La Fille Au Couettes

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Je suis seule dans cette vieille maison abandonnée. Quelle idée d'avoir bêtement crever un pneu en pleine tempête, dans cette endroit inquiétant ! J'entends du bruit dans la pièce voisine. On l'observe. Je le sens !
Un crissement de graviers dehors, puis des volets qui claquent. Ça commence vraiment à être effrayant la.... Je crois que je regarde trop de films !
Les minutes passent, plus ça va, plus j'ai la désagréable impression impression qu'il y a une présence dans cette ruine qui me sert de toit. Fichu pneu !
Soudain, une idée me traverse l'esprit ; mon téléphone ! En voilà une solution ! Je porte ma main à la poche arrière de mon pantalon... Attends... Vide, celles de devant ; vide. Mince ! Je l'ai laissé dans la voiture. Je me dirige vers la porte, tourne la poignée qui ne bouge. J'y crois pas, elle est bloquée ! "Et bah nous v'la bien !"
Je pousse la porte qui, logiquement ne bouge pas. Je lance rageusement mon pied dans la porte : mauvaise idée, je me suis exposé le pied.
En boitillant, je me déplace vers la fenêtre de ce qui a dus être autrefois le salon. C'est alors que je me rappelle que les fenêtres sont bloquée de l'extérieur par une étrange colle noire. "Et bah c'est bien ! "
Alors, résumons : j'ai crevé ma roue, bêtement, au lieu de rester dans la voiture, je suis rentré dans une maison abandonnée remarquant au passage, que les issues sont bloquées, le tout en laissant mon portable dans la voiture. Mais quelle Idiote je fais ! Je  me laisse glisser le long du mur et regarde autour de moi. Les murs sont couverts de la même chose qui tient les fenêtres, des cadres au verre brisé sont parterre. Je tend le bras et en attrape un ; sur la photo on peut voir le visage figé d'une petite fille avec deux couettes, elle semble rire au éclats, l'écho de son rire parvient jusqu'à mes oreilles. Bien que ce soit un rire d'enfant, cette petite fille en noir et blanc me donne la chair de poule.
Une sensation de mécontentement, d'injustice, de colère, de haine et de rancœurs me parcours le corps sans que je sache pourquoi. Je me rends alors compte que je tremble : ces photos, il faut que je les vois ! Je me lève d'un bond, plus rapide que l'éclair, j'attrape tout les cadres puis les pose un par un à l'endroit sur la table basse qui part en morceaux. Sur toutes, la petite fille, mais on peut voir les années passer.
Sûr la dernière, elle doit avoir 8 ans, elle sourit plus : depuis longtemps déjà. Je tremble tellement, qu'il faut que j'attrape le premier objet que je trouve, car serrer quelque chose dans ma main droite me calme, c'est la baguette en bois polis de la petite fille. Sans vraiment savoir pourquoi, un sentiment d'inquiétude et d'angoisse me prend, suivit d'une envie de prendre mes jambes à mon coup. N'importe quoi !
J'entends derrière moi un bruit de détonation, lentement je me retourne. Qu'est-ce que ce miroir fait là ? Attends, il n'était pas là avant...
C'est comment si je venais de prendre une douche froide, je commence vraiment à avoir peur.
Dans le miroir, la fille. Sur son visage, un sourire cruel apparaît. Je ferme les yeux puis les rouvre, sûrement pour la dernière fois, car la dernière chose que je vois n'est autre que la fille au couettes.

La fille au couettes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant