Chapitre 28 : Le palais des baleines

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Violette se reposait, tandis que ses amis discutaient entre eux. Bleu-Rosée prit la parole :

- Et maintenant, dites-moi, pour quelle raison êtes-vous venus ?

- Chère sœur, merci de nous avoir aidés, mais comme tu l'as sûrement deviné, nous ne sommes pas là pour visiter. Nous cherchons le passage de l'or blanc afin d'arriver à la réunion des reines dans le royaume de Zayra.

- Ce que tous craignaient est arrivé, il est revenu en force... Mais peu de gens sont au courant n'est-ce pas ? murmura avec peine la soignante.

- Oui, presque personne ne sait que cet hibou est déjà de retour, et nous devons à tout prix rejoindre les reines réunies dans mon royaume afin de ne pas le laisser prendre le contrôle de notre monde ! rugit Zayra. Les habitants sont comme endormis...

- Allons demander à notre reine comment trouver ce passage secret, elle est dans le palais de la dynastie des cœurs d'anémones, suggéra la sœur de Bleu-Nuit.

Comme tous approuvèrent sa proposition, elle fit apparaître un coquillage blanc bordé de rose et souffla à l'intérieur. L'instant suivant, un bel attelage d'hippocampes rouges se tenait devant eux. Nos amis montèrent dans le carrosse de cristal et les deux baleines suivaient le cortège en nageant.

Arrivés à destination, Annie, Nina, les trois chiens et Zayra sortirent et restèrent bouche bée devant le palais. Gigantesque, entièrement fait d'améthyste, transparent par endroits et orné de fines perles de nacre : il brillait sous l'eau tel un joyau enchanté. Ses parois étaient parfaitement bien sculptées. Un symbole gravé sur la grande porte d'entrée représentait une sirène aux longs cheveux montée sur une baleine, montrant l'éternelle amitié à laquelle se vouaient les deux peuples : la dynastie des cœurs d'anémones (peuple des baleines) et la dynastie des écailles turquoises (peuple des sirènes). Bleu-Rosée agita une clochette d'argent et poussa la lourde porte, en y laissant passer Zayra et les autres.

Une fois à l'intérieur, un vent frais les accueillit, portant en son cœur des pétales de fleurs de vanille. Le palais était vide, seulement peuplé par quelques minuscules poissons blancs qui se cachaient près de pots cristallins remplis de grandes fleurs rouges d'hibiscus et de diverses autres fleurs des îles. Personne n'était sûr d'où elles provenaient exactement, mais sur le sol reposaient des plumes d'oiseaux exotiques, sûrement des offrandes qu'avaient faites ces oiseaux aux belles sirènes et aux petites baleines qui venaient chanter à la surface avec eux. Il n'y avait aucune feuille verte, seulement des fleurs odorantes, des plumes, des poissons et des fruits enchantés. Il paraît qu'une seule bouchée de coco vanillée ou encore de perle fruitée donne de l'énergie pour toute la journée ! Nos amis avançaient silencieusement dans le couloir et regardaient de part et d'autre les merveilles que renfermait le palais.

Enfin, ils se retrouvèrent devant la porte menant à la salle du trône. Zayra la frappa trois fois de sa patte noire et luisante, et la porte s'ouvrit, laissant place à une salle entièrement nacrée, tout comme les murs et le sol du couloir qu'ils venaient de traverser, mais en plus éclatant encore ! D'innombrables fleurs roses légères couvraient le plafond et les murs, et un énorme lustre de cristal pendait au centre de la pièce. Sur le magnifique trône de nacre, posée sur des milliers de pétales de rose éparpillés, se tenait une grande baleine blanche aux yeux d'azur.

Zayra, ma panthère magiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant