24 - Confidences sur l'oreiller

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Chris.


Le week-end à Boston est déjà fini et nous sommes enfin chez nous. J'ai cru que tous les nouveaux vêtements d'Addison ne rentreraient pas dans sa valise, mais finalement si, elle s'est battue pour la fermer, sautant dessus pour tasser, mais ça a marché ! C'est dingue ce que les femmes peuvent acheter comme habits, à croire qu'elle n'en n'ont jamais assez, je suis sûr qu'elle ne portera même pas la moitié de tout ce qu'elle a acheté !
Ma mère nous a fait des adieux larmoyants comme si c'était la dernière fois qu'elle nous voyait, comme à chaque fois qu'on se quitte en fait, et elle nous a fait promettre de revenir très vite.
Scott est rentré chez lui en arrivant à l'aéroport et on a fait de même, épuisés par ce week-end de retrouvailles.
J'ai l'impression que ce petit séjour a fait du bien à Addison, elle est plus détendue.
Je n'arrive pas encore à bien réaliser que tout ça est réel, chaque matin, quand je me réveille, j'ai peur de l'avoir rêvé. J'ai imaginé tellement de fois pouvoir la retrouver, c'est dingue j'aurais jamais cru que ce soit possible, que ça n'existait que dans mes rêves les plus fous. Mais ça l'est ! Je me rends compte que chaque détail insignifiant m'avait manqué, comme ses cheveux que je retrouve partout dans la maison, ses affaires qu'elles laissent traîner un peu partout,  l'odeur du thé qu'elle boit avant de dormir, la fumée qui sort de la salle de bain quand elle se douche, tellement l'eau est chaude. Quand on est habitué à la présence d'une personne, on ne fait même plus attention à tout ça, et quand elle s'en va, on se rend compte de tout ce qu'il nous manque. L'odeur enivrante de ses cheveux qui vient me chatouiller le nez chaque fois que je m'approche d'elle, la sensation de l'alliance à mon annulaire.
Ça fait des jours que j'essaye de lui parler, j'aimerais qu'on ait un bébé tous les deux, mais j'arrive pas à me lancer, j'ai peur que ce soit trop tôt pour elle, et je ne veux pas la blesser.

- Ça m'avait manqué...

Sa douce voix me sort de mes songes alors qu'on est allongés dans notre lit, sa tête posé sur mon torse et mon bras autour de son épaule.

- Quoi ?

- Quand tu entortilles ton doigt dans mes cheveux quand tu penses.

Je réfléchi et me rend compte qu'effectivement j'ai une mèche de ses cheveux autour de mon majeur et de mon pouce.

- Je ne m'étais jamais rendu compte que je faisais ça.

- Si, à chaque fois que je suis près de toi et que tu fais chauffer ton cerveau ... Il n'y a pas que moi qui ait des tics, tu vois

Je ricaner en comprenant où elle veut en venir en me disant ça.

- Même pas en rêve ! Je ne te dirais jamais ce que tu fais quand tu mens !

- Mais pourquoiiiii ? Me dit-elle avec une voix enfantine.

- Je garde toujours une longueur d'avance ma chérie.

Je l'entends ronchonner et ça me fait rire, ce qui me donne droit à une tape sur le ventre.

- Tu m'énerve.

Cœurs coupablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant