelm résonna.

- Simon, je sais que tu te caches, viens là.

- Mince, vous m'avez entendu ? demanda le jeune homme en descendant les escaliers.

- Non, mais te connaissant c'était évident.

Simon eut un petit rire et s'approcha du blond. Une fois qu'il fut assez proche de lui, Wilhelm l'enlaça, le collant contre lui. Le brun frotta leurs nez ensemble.

- Sinon, tu voulais quoi tout à l'heure ?

Simon se détacha vivement de Wilhelm et croisa les bras, son visage se transformant pour paraître énervé.

- Je te dis tout le temps d'arrêter de prendre mes sweats !

- Tu parles de ceux que tu m'as volé ? 

Le brun roula des yeux, faisant preuve d'une évidente mauvaise fois.

- Je te les ai empruntés.

- Donc c'est pas les tiens, reprit Wilhelm avec un sourire amusé.

- Tais-toi ! Tu n'es pas en position de négocier, où as-tu mis ce pull ?

- A la machine, il était sale.

Si le blond pensait se faire pardonner en donnant cette excuse, il s'était trompé, et le visage de Simon se fit encore plus grognon.

- Attends, c'est moi où tu t'obstines à prendre que des pulls que j'ai porté avant ? supposa-t-il.

Sous le rougissement du brun, Wilhelm écarquilla les yeux.

- Comment j'ai fait pour pas m'en apercevoir ! Tu veux mon odeur sur toi en fait !

- Tais-toi, marmonna juste Simon en se retournant, se mettant dos à son homme.

Le blond décida de profiter de la situation et vint appuyer sa tête sur l'épaule du brun. Ses mains passèrent sous le pull du jeune adulte qui frissonna au contact de leur fraîcheur.

- J'aime bien l'idée, murmura Wilhelm à l'oreille de Simon. Avoir mon odeur sur toi.

- C'était pas pour ça ! tenta de se défendre le brun, malgré le fait qu'il soit complétement conscient que sa tentative était vaine.

Le jeune roi déposa doucement ses lèvres contre le cou de Simon.

- Plutôt que de me prendre mes pulls pour avoir mon odeur, que dirais-tu que nous les mêlions directement ensemble ?

Comprenant le sous-entendu, Simon sentit son corps se réchauffer immédiatement. Sa bouche s'entrouvrit et il ferma les yeux, frémissant au contact de son mari.

Wilhelm continua d'embrasser son cou, suçotant la peau mate de l'autre homme par moment. Il s'interrompit cependant au bout d'un moment, arrachant un grognement frustré à Simon.

- Moi aussi j'ai envie de reprendre ça, mais faudrait mieux aller dans notre chambre.

Le brun rougit en voyant qu'ils étaient en effet toujours dans l'entrée et que n'importe qui pouvait les voir. Il laissa son amant l'emmener à leur chambre, et une fois arrivé à destination, il se laissa tomber sur le lit, entraînant avec lui Wilhelm qu'il enlaçait fermement.

Les deux hommes rirent légèrement avant que le blond ne reprenne ses précédentes activités. Il enleva le pull de Simon et resta quelques instants immobile, admirant son mari, torse nu, les joues rouges et la respiration rapide.

Le brun poussa un grognement, encourageant le jeune roi à arrêter sa contemplation et à se remettre à le toucher, ce que Wilhelm ne se gêna pas de faire.

Pendant le reste de l'après-midi, les deux hommes s'abandonnèrent l'un à l'autre et toutes les personnes passant à côté de leur chambre rougissaient en entendant les gémissements de plaisir des amants, trop perdus dans leur bonheur pour y faire attention.

Os - Young RoyalsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant