La vida es mejor contigo | Tome II

|Chapitre 10

— Et elle a avoué qui était le coupable ? demanda Matteo.

— Non, mais selon eux, ça ne devrait pas tarder... nous explique-t-elle.

Je ne comprends vraiment pas cette fille. Comment on peut être complice d'une chose pareille ?! Il faut vraiment être dingue ! Ça ne m'arrive pas souvent, mais je développe une haine profonde envers cette fille qui me dégoûte et son mystérieux complice qui me répugne aussi, bien que je ne connaisse pas son identité. Comment peut-on se permettre de vouloir ruiner la vie de quelqu'un comme ça ? Notre bébé est mort par leur faute !

— Mais pourquoi elle a fait ça ?! m'énervais-je. On ne lui a rien fait !

Matteo me prend la main. Son geste me détend, même si c'est difficile d'être parfaitement calme dans une situation comme celle-ci.

— Hey, mon cœur...me chuchote-t-il.

J'essaye de me détendre mais la colère me ronge. Je la déteste. J'essaye toujours de voir le bon côté des gens mais là, ça suffit. Je ne peux pas me dire qu'elle est peut-être une bonne personne au fond. Non. Elle a participé à la mort de mon bébé. Elle a mis mes amis et mon petit ami en danger. Elle a causé des jours et de mois de pleurs et de dépression. Et tout ça, je ne peux pas lui pardonner. Je la hais.

— Elle a expliqué qu'elle a de bonnes raisons de l'avoir fait. Ça a peut être un rapport avec son complice.

De bonnes raisons ?! Elle se fout de nous là non ? De bonnes raisons pour participer à un incendie dans lequel nous avons perdu notre bébé ? Non, il n'y a aucune excuse pour faire une chose pareille.

— Et on sait s'il y a d'autres complices ? s'intéressa mon copain.

— On est presque sûrs qu'il n'y en a pas d'autre. Cet incendie était prémédité, et il est tout à fait possible qu'ils ne l'aient planifié que tous les deux.

— D'accord, merci beaucoup, lui souriais-je poliment, malgré le volcan de colère en moi.

— On va finir par trouver le coupable, ne vous en faîtes pas.

Nous la saluons en la remerciant et sortons du cabinet. Cette histoire va me rendre folle.

Arrivés à la maison, je pose mon sac sur un fauteuil et me tourne vers Matteo.

— Ça va bébé ? m'inquiétais-je en remarquant l'expression fermée de mon copain.

— Oui.. C'est juste que jamais je n'aurais imaginé que Daniela serait capable d'aller jusque là ! s'exclame -t-il, la voix submergée de colère.

— Moi non plus... Je ne pensais pas qu'elle serait capable de faire ça... soupirais-je tout autant énervée.

— Ce qui m'énerve le plus c'est qu'elle a fait ça par jalousie, parce qu'elle ne supporte pas le bonheur des autres... Elle aurait pu te tuer ! s'emporte-t-il.

— Mon amour... Je suis là d'accord... Je serai toujours là, le prenais-je dans mes bras. Ne pense pas à ça, lui dis-je d'une douce voix.

Il me rends mon étreinte en enfouissant sa tête dans mon cou. Je sens des larmes tomber sur ma peau.

— À cause d'elle on a perdu notre bébé, pleure-t-il de rage.

Je lui caresse le dos. Je lui ai promis d'être toujours là pour lui et de le soutenir, alors même si moi aussi ça me fait mal, je vais tout faire pour lui redonner le sourire, parce qu'il fait exactement la même chose pour moi. Je ne peux malheureusement pas faire grand-chose car moi aussi je souffre, mais je sais que rien que cette étreinte lui fait du bien. Si je le pouvais, j'absorberai sa souffrance.